Les yeux des témoins deviennent orange
En octobre 1975, David Stephens, âgé de vingt et un ans, et un ami âgé de dix-huit ans partageaient la même caravane à Norway (Maine), au nord-est des États-Unis. Les deux jeunes gens avaient demandé l’anonymat, mais le nom de Stephens fut révélé par un magazine américain sur les ovnis. Le nom de son ami n’ayant pas été divulgué, nous l’appellerons ici « X». Ils s’étaient rencontrés quelques semaines auparavant et avaient été frappés par le fait que des expériences paranormales semblables leur étaient arrivées.
David et X travaillaient tous deux de nuit (David dans une ferme à poulets, X dans une filature). C’est pourquoi ils s’étaient réveillés aux premières heures du jour, ce 27 octobre. Ils écoutaient de la musique, vers 3 heures du matin, quand ils entendirent une sorte d’explosion. Ils bondirent à l’extérieur de la caravane, mais ne virent rien de particulier. Pendant qu’ils étaient dehors, David suggéra que c’était une belle nuit pour faire une promenade. X proposa alors d’aller faire un tour au lac Thompson, tout proche. Aussi se retrouvèrent-ils en voiture sur la route 26. Leur intention était de suivre cette route jusqu’à environ 3 kilomètres à l’est de la ville d’Oxford, qu’ils traverseraient alors pour se diriger vers les bords du lac.
Cependant, les choses ne se passèrent pas comme prévu. Selon leur témoignage, la voiture tourna soudain à droite contre leur volonté, sur une petite route, bien que X se cramponnât fermement au volant. Cette route conduisait plus directement à Oxford et faisait environ 8 kilomètres. Le voyage fut anormalement silencieux et ils couvrirent la distance très rapidement, environ en deux minutes, ce qui suppose une vitesse de 240 kilomètres à l’heure… Après avoir traversé Oxford et continué par le côté est du lac Thompson, ils remarquèrent, dans un pré qu’ils côtoyaient, des vaches qui secouaient la tête de côté et d’autre. Juste après cela, ils virent des éclairs de lumière blanche venant d’un champ de blé. S’attendant à croiser une voiture, X ralentit. Ils s’aperçurent avec surprise que la lumière s’élevait du sol. S’arrêtant, X coupa le moteur et ils baissèrent les glaces, croyant voir un hélicoptère. Mais il n’y avait pas de bruit. Ils virent une ombre cylindrique derrière les arbres qui bordaient le champ. Elle était parcourue de lumières multicolores qui disparurent tandis que l’objet s’élevait au-dessus des arbres.
Effrayés, les deux jeunes gens redémarrèrent et accélérèrent tout en refermant les fenêtres et en verrouillant les portes, repartant vers le sud. Ils furent alors éblouis par une lumière extrêmement brillante, mais n’eurent plus aucun souvenir conscient de ce qui se passa ensuite, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans la voiture, garés sur un petit chemin de terre qui partait de la route goudronnée où ils roulaient tout d’abord, et près du champ de blé où s’était déroulée la première rencontre, les glaces baissées en partie et les portières déverrouillées.
Ils firent alors une découverte alarmante : David vit que les yeux de X « étaient devenus complètement orange », tandis que X constatait la même anomalie chez David, sauf pour la zone sombre des pupilles.
L’ovni était toujours visible dans le ciel. Décidant alors de rouler jusqu’à Ia ville de West Poland, IIs firent demi-tour et repartirent sur la même route, Au bout de 3 kilomètres, l’ovni n’était plus visible. Ils firent encore une fois demi tour et se retrouvèrent donc roulant vers le Sud, Sur une Impulsion inexpliquée, X S’écarta encore de la route prévue, s’engageant dans un chemin qui menait à Tripp Pond. Comme ils terminaient leurs manœuvres, ils virent l’objet cylindrique à environ 30 mètres au-dessus du sol et à une distance approximative de 150 à 200 mètres. Le moteur s’arrêta et refusa de repartir. La radio resta silencieuse. Ensuite, l’objet s’éleva « avec de drôles de zigzags » et monta jusqu’à environ 80 mètres au sud-est, à une distance d’environ 500 mètres.
Après que David et X furent restés assis dans la voiture immobilisée pendant quelque 45 minutes, deux objets en forme de disque apparurent. Ils portaient des lumières rouges, bleues et vertes, et chacun mesurait à peu près le quart de l’objet cylindrique.
Les disques opérèrent une « démonstration acrobatique », descendant et se balançant comme des feuilles mortes, effleurant la surface de l’étang de Tripp Pond et s’élevant rapidement, « comme s’ils montaient un escalier ».
Pendant ce temps, les témoins eurent l’impression que l’étang, en réalité situé à 800 mètres d’eux, était seulement à 8 ou 10 mètres et qu’il était immense comme un océan. Il leur parut qu’il y avait une île au-dessus de laquelle les acrobaties aériennes se déroulaient. En fait : Tripp Pond n’a pas d’île.
Soudain un brouillard s’éleva de l’eau. Il s’approcha et enveloppa la voiture, mais le cylindre était toujours visible. Cependant la radio se remit à fonctionner et les informations météorologiques annoncèrent qu’« un jour clair et ensoleillé était en train de se lever ».
A 6 heures du matin, X remit le contact et essaya de démarrer. Cette fois il y parvint, et à 7 heures, ils arrivèrent au domicile des parents de David, à Oxford.
Le côté onirique de cette aventure et le sens inquiétant que semblait prendre chaque petit incident sont bien mis en valeur dans ces remarques, dues à David :
« Ce qu’il y avait de bizarre, c’est que quand le grand truc s’est élevé, le brouillard a eu l’air de le suivre. Il disparut, et pendant tout ce temps aucune voiture ne passa. Nous n’avons vu personne, même pas un animal, ou un oiseau… Rien ! Et après que le brouillard eut disparu, deux canards passèrent, puis deux oies, et encore deux canards. Ils allaient par paires, et nous constatâmes que les vaches elles aussi allaient pur paires. »
Curieusement, les deux témoins revinrent à Tripp Pond à 4 heures de l’après-midi le 28 octobre, alors que ce qui semblait être des flocons de neige tombaient autour d’eux et que des cubes et des sphères étranges « tournoyaient duns toutes les directions ».
Le matin suivant, David Stephens était seul dans la caravane quand il fut dérangé par des coups frappés à la porte. Quand il ouvrit, il se trouva face à face avec un homme solidement bâti, aux cheveux très courts, genre coupe militaire, avec des lunettes de soleil et un costume bleu sombre. Il demanda à David s’il était bien celui qui avait vu des « soucoupes volantes ». Quand David eut acquiescé, l’étranger lui dit : « Vaudra mieux garder la bouche cousue si vous savez reconnaître ce qui est bon pour vous. » II « galopa » ensuite en direction d’un bâtiment proche et disparut.
Quand le docteur Berthold Schwarz, un spécialiste connu, fit une enquête psychiatrico-parapsychologique au sujet de cette affaire, il affirma que David Stephens n’avait jusqu’alors montré aucun intérêt particulier pour les soucoupes volantes et n’avait eu connaissance d’aucun cas précis d’enlèvement, tel celui de Betty et Barney Hill. Il conclut également que David était toujours effrayé ou bouleversé par ces événements, qu’il n’y avait pas de contradictions dans son récit, et qu’il n’avait pas donné de preuves de racontars, de mensonges ou de pertes de mémoire avant ce moment.
A propos de l’examen médical, le docteur Schwarz conclut qu’il paraissait si absurde techniquement qu’« on peut se demander s’il ne fut pas manigancé par les intelligences de l’ovni en vue de créer une impression particulière ». A propos de la couleur orange présentée par les yeux des témoins, il nota qu’un collègue ophtalmologiste lui avait signalé que quand il se servait de fluorescéine dans son travail, le blanc de ses yeux demeurait orange pendant un certain temps,
Source : http://ufomag.online.fr/wordpress/?p=55