Bérenger Saunière et Rennes le chateau

par damino - 2409 vues - 0 com.
Mystère, légende, archéologie

Quel est le secret de Rennes-le-Château ? En 1885, Bérenger Saunière, modeste curé de campagne au traitement annuel de 900 francs; prend fonction dans le petit village de Rennes-le-Château. Moins de deux années après son arrivée il commence une série de travaux que l'on évaluera après sa mort à plus de 3,5 millions d'euros ! Quel fabuleux trésor ,avait-il pu trouver et que nous reste-t-il à découvrir ?

Lorsque Bérenger Saunière gravit , pour la première fois l'étroit chemin qui le mène au petit village Rennes-le-Château, il est loin de se douter de tous les mystères qui l'attendent et le plongeront progressivement dans l'une des plus énigmatiques aventures que la France contemporaine est connue. En effet, cette petite bourgade ne compte pas plus de 282 habitants et le temps s'y écoule paisiblement au rythme du soleil et du vent. Il y trouve une église particulièrement délabrée que la municipalité n'a pas les moyens de restaurer.

Le presbytère menace ruine et il sera obligé de s'installer chez une famille d'accueil: les Dénarnaud. Décidément, la "promotion" dans sa nouvelle cure de Rennes-Ie-Château prend des allures de rétrogradation. En effet, Bérenger Saunière est un homme entier qui n'a pas peur d'affirmer ouvertement son idéologie antirépublicaine dans une époque où le gouvernement de la République réfléchit au meilleur moyen d'arriver à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Cette attitude lui vaudra la suspension de son traitement par le préfet de l'Aude le 1er avril 1886.

Dans le plus grand dénuement, Bérenger Saunière sera obligé de quitter sa paroisse pour reprendre son activité de professeur au séminaire de Narbonne.

En juillet 1886, la sanction est levée et le curé retourne glorieusement à Rennes le Château fort d'une donation de 3.000 francs-or consentie par la marquise de Chambord et d'un soutien municipal de 1.400 francs-or pour entamer les réparations nécessaires à son église.

Les travaux commencent en 1887 et avec eux, le "mystère" de Rennes le Château va naître...

LE DÉBUT DU MYSTÈRE

Saunière décide de commander des vitraux et un nouvel autel en terre cuite et c'est à ce moment que la légende commence. Un jour qu'il est en train de travailler avec deux aides à soulever un vieux pilier de pierres reconnu aujourd'hui comme étant peut-être Wisigothique, il se rend compte que le pilier est creux et contient 3 rouleaux de bois autour des quels sont enroulés des parchemins.

A partir de ce moment, l'attitude de Saunière change. Il commence à sonder tous les murs et les dalles de son église. Bérenger Saunière devient de plus en plus étrange. A la nuit venue, il rôde dans le cimetière de Renes le Chateau, déplace des stèles, gratte des inscriptions. Il semble tout particulièrement s'intéresser à la tombe de la Comtesse d'Hautpoul dont il fera disparaître consciencieusement l'épitaphe...

Qu'a-t-il bien pu arriver au petit curé de campagne pour qu'il devienne du jour au lendemain un rôdeur nocturne spécialisé dans la profanation des tombes ?
Quel incroyable secret a-t-il pu découvrir ,dans ces rouleaux de parchemins ?

Finalement: il demande à ses enfants de cœur de l'aider à soulever une grande dalle sous laquelle ils auront tout juste le temps,d'apercevoir un vaste pot rempli d'objets brillants comme des pièces de monnaie en or avant que le curé ne les éloigne de l'église...

CE LIEU EST TERRIBLE

Terribilis est locus iste, autrement dit, ce lieu est terrible, telle est l'inscription qu'il fera graver sur la porte, de sa nouvelle église. Il est vrai que c'est avec un certain malaise que le visiteur découvre l'œuvre de Bérenger Saunière accueilli dès son entrée par un horrible diable obligé de supporter un bénitier. Jean Markale nous fait remarquer qu'"on y relève un parti pris d'délibéré d'inversion. Non seulement, au-dehors, le pilier Wisigothique est à l'envers mais à l'intérieur, le chemin de croix est disposé en sens contraire par rapport aux autres églises... et que penser des deux statues représentant Joseph et Marie, chacun d'eux portant un enfant. Y aurait il deux enfants Jésus ?"

Après la rénovation de l'église, Bérenger Saunière va commencer une série de travaux très onéreuses et sans visiblement bénéficier d'aucun fonds particuliers : création d'un grotte artificielle, d'un calvaire ; rénovation complète du presbytère et du cimetière qu'il dotera d'un mur d'enceinte et d'un ossuaire...

Il semble bien que soudainement le curé de Rennes le Chateau se trouve à la tête d'une immense fortune. Mais ce n'est pas tout, il fait acheter des terrains par sa servante, Marie Dénarnaud, et y fait bâtir une villa en style néogothique qu'il appellera ViIIa Béthania en l'honneur de Marie Madeleine à laquelle l'église est dédiée. Il fait prolonger les murs qui partent du presbytère jusqu'au Promontoire où il décide de construire uune étrange tour néo-gothique qu'il nommera la tour Magdala toujours en l'honneur de la Sainte protectrice du village. Entre la villa et la tour, il aménage un véritable parc avec des bassins et des serres, des massifs de fleurs rares et même un petit jardin zoologique.

UN ETRANGE INCONNU

Les habitants de Rennes-Ie-Château commencent alors à voir leur curé mener grand train. Il reçoit beaucoup dans sa nouvelle villa et de nombreux inconnus viennent désormais arpenter les rues du minuscule village. Parmi ces inconnus,l'un d'entre eux attire l'attention des villageois par sa prestance toute particulière et la fréquence de ses visites. II se présentera comme Jean Orth mais il n'est autre que Jean.Salvator de Hasbourg, cousin de l'empereur d'Autriche-Hongrie...

Ce nouveau train de vie inquiète un peu l'évéché de Carcassonne qui attendra 1905 pour demander à Bérenger Saunière d'aller officer dans une nouvelle paroisse. Saunière se dérobe, il se met hors la loi et l' évèque de Carcassone lui somme de justifier ses dépenses et de prouver qu'il ne s'est pas livré à un trafic de messes. Il est incapable de se défendre et finalement, en 1915, il est suspendu A divinis c'est à dire qu'il n'a plus le droit d'exercer son ministère paroissial. Il continuera quand même à officier dans la chapelle de sa villa et commandera même de nouveaux travaux lorsque brusquement, le 22 janvier 1917 un malaise le terrasse alors qu'il franchit la porte de la tour Magdala. On prétend qu'il ne reçut l'extrême onction que deux jours après sa mort avant d'être inhumé dans le petit cimetière de Rennes-le-Château. A l'ouverture du testament du défunt, on s'aperçoit que Saunière ne possédait absolument rien et que toutes ses propriétés étaient au nom de Marie Dénarnaud qui mènera une existence triste jusqu'à sa mort en 1953.

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