Le chiffre 7, son origine
On sait que depuis 5500 ans déjà, les Hommes utilisaient un système de numération simple dans leur quotidien mais son origine reste toutefois un mystère. Serait-il produit de l’esprit ou de l’observation des Hommes ?
Pour les Egyptiens, dès son origine le chiffre 7 se démarque des autres. Il y tient en effet une place proéminente parmi ceux-ci. En hiéroglyphes, il est représenté par sept barres ou rectangles mais on le retrouve aussi sous forme de tête humaine avec ses sept orifices.
Les Egyptiens donnaient une signification magique aux nombres. Le chiffre 7 serait en quelque sorte un porte bonheur. On nous montre donc un étrange collier de cuir avec 7 nœuds stylisés. Ce modèle existerait depuis des millénaires. Ce peuple attribuait en effet des vertus protectrices magiques aux nœuds et pour renforcer ce pouvoir, ils faisaient en général 7 nœuds pour être sûr d’être protégé du mal.
Sur la rive gauche du Nil, la Vallée des Rois témoigne elle aussi de la proéminence de ce chiffre. Dans le tombeau de Ramses VI qui a particulièrement bien été conservé, le 7 est présent partout et exercerai un grand pouvoir. Pour exemple, sur son sarcophage on peut lire qu’il faudra au mort franchir 7 portes afin de pouvoir entrer dans le royaume des morts.
Selon l’égyptologue Matthias Rochholz, il y a en effet un recours au nombre 7 très marqué dans la tradition de ce peuple. Il est souvent rapporté à la vie dans l’au-delà et donc à l’éternité de l’âme, une préoccupation majeure pour les Egyptiens. Le 7 est pour eux bienfaiteur et protecteur. On peut aussi voir des représentations de scènes d’anéantissement de puissances maléfiques qui sont symbolisés par 7 serpents coupés par 7 couteaux. Les Egyptiens auraient beaucoup observé le ciel pour arriver à ces conclusions. Prenons pour exemple la constellation de la Grande Ours qui compte 7 étoiles principales. Il y a aussi l’amas des Pléiades qui en compte 7. De plus on sait que dans l’Ancien Orient, on pouvait compter 7 planètes dont le Soleil et la Lune. Aussi, le cycle lunaire se décompose en 4 périodes de 7 jours. Il est évident pour les Egyptiens que ce chiffre apparaissait clairement dans le ciel et donc était symbole de l’interaction de la vie humaine, des lois de la nature et de la volonté divine.
Selon Daniel Tyradellis, On pensait à cette époque que le divin contrôlait tout ce qui était naturel. Le chiffre sept serait le préféré des Dieux. On dit que les personnes qui y avaient à faire semblaient s’approcher du divin. En revanche, s’ils passaient à côté du 7 et qu’il y avait autour le 6 ou le 8, cela était un signe d’inachèvement ou de démesure de l’Homme. On peut donc dire que le 7 est un nombre sacré et qu’il agit comme signe du ciel.
Pour le psychologue Wilhelm Salber, de tels fondements sont le résultat de la pensé humaine. Les besoins de l’Homme le conduisent à se représenter les nombres en essayant d’appréhender le ciel et donc d’appréhender sa vie. L’Homme recherche une dimension, un cadre qui va de pair avec les ensembles d’astres.
Au cœur de la vieille ville de Louxor, l’enquête a conduis à une herboristerie dans laquelle y sont fabriqués les onguents servant au rite de la momification qui est censé préparer le mort à rejoindre l’au-delà car la survie du corps est très importante pour la survie de l’âme.
rite de l' ouverture de la bouche
La cérémonie de l’embaumement était rythmée par le chiffre 7. Une étape très importante est l’ouverture de la bouche. Le prêtre utilise alors un outil appelé Herminette, c’est une sorte de hachette à lame tranchante recourbée et perpendiculaire au manche. Cet outil tire sa puissance de la Grande Ours et donne souffle de vie aux morts ainsi que l’usage de ses sens.
Ainsi, Matthias Rochhlolz affirme lui aussi que le chiffre 7 rythme de nombreuses scènes. Pour les représentations de Toutankhamon, il s’y retrouve implicitement. Sur la scène d’ouverture de la bouche, l’herminette représente le 7.
Ce chiffre rendrait possible la rencontre avec les Dieux car en lui s’unissent le 4 symbole du terrestre et le 3 pour le divin. D’après les conceptions des civilisations antiques, les propriétés des nombres se dessinent dans les phénomènes naturels mais trouvent aussi origines dans le processus de création qui les fait naître car les nombres naissent de la division. Ainsi pour exemple, le 1 qui aujourd’hui est dit « petit » symbolisait au contraire dans l’Ancien Orient, le tout, l’unité ; Et de sa rupture naissent tous les nombres. Par exemple le 2 exprime la dualité, le 3 la nouveauté et surtout fait référence à la trinité donc aux être supérieurs et le 4 pour tout ce qui est terrestre comme les éléments naturels. Le 7 résulte donc du 3 qui à attrait à la spiritualité et au 4 pour la stabilité.
Reinhard Flatischler ajoute par ailleurs que c’est à travers le rythme que se révèle la nature des nombres. Avec le 7, il y a un rythme très particulier puisqu’il met en relation le 3 et le 4 qui expriment tout deux des choses très différentes mais toutefois complémentaires pour les Egyptiens.
Herminette-Louvre
Dès l’Antiquité, cette réunion des forces terrestres et spirituelles est visible par les pyramides qui sont tout de même un des plus grands symboles de la civilisation Egyptienne. Les chiffres 3, 4 et 7 jouent en effet un rôle très important dans la construction de ces bâtiments. Elles sont de base carrée en référence au chiffre 4 et pointent vers le ciel en triangle symbolisant le 3. Les pyramides font donc en leur tout, référence au chiffre 7 en étant pour les Egyptiens la communion entre la Terre et le divin.
Au nord de l’Egypte sur les rives de la mer morte, le 7 est un élément central de la religion juive. Il y tient une place centrale dans les textes de la Torah.
Source : http://www.paperblog.fr/5903106/le-chiffre-7-son-origine/