Plusieurs témoignages d'observations d'ovnis
Tombaugh naît en 1906. Il obtient un doctorat. Astronome et physicien, découvre la planète Pluton en 1930, ce qui va le rendre célèbre.
1 ère observation
Le 20 août 1949, à Las Cruces, à 65 km de la zone d'essai de fusées de White Sands où travaille Tombaugh, avec sa femme et sa fille (sa belle-mère ?), il observe un groupe géométrique de rectangles lumineux bleu-vert, comme 6 à 8 objets volants rectangulaires en formation ellipsoïdale. Les objets sont de couleur jaune-vert et se déplaçent du nord-ouest au sud-est.
Tombaugh observe à l'oeil nu un objet volant en forme de cigare irradiant une lumière vert-bleu, et doté de "hublots" éclairés par une lumière verdâtre : Il déclarera : Pendant les milliers d'heures que j'ai passées à observer le ciel, il ne m'a jamais été donné de constater quelque chose d'aussi étrange [VSD 2007 H].
Voici sa déclaration officielle :
Je vis l'objet vers 23 h une nuit d'août 1949, depuis le jardin de ma maison de Las Cruces, au Nouveau Mexique. Il se trouvait que je regardais au zénith, admirant le beau ciel transparent d'étoiles, lorsque soudain je remarquais un groupe géométrique de faibles rectangles bleus-verts semblables aux "Lumières de Lubbock". Ma femme et sa mère étaient assises dans le jardin avec moi et les virent aussi. Le groupe se déplaça au sud-sud-est, les rectangles individuels se raccourcirent, leur espace de formation devint plus petit (d'abord d'environ 1 ° de travers) et l'intensité plus mate, s'atténuant à la vue à environ 35 ° au-dessus de l'horizon. La durée totale de visibilité fut d'environ 3 s. Je fus trop flabbergasted pour compter le nombre de rectangles de lumière, ou pour noter d'autres caractéristiques sur lesquelles je me suis interrogé plus tard. Il n'y avais aucun son. J'ai fait des milliers d'heures d'observation du ciel, mais n'ai jamais vu quelque chose d'aussi étrange que cela. Les rectangles de lumière étaient de faible luminosité ; s'il y avait eu la pleine Lune dans le ciel, je suis sûr qu'ils n'auraient pas été visibles [Tombaugh, 9 août 1957, < Swords, 1999].
Tombaugh racontera son observation dans une lettre le 10 septembre :
J'étais tellement peu préparé à une vision aussi étrange que je fus réellement pétrifié de surprise (...) Les rectangles illuminés que je vis maintenaient une position fixe exacte les uns par rapport aux autres, ce qui conforterait l'idée de solidité. Je doute que le phénomène était une quelconque réflection terrestre... Je fais vraiment beaucoup d'observations (à la fois télescopique et à l'oeil nu) dans la cours arrière et rien de ce type n'est jamais apparu avant ni par la suite.
En 1952 son observation est relatée dans un article de Life. Howard Menzel en proposera une explication d'illusion d'optique, qui sera contestée par le météorologue James McDonald. Pour ce dernier, la transparence inhabituelle de l'atmosphère qui avait amené Tombaugh et sa famille à voir les étoiles, couplée à l'absence de tout signe de couche d'inversion, décrédibilisent l'explication de Menzel : En fait, aucune inversion jamais connue dans l'histoire de la météorologie ne pourrait donner une réflexion à l'incidence quasi-normale (i.e., droit vers le haut) impliquée ici McDonald, 1966 < Swords, 1999.
2 ème observation
Tombaugh fait une 2nde observation : alors qu'il est au télescope n° 3 à White Sands, il observe un objet de magnitude -6 (4 fois plus brillant que la planète Vénus a sa plus grande brillance) voyageant du zénith à l'horizon sud en 3 s environ. L'objet execute les mêmes manoeuvres que l'objet lumineux nocturne de sa 1ère observation. Aucun son n'est associé, comme pour la 1ère observation.
Dans le cadre du projet Stork, Tombaugh relate cette dernière observation à Hynek. Tombaugh déclare à ce dernier qu'il est prêt à coopérer à une étude de ces phénomène, et que, si on lui demande officiellement, il peut mettre ses télescopes de White Sands à la disposition de l'Air Force, ainsi qu'avoir des observateurs en alerte et prêts à prendre des photographies si un objet apparaît.Le 9 janvier 1955, La Patrie, un grand hebdomadaire de Montréal, souligne l'intervention de Tombaugh, à l'occasion de l'ouverture du 9ème congrès annuel de l'American Rocket Society : devant 3000 chimistes, physiciens, astronomes, métallurgistes, etc., Tombaugh déclare que des centaines de satellites naturels gravitent autour de la Terre, à des vitesses incroyables, et dont nous avons ignoré l'existence.
John E. Mack (1929-2004)
Publié 29 mars 2008 dans Portraits 2 Commentaires
Mack naît le 4 Octobre 1929. Il fait ses études à Oberlin (Phi Beta Kappa, 1951). En 1955, il obtient son diplôme médical de l'Ecole Médicale de Harvard Medical (Cum Laude). Il est diplômé de la Société et Institut Psychoanalytique de Boston et est certifié en psychoanalyse pour enfant et adulte.
Le thème dominant du travail de sa vie est l'exploration de comment les perceptions du monde de quelqu'un affectent ses relations. Il traite cette question de la "vision du monde" au niveau individuel dans ses premières explorations cliniques sur les rêves, cauchemars et suicide des jeunes, et dans son étude biographique de la vie de l'officier britannique T. E. Lawrence ("Lawrence d'Arabie"), pour laquelle il reçoit le Prix Pulitzer en biographie en 1977.
Mack fonde l'unité d'enseignement psychiatrique au Cambridge Hospital de Harvard. Fort expérimenté, spécialiste de la mémoire retrouvée, Mack devient une personnalité reconnue aux USA.
Mack pense que la culture occidentale a besoin de s'éloigner d'une vision du monde purement matérialiste (qu'il considère responsable de la Guerre Froide, la crise économique globale, l'ethnonationalisme et les conflits régionaux) au profit d'une vision du monde transpersonnelle embrassant certains élements des traditions spirituelles et philosophiques orientales.
L'intérêt de Mack pour l'aspect spirituel de l'expérience humaine est comparée par le New York Times à celle du William James (qui fut également à Harvard) qui, comme lui, fut controversé pour ses efforts à relier spiritualité et psychiatrie.
En 1982 il fonde avec des collègues le JEMI (John E Mack Institute).
Abductions
C'est dans ce même élan que Mack devient encore plus controversé au début des années 1990s, après avoir rencontré Budd Hopkins un été à Cape Cod. Il entâme une étude de plus de 10 ans sur 200 hommes et femmes déclarant que des expériences de rencontre extraterrestre ont affecté leur vision du monde, accroissant notamment leur sens de la spiritualité et leur préoccupation de l'environment. L'intérêt de Mack pour les aspects spirituels ou transformationnels des rencontres extraterrestres des gens, ainsi que sa suggestion que l'experience d'un contact extraterrestre puisse être de nature plus spirituel que physique - bien que néanmoins réelle - le placent à part de nombre de ses contemporains comme Budd Hopkins, qui défend la réalité physique des extraterrestres. Selon Mack :
Les enlèvements s'apparentent à une expérience psychologique et spirituelle qui se produit et trouve peut-être son origine dans une autre dimension. Ce sont donc des phénomènes qui nous ouvrent, ou du moins nous obligent à être ouverts à des réalités qui n'appartiennent pas uniquement à notre monde physique.
Irrité par l'orientation des travaux de Mack et estimant qu'il a failli aux normes d'investigation de l'université, le doyen d'Harvard demande en 1994 à un comité d'éthique d'évaluer la validité de ses recherches. En 1996, le comité admit que Mack n'avait pas violé les règles déontologiques de la profession. L'avocat de Mack précise que ce dernier ne croit pas nécessairement aux extraterrestres venus de l'espace, mais qu'il ne croit pas non plus à la thèse de la maladie mentale de ses patients.
Le 27 Septembre 2004, en sortant d'un dîner à Londres, il est renversé par une voiture, et décède de ses blessures.
A travers le monde entier, des hommes, des femmes mais aussi des enfants prétendent être enlevé par des extraterrestres. Une partie de ces gens sont littéralement traumatisés par leurs expériences. Ils n'ont aucune envie de convaincre leur entourage de la véracité du phénomène. Ils ont conscience de l'absurdité de ce qu'ils racontent, de ce qu'ils pensent vivre. Ils appellent à l'aide. « Enlevés » est une rencontre avec ces hommes et ces femmes, des gens de tous les jours, normaux, sincères, désemparés, qui racontent tous la même expérience inimaginable. C'est aussi le portrait d'un homme d'exception : John E. Mack était un éminent docteur en psychiatrie, un des professeurs les plus respectés de la prestigieuse université américaine de Harvard, Prix Pulitzer en 1977 et fondateur du département psychiatrie de l'hôpital de Cambridge. Après avoir étudié une centaine de cas, John Mack a publié en 1994 le résultat de ses recherches dans un livre intitulé Abduction qui fait l'effet d'un coup de tonnerre. Le diagnostic de John Mack - confirmé par différentes études et tests psychiatriques réalisés par d'autres équipes - est bouleversant : ces gens ne souffrent d'aucune pathologie mentale. Ils ne sont pas fous ! Ils sont sincères ! Bien vite on découvre qu'aucune théorie satisfaisante ne peut expliquer ce qui leur arrive. Quelque chose de physique et d'extérieur s'immisce dans leur existence. Mais quoi ? John Mack est mort accidentellement le 27 Septembre 2004. Quelques semaines après ce drame, une cérémonie en sa mémoire a rassemblé dans les murs de la Harvard's Memorial Church à Boston, l'ensemble de ses amis, des scientifiques de haut niveaux, des enseignants, des anonymes et... des enlevés. C'est là que commence le film.
Leroy Gordon Cooper (1927-2004)
Publié 29 mars 2008 dans Portraits 0 Commentaires
Cooper naît le 6 Mars 1927 à Shawnee (Oklahoma). Il fait ses études primaires et secondaires à Shawnee. A 8 ans, il pilote l'avion de son père, lieutenant-colonel de l'USAF. Il est diplômé du lycée à Murray (Kentucky) en 1945, mais ni l'US Army ni l'US Navy ne prennent des candidats cette année-là. Il décide alors de s'engager dans le Corps des Marines. Il part pour l'Ile Parris dès l'obtention de son diplôme, et la guerre se termine avant qu'il ait pu participer au combat. Il est alors affecté à l'Ecole Préparatoire de l'Académie Navale et est la doublure pour une affectation à Annapolis. L'homme prévu en premier passe le grade et Cooper est réaffecté chez les Marines en poste de guarde à Washington (D.C.). Il sert dans la Guard Présidentielle d'Honneur à Washington lorsqu'il est relevé de son service avec d'autres réservistes Marines. Après sa décharge du Corps des Marines il part pour Hawaii pour vivre avec ses parents. Son père est affecté à Hickham Field à cette époque. Il commence à suivre des cours à l'Université de Hawaii, et y rencontre sa première femme, feu Trudy B. Olson de Seattle (Washington). Elle est assez active en vol, la seule femme de Mercury a avoir une licence de pilote. Ils se marrient le 29 Août 1947 à Honolulu et vivent là durant 2 années supplémentaires tandis qu'il continue ses études à l'Université.
Alors qu'il est à l'Université il reçoit une commission dans le ROTC de l'US Army. Il est transferré à l'USAF et appelé au service actif pour entraînement au vol sur le continent principal en 1949. Il passe par l'entraînement des pilotes aux bases USAF de Perrin (Texas) et Williams (Arizona).
Allemagne (1950-1954)
En 1950, après avoir reçu ses ailes d'aviateur, il est affecté au 86ème Groupe de Chasseurs Bombardiers à Landstuhl (Allemagne de l'Ouest), où il va piloter des jets F-84 et F-8 durant 4 ans.
Premières observations (1951)
Cooper fait de premières observations d'ovnis en 1951, lors d'un vol d'essai :
En 1951, j'ai eu personnellement l'occasion d'observer pendant 2 jours de nombreux ovnis, aux dimensions diverses, qui se déplaçaient en formation de chasse... volant à une altitude telle que nous ne pouvions les atteindre.
Le reçit en sera repris par un hebdomadaire français :
Ma toute première rencontre avec des ovnis remonte au début des années 1950s. (...) Ce fut le responsable de la station météo qui les repéra en premier. (...) Comme ils se déplaçaient d'Est en Ouest et qu'ils survolaient de temps en temps notre base, nous avons tout d'abord cru qu'il s'agissait d'avions de combat russes [Ici-Paris].
Les "bandits" sont alors pris en chasse par la formation de "Gordo", qui constate que la vitesse des cibles était largement supérieure à la capacité de ses appareils. La forme des objets est ovoïde et la couleur argentée. On les prend pour des engins soviétiques. Les jours suivants, les pilotes américains voient ces étranges objets survoler de nouveau leur base sans pouvoir les approcher. Impossible pour eux d'établir une tactique d'interception : ces visiteurs, malgré un schéma de vol précis, décrivent de telles manoeuvres qu'ils restent hors de portée. La réponse officielle au témoignage de Cooper est la suivante : ce que vous avez cru apercevoir était vraisemblablement des graines qui se seraient envolées dans la haute atmosphère. Cooper devient plus tard commandant de vol du 525 ème Escadron de Chasseurs Bombardiers. Alors qu'il est en Allemagne il suit les cours du soir de l'extension européenne de l'Université du Maryland durant un an.
Retour aux USA (1954)
Lorsqu'il revient aux Etats-Unis en 1954 il intègre l'Institut de Technologie de Wright-Patterson à Dayton (Ohio), durant 2 ans. Là il obtient un bachelor's degree en ingéniérie aéronautique en Août 1956, et est affecté à la base USAF de Edwards (Californie), où il intégre l'Ecole de Vol d'Essai Expérimental jusqu'en 1957. Une fois diplômé de l'école il est affecté à la Section Chasseur de la Division d'Ingéniérie de Vols d'Essais de Edwards en tant qu'ingénieur projet et pilote d'essai au Centre d'Essai de Vol de l'USAF. Là il travaille sur les programmes d'essais des F-102A et F-106B. Il corrige divers problèmes dans le F-106.
Oservation filmée (1957)
En 1957, Cooper fait l'observation de l'atterissage d'une soucoupe volante à la base de Edwards (Californie), qui est filmée :
Alors que nous volions avec d'autres pilotes de l'USAF au-dessus de l'Allemagne en 1957, nous avons observé de nombreux disques volants radiants au-dessus de nous. On ne pouvait ne serait-ce qu'approcher leur altitude.
Alors que l'on travaillait avec une équipe de tournage supervisant les vols d'essai sur les appareils avancés de la Base Air Force d'Edwards, en Californie, l'équipe de tournage filma l'atterrissage d'un étrange objet discoïdal qui vola au-dessus de leurs têtes et atterrit dans un lac assèché non loin de là. Un cameraman s'approcha de la soucoupe, et elle s'éleva au-dessus de la zone et fila à une vitesse supérieure à tout avion connu.
Sur ce film on voit très nettement la soucoupe passer au-dessus de nous, voltiger, sortir 3 pieds d'atterissage puis se poser dans le lit d'un lac asséché. C'est une soucoupe de forme classique, en argent, d'environ 9 m de diamètre. Là encore, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute : il ne pouvait s'agir d'un engin fabriqué par l'homme. (...) Un officier de haut rang m'ordonna alors d'expédier le film au plus vite à Washington.
Ce film n'a cependant aucune trace officielle. Cooper déclare qu'il a été dissimulé ou détruit :
Lorsque cela a commencé, durant la seconde guerre mondiale, le gouvernement ne voulait pas que la population soit au courant, de crainte qu'elle ne panique. Les gens auraient très certainement été effrayés d'apprendre qu'il existait une puissance technologique supérieure contre laquelle nous n'aurions absolument pas pu nous défendre. Je suis convaincu que les autorités américaines sont actuellement très embarrassées. Il leur faut trouver un moyen maintenant pour dire la vérité. Elles savent qu'elle éclatera de toute façon. Et c'est tant mieux, car le monde a le droit de savoir.
Mercury (1959)
Alors qu'il est a Edwards, Cooper lit que McDonnell Aircraft Corporation à Saint Louis a conlut un contrat pour construire une capsule spatiale. Vivement intéressé, il s'apperçoit bientôt que le projet Mercury s'intéresse à lui également : quelques jours après avoir lu l'article, il est appelé à Washington (D.C.) pour un briefing. Les ingénieurs de la NASA passent une matinée entière à donner aux 110 pilotes d'essais militaires invités une revue technique du projet Mercury et quelle serait la part des astronautes. Plus tard dans la journée on demande aux pilotes de donner leurs réactions à ce qu'ils ont vu et entendu, et d'indiquer s'ils sont intéressés ou non. Cooper répond être complétement dévoué au programme et vouloir réellement devenir astronaute.
Pour commencer, les candidats doivent suivre plusieurs séries de tests techniques et psychologiques, suivis d'examens physiques à la Clinique Lovelace de Albuquerque (Nouveau Mexique). Les candidats s'envolent alors vers Wright-Patterson pour une suite de tests psychologiques et de stress. A la fin, Cooper sent qu'il s'en est très bien sorti. En fait, il revient à Edwards convaincu qu'il fera partie de l'équipe. Il demande à son supérieur de commencer à lui chercher un remplaçant et avertit sa famille qu'il faudra être prêt à déménager. Il prend 2 semaines de vacances pour être prêt à larguer les amarres et aller à Langley (Virginie), où se trouve le Groupe des Activités Spatiales de la NASA et le projet Mercury. Cooper se sent très confiant et compte être prêt. Il n'est pas surpris lorsque le téléphone sonne 2 jours après son retour de congés. Charles Donlan, directeur adjoint du projet Mercury, lui souhaite la bienvenue dans l'équipe et demande quand il peut arriver à Langley. Cooper répond : Et pourquoi pas maintenant ?
Le 9 Avril 1959, la NASA présente au public les astronautes sélectionnés pour le projet Mercury. Aux côtés de Cooper à la conférence de presse de Washington (D.C.) sont assis Alan B. Shepard (Jr.), Virgil I. "Gus" Grissom, John H. Glenn (Jr.), M. Scott Carpenter, Walter M. Schirra (Jr.) et Donald K. Slayton. Une fois les sélections et annonces terminées, les astronautes entâment leur programme d'entraînement à Langley. Cela inclut "un petit peu de tout", du cours de débutant d'introduction à la science spatiale à l'entraînement au simulateur en passant par la plongée en scaphandre. L'entraînement continue jusqu'à ce que la Force des Activités Spatiales de Langley soit transferrée à Houston (Texas). Lorsque à chaque astronaute de Mercury on assigne une partie différente du projet et des responsabilités spécifiques, Cooper se spécialise dans la fusée Redstone pour s'assurer le pilotage. La Redstone est déjà éprouvée lorsqu'elle est envisagée pour la première fois pour le projet Mercury. Cependant, elle doit être rendue compatible avec le vaisseau Mercury et cela demande de la coordination et de la communication entre les différentes agences. Affecter un astronaute pour aider à résoudre cela est une vengeance, pour diverses raisons. Pour commencer, Cooper est un militaire qui a été affecté à une agence civile : il peut donc comprendre les problèmes des deux parties. En tant qu'ingénieur, il peut parler le langage des autres ingénieurs. Et, parce qu'il compte conduire le produit fini lui-même, il peut vraiment s'immerger dans les problèmes.
Comme tout le monde dans l'équipe, Cooper a également diverses tâches en plus de son propre entraînement normal d'astronaute. L'une d'elles est le développement d'un couteau personnel de survie que les astronautes veulent emporter avec eux dans la capsule. Ils savent tous de leur expérience de pilote qu'un couteau est un des outils les plus utiles pour la survie sur terre comme sur mer, et ils savent aussi qu'ils rencontreront une bonne part de ces élements durant leurs vols. Ils orbiteront au-dessus d'océans, de la jungle et du désert, et ils veulent être préparés à tout urgence. Une autre tâche dont Copper est responsable est de servir comme président d'un Comité de Sortie d'Urgence qui doit élaborer les procédures pour sauver l'astronaute en cas d'une urgence sur le revêtement. Il sert de communicateur de capsule (CAPCOM) pour Mercury MA-6, le premier vol orbital de John Glenn dans Friendship 7, et MA-7, le vol de Scott Carpenter dans Aurora 7. Il sert aussi de doublure pilote pour MA-8, la mission de Wally Schirra dans Sigma 7.
Le 15 mai 1962, Cooper est suivi par un ovni au-dessus de Hawaï.
Le 1er vol de Cooper commence le 15 Mai 1963, lorsqu'il est lancé comme pilote de MA-9, la dernière mission Mercury. Cooper, dans sa capsule Faith 7, orbite autour de la Terre 22 fois et établit un record en restant plus longtemps dans l'espace que les 5 astronautes Mercury précédents réunis. Ses objectifs principaux sont d'évaluer les effets sur l'homme d'un séjour prolongé dans l'espace et de tester l'homme comme le système principal du vaisseau. Au cours de la mission, il devient le 1er astronaute américain à dormir en orbite. Sa mission dure 34 heures, 19 mn et 49 s, au cours de laquelle il effectue 22 orbites et parcours 546167 miles à une vitesse de 17547 miles/h et tire un maximum de 7,6 G. Il atteint une altitude de 165,9 miles statutaire à l'apogée (plus haut point de l'orbite) et 100,3 miles statutaires au périgée (plus bas moins en orbite). Lors de l'orbite finale, il avertit la station radio à Terre près de Perth qu'un objet verdâtre s'approche de lui en se déplaçant d'Est en Ouest, dans le sens contraire des orbites effectuée par l'homme à cette époque. Le phénomène est également repéré par la matériel de détection de Perth. NBC propage le rapport et prévoit d'interviewer Cooper, qui ne dit rien et renvoie aux la déclaration officielle annoncée par la NASA. Mais aucune déclaration de viendra de la NASA.
Gemini (1965)
Deux ans plus tard, Cooper décolle comme commandant du Gemini GT-5 avec Charles "Pete" Conrad Junior, en tant que pilote, faisant de Cooper la première personne à effectuer un second vol orbital. La mission de 8 jours, qui débute le 21 Août 1965, prouve que les astronautes peuvent survivre dans l'espace le temps nécessaire au vaisseau pour aller de la Terre à la Lune et revenir. Cooper et Conrad évaluent également la performance des systèmes de guidage de rendez-vous et de navigation en utilisant un pod d'évaluation. La mission est un succès à l'exception d'un échec de rendez-vous dû à un problème de brûleur de cellule de caburant. Le 29 Août, dernier jour du vol, Cooper et Conrad communiquent par radio avec l'astronaute Mercury Scott Carpenter à bord de SEALAB II, qui est à 205 pieds sous l'eau au large de la côte de La Jolla (Californie). La mission dure 7 jours, 22 heures, 55 mn et 14 s, avec 120 orbites effectuées à une altitude de 349,8 km et un atterrissage de l'équipage le 29 Août 1965, récupéré par le USS Champlain. Ayant pris par hasard des clichés du désert du Nevada à bord de la capsule, il se les fait confisquer par le président Johnson en personne.
Dans ses deux vols, Cooper totalite 225 heures, 15 mn et 3 s. Il a servi comme doublure commandant pour GT-12, la dernière mission Gemini, et comme commandant de Apollo 10. En Juillet 1969, il est en lisse pour être nommé commandant de Apollo 13, une mission lunaire prévue pour Avril 1970. Dans une révision des affectations, Cooper est remplacé sur Apollo 13 par Alan Shepard, qui vient de récupérer un statut de vol après un hiatus de 4 ans dû à un problème d'oreille interne. Shepard est plus tard déplacé à la position de commandant de Apollo 14 et la position de commandant de Apollo 13 est donnée à James A. Lovell.
Suite à la conclusion du programme Gemini, Cooper est affecté à d'importantes tâches de Apollo et du Programme d'Applications de Apollo (qui donnera plus tard le programme Skylab) en tant qu'assistant de Deke Slayton, puis chef des opérations de l'équipage Skylab. Il quitte la NASA et l'USAF avec le grade de Colonel le 31 Juillet 1970, pour devenir homme d'affaires à Washington. Après avoir quitté la NASA il crée Gordon Cooper et Associés Inc., une société de conseil en aviation et aérospatiale basée à Hialeah (Floride). A partir de 1974 il est vice-président de la recherche et développement pour les Entreprises Walter E. Disney Inc., basées à Glendale (Californie).
A la tribune
En 1978, il va dire sa conviction à la tribune des Nations Unies : oui il existe des formes de vie extraterrestre ; oui le Pentagone cache la vérité au monde. Il renouvellera ce crédo en 1985, devant une commission spéciale des Nations Unies :
Je suis convaincu que des vaisseaux extraterrestres et leurs équipages, venus de planètes technologiquement plus avancées que la nôtre, nous rendent visite. Il nous faut donc bâtir un vaste programme de recherche afin de collecter et d'analyser scientifiquement les données concernant tout type de "rencontres", ceci pour déterminer la manière d'établir un contact amical avec ces visiteurs.
Il conclut en racontant sa propre expérience, lors d'un vol d'essai 30 ans plus tôt en 1951.
En 1980, il quitte les Entreprises Walter E. Disney Inc. pour devenir président de X=L Inc., une société développant un carburant d'aviation basé sur l'alcool. Depuis qu'il a quitté le programme spatial, Cooper a fait partie les comités directeurs et a été conseiller technique de nombres de compagnies dans les domaines de l'aérospatiale (participant à la conception d'avions inspirés de ses observations d'ovnis), l'électronique et l'énergie.
Cette année-là il est interrogé par OMNI magazine :
OMNI : Et à propos des allégations répétées que les astronautes ont vu des ovnis ?
Cooper : C'en est arrivé à un point où il y a eut des bandes délibérément falsifiées de communications avec les astronautes, où les aspects ovni ont simplement été ajoutés. A ma connaissance, le seul astronaute de missions Mercury, Gemini, ou Apollo qui ait jamais vu quelque chose qui ait pu être un ovni a été Jim McDivitt, mais il n'a pas eu suffisamment d'images pour prouver quoi que ce soit de substantiel. C'est le seul cas, en dépit de toutes les histoires que vous entendez.
En 2001, dans un livre de mémoires, il confirme ses observations tout en en démentant d'autres.
Cooper décède le 4 Octobre 2004 à son domicile de Ventura (Californie).
Ce récit autobiographique, témoignage captivant sur l'épopée de la conquête spatiale, lève aussi le voile sur l'un des secrets militaires les mieux gardés au monde : l'existence de contacts avec des civilisations non humaines.
Les fausses rumeurs
Cela faisait des décennies que Gordon Cooper devait constamment refaire cette mise au point parce que des auteurs qui ne vérifient rien et semblent ne pas savoir quoi que ce soit sur ce sujet lui attribuent des observations d'OVNIS dans l'espace.
" La légende dit qu'en gravitant autour de la terre dans ma capsule Mercury, j'ai été le premier astronaute à voir des OVNIS depuis l'espace. Et cette légende ma poursuivie pendant des années, amplifiée par de nombreux articles, livres et documentaires télévisés. "
" L'histoire s'est répandue et s'est enrichie au fil des années... Seule problème avec ces histoires: ça n'est jamais arrivé. Je n'ai jamais vu aucun OVNI depuis l'espace. J'ai publiquement démenti cette histoire à plusieurs reprises, mais elle a la vie dure. "
Gordon Cooper a vu des OVNIS en tant que pilote de chasse. Des amis pilotes de Gordon Cooper ont vu des OVNIS. Il a été impliqué dans une affaire d'atterrissage d'OVNI dont le film n'a jamais refait surface. Il pensait fermement que nous avons des visiteurs extraterrestres. Il l'a dit aux Nations Unies. Tout cela est vrai et est expliqué dans son livre. Mais il n'a jamais vu d'OVNIS dans l'espace !
Comment cette histoire est devenue une histoire d'OVNIS ?
C'est encore une fois une histoire présente dans le catalogue de Fawcett inclus par Vallée dans son livre avec Hynek. Fawcett y raconte que le 16 mai 1963, et non le 15, Gordon Cooper aurait rapporté voir un OVNI verdâtre avec une queue rouge, et qu'il aurait aussi rapporté "d'autres choses mystérieuses " au-dessus de l'Amérique du Sud et de l'Australie. Il aurait aussi vu un "objet" au-dessus de Perth en Australie qui a "été vu sur les écrans du contrôle au sol." Cooper a sans arrêt expliqué que tout cela n'était que foutaises, et interprétations stupides d'observations de choses naturelles telles que des aurores boréales, cela n'empêche pas certains ufologues de continuer à propager ces bêtises. Elle est reprise notamment par Jacques Pottier.
Josef Allen Hynek (1910-1986)
Publié 24 janvier 2008 dans Portraits 1 Commentaire
Allen Hyneck
Hynek naît le 1er mai 1910 à Chicago (Illinois) de parents tchécoslovaques. Il obtient un B.S. de l'Université de Chicago en 1931, puis un doctorat en astrophysique en 1935, où il rejoint l'équipe de l'observatoire McMillin. Travaillant avec N. T. Babrovnikhoff, Hynek observe Nova Herculis en 1934 et Nova Lacerta en 1936. En 1946 la direction assurée par Emerson McMillin est reprise par Hynek jusqu'à la retraite du professeur Manson. Il occupe à cette époque une double fonction, en assurant également la direction de l'Observatoire Perkins.
Un premier signe
Au printemps 1948, Hynek est recruté par l'USAF pour faire partie de la 2nde génération d'experts du projet Sign :
J'enseignais l'astronomie à Colombus, l'Université de l'Ohio. Un jour 3 hommes - et ils n'étaient pas vétus de noir - sont venus me trouver, envoyés par la base Air Force de Wright Patterson située à Dayton, dans les environs. Je me souviens qu'ils ont commencé à me parler de la pluie et du beau temps, de choses comme ça, et finalement l'un d'entre eux m'a demandé ce que je pensais des soucoupes volantes. Je leur ai répondu que pour moi c'était un ramassis d'absurdités, et ça a paru les mettre à l'aise. Alors ils en sont venus au sujet de leur visite. Ils ont déclaré qu'ils avaient besoin d'un conseil en astronomie parce que leur mission consistait à tenter d'éclaircir ces histoires de soucoupes volantes. Ils disaient avoir besoin d'un astronome pour faire le tri entre les phénomènes liés aux météorites, et autres objets célestes. J'ai pensé que ce serait amusant d'accepter, et de bénéficier d'une classification top secret, et tout le reste.
En tant que spécialiste en astronomie, il est chargé de trier les observations en faisant la part de ce qui revenait aux phénomènes d'origine astronomique. A cette époque, certains membres importants du projet croient à l'origine extraterrestre de certains des objets observés :
Certains participants avaient l'air de considérer le problème assez sérieusement. En même temps, il s'était creusé un fossé important au sein de l'Air Force entre 2 écoles de pensée : d'un côté il y avait ceux qui préparaient sérieusement un rapport d'évaluation destiné au général Vandenberg, mais de l'autre il y avait un groupe d'opposants qui finalement emportèrent le morceau, et les plus motivés furent disséminés dans différents endroits. En d'autres termes, les négatifs avaient eu le dernier mot.
Hynek, lui, demeure plutôt sceptique :
Ma propre participation à ce "Projet Sign" n'avait rien arrangé à cette situation, parce que je pense que la plupart de mes propres évaluations étaient empreintes d'une tournure négative. J'allais chercher très loin des explications naturelles, parfois même quand ça ne tenait pas debout. Je me rappelle ce cas du Canyon de Snake River - je pense que c'est celui-là - où un homme et ses 2 fils avaient vu un objet métallique descendre en tourbillonnant dans le canyon, ce qui avait entraîné un balancement au sommet des arbres. En voulant à toutes fins établir une cause naturelle à ce phénomène, j'ai déclaré que c'était une sorte de remous atmosphérique. Bien entendu je n'avais jamais constaté un tourbillon de ce genre, ni je n'avais au fond une quelconque raison de croire que ça puisse même exister. Mais j'étais tellement préoccupé d'y voir une cause naturelle que j'arrivais à me convaincre qu'il ne pouvait y avoir d'autre explication. Il m'a fallu pas mal de temps pour changer ma tournure d'esprit.
On peut le lire ici ou là proposant des explications triviales à diverses observations, comme celle de Arnold.
En 1951 il assemble un photomètre photoélectrique pour le réfracteur de McMillin. L'année suivante il entâme une recherche sur la scintillance des étoiles le jour dans le cadre d'un "Projet de Vision Astronomique" financé par l'USAF.
Blue Book
En 1952 une vague d'observations va toucher l'Amérique. Dans le cadre du Projet Stork, Hynek est chargé de sonder discrètement ses collègues astronomes au sujet des ovnis, ce qu'il fait du 22 juin au 11 juillet. Cet été-là dans un débat à la conférence de l'American Optical Society de Boston il ridiculise Donald Menzel. En septembre, il fait l'objet d'une enquête discrète du FBI.
En 1956, l'astronome Fred Whipple, de l'Université d'Harvard, engage Hynek en tant que directeur associé du projet Moonwatch. Il est chargé d'organiser le lancement de satellites et la formation des astronomes qui doivent les diriger. Ce travail attire sur lui l'attention des médias et du public. Durant la même période, il est aussi consultant scientifique auprès de l'USAF en matière d'ovnis, pour la simple raison qu'il est l'astronome le plus proche de la base de Wright Field, à Dayton (Ohio). Cette base centralise les recherches ufologique, appelée projet Sign.
A cette époque Hynek interroge formellement une quarantaine de ses collègues astronomes : un peu plus de 10 % indiquent avoir observé des phénomènes inexpliqués.
Baker-Nunn
A partir de 1955, Hynek est occupé à plein temps sur la mise en place d'un réseau de caméras Baker-Nunn, visant à installer 12 stations de repérage de satellites en divers points du globe. Il engage dans ce projet A. "Bud" Ledwith (qui l'avertit de l'affaire de Kelly-Hopkinsville) pour travailler sur les mécanismes d'horlogerie à quartz des chambres photographiques, puis Walter Webb lorsque le réseau est opérationnel 2 ans plus tard, en février 1957.
En 1959 Hynek abandonne son poste à l'Observatoire pour occuper un professorat à la Northwestern University. En 1960, il devient le patron du département - moribond - d'astronomie de l'université d'Evanston (Illinois). Il le réforme et le réorganise totalement, tout en créant un nouveau centre de recherches astronomiques.
Vallée
Hynek aurait fort fort bien pu passer le restant de ses jours sans se préoccuper des ovnis et du projet Blue Book. Mais cela aurait été compter sans le destin, en l'occurence l'arrivée d'un étudiant français, Jacques Vallée. Depuis sa tendre enfance ce dernier s'intéresse aux ovnis. Vallée fait prendre conscience à Hynek des manipulations dont il a été la victime, ainsi que de celles dont il a été à l'acteur, bien qu'inconsciemment. Un revirement s'opère, et en avril 1963, Hynek écrit dans Yale Scientific Magazine : Le témoin moyen est au-dessus de la moyenne, honnête et sérieux. Aucun examen vraiment scientifique du phénomène ovni n'a été entrepris malgré l'énorme volume de données brutes.
Un an plus tard en avril 1964, il est amené à enquêter sur le cas Zamora dans le cadre de Blue Book. Ce cas est un de ceux qui marque le plus Hynek qui enquête plusieurs jours pour essayer de trouver le moindre indice qui puisse jeter un doute sur cette affaire. Il n'en trouve pas. Malgré cela, en accord avec le Pentagone, il dicte à Zamora une version éliminant le symbole observé et la présence des humanoïdes en blanc.
En 1965, Hynek cautionne le premier ouvrage de l'étudiant Vallée, Anatomie d'un Phénomène, et renie ce qu'il avait défendu. Il le fait prudemment, à mots couverts, en redigeant le texte de la 4ème de couverture (un peu plus tard, il écrira la préface du 2nd ouvrage de Vallée, co-écrit avec son épouse Janine).
Le 8 novembre, il déclare : Au lieu d'enquêter sur les apparitions d'ovnis, on ferait mieux d'enquêter sur les gens qui les signalent.
Hillsdale ou le revirement
Quelques mois plus tard, le 21 mars 1966, intervient l'affaire du "gaz des marais", à Ann Harbor, dans le Michigan. Un télex de l'United Press International tombe :
40 personnes, dont 12 policiers, ont déclaré avoir vu un objet étrange qui semblait gardé par 4 vaisseaux d'accompagnement, se poser dans un marais proche, pendant la nuit de dimanche.
Le 23, Hynek est sommé d'expliquer l'incident. A court d'arguments, il évoque le gaz des marais. L'explication ne tient pas debout face aux témoignages et décrédibilise totalement Hynek et l'USAF, qu'il représente alors. La presse en fait ses gorges chaudes.
Va suivre ce qui va apparaître comme un revirement capital de Hynek. Celui-ci exprime une série de critiques sur la façon dont l'étude des ovnis a été gérée par l'USAF, contrant ainsi Quintanilla, le nouveau chef du projet Blue Book. Il rappelle que des ovnis ont été vus par des scientifiques. Plus tard, il décrira ainsi le projet Blue Book :
J'étais là au [Projet] Blue Book et je sais quel était leur travail. On leur disait de ne pas exciter le public, de ne pas faire de vagues... A chaque fois qu'arrivait un cas qu'ils ne pouvaient pas expliquer - et il y en avait quelques uns - ils y faisaient particulièrement attention, et laissaient çà aller aux médias... Pour les cas très difficiles à expliquer, ils faisaient des pieds et des mains pour en laisser éloignés les médias. Ils avaient un travail à faire, que ce soit bien ou mal, empêcher le public de s'exciter.
En 1967, il participe à la 13ème Assemblée Générale de l'Union Astronomique Internationale à Prague, où il a notamment l'occasion de constater le double langage des soviétique au sujet des ovnis. D'un côté le phénomène est nié, mais de l'autre Felix Ziegel commence à appeler de ses voeux une étude multipartite. Hynek s'inquiète d'une avancée secrète des russes sur le sujet.
Hynek à la conférence de presse du "gaz des marais" à Détroit, en mars 1966, commentant sur la ressemblance d'une photo d'Adamski avec une couveuse pour poulets
Congrès
Le 29 juillet 1968, Hynek participe au symposium sur les ovnis organisé par le Congrès américain. Il y fait une déclaration officielle reprenant certains de ses articles antérieurs.
Retour au civil
En 1969 sort le rapport de la commision Condon, que Hynek ne manque pas de critiquer. Le rapport marque aussi la fin de l'implication officielle de l'Air Force dans l'investigation du problème ovni, et Hynek est congédié de son poste de conseiller scientifique du projet Blue Book. A partir du 1er juillet, il ne travaille officiellement plus pour l'armée.
En 1972 Hynek publie son 1er livre sur le sujet, dans lequel il décrit son audition devant le comité O'Brien, sa critique du rapport Condon et du projet Blue Book, la justification que lui demande l'USAF de cette critique, et crée son fameux système de classification des observations d'ovnis.
CUFOS
Hynek fondateur du CUFOS
Au delà de L'HET
L'Hypothèse Extra-Terrestre n'explique pas tout. C'est la conclusion à laquelle est arrivé Hynek, et qu'il conservera. Le 4 octobre, il déclare : Il y a trop de chose contre. Il semble ridicule qu'une intelligence quelconque vienne de distances si grandes pour faire des choses rapportées aussi stupides que d'arrêter des voitures et faire peur aux gens. Et il y a bien, bien trop de signalements. Et le 8 novembre : De nombreux signalements d'ovnis semblent plus relever de récits de "poltergeists" (cas où des objets volent à travers la pièce et d'étranges sons sont entendus) et autres types de manifestations "psychiques" que de véritables éléments solides et matériel en tôles et boulons. C'est l'une des raisons pour lesquelles je ne peux accepter l'explication évidente des ovnis comme étant des visiteurs venus de l'espace.
Il devient une sorte de porte-parole des ufologues, notamment en collaborant avec Spielberg pour Rencontres du 3ème Type. Il est conseiller technique pour le film, et vante en cette occasion à Spielberg les qualités de Jacques Vallée, qui servira de modèle pour le personnage joué par François Truffaut. Spielberg rendra hommage à Hynek en le faisant apparaître un instant dans la séquence finale de son film.
La 1ère fois que je fus impliqué dans ce domaine, j'étais particulièrement sceptique à propos des gens qui disaient avoir vu des ovnis à diverses occasions et complètement incrédule quant à ceux qui déclaraient avoir été à bord de l'un d'eux. Mais j'ai dû revoir mon jugement.
Je me souviens de l'époque de Galileo lorsque j'essayais d'amener les gens à regarder les tâches solaires. Ils se disaient que le Soleil était le symbole de Dieu ; Dieu est parfait ; donc le Soleil est parfait ; donc les tâches ne peuvent exister : donc il n'y a pas à regarder.
ONU
Le 27 novembre 1978, il plaide à l'ONU pour une prise en charge sérieuse du problème des ovnis.
En 1979, il publie Aux limites de la réalité, co-écrit avec Jacques Vallée.
En 1984 Hynek il déménage à Scottdale, et confie la direction du centre CUFOS de Chicago à Rodeghier.
En 1985, il s'intéresse au projet Hessdalen (Norvège) et part là-bas suivre les études de lui-même. Il rend des visites fréquentes à Willy Smith, avec qui il développe l'UniCat. Sa dernière visite à Smith a lieu du 20 au 31 août.
Atteint d'une tumeur maligne au cerveau, Hynek doit subir le 5 septembre une 1ère opération chirurgicale. Sa santé va décliner rapidement, et il décède le dimanche 27 avril 1986 au Memorial Hospital de Scottsdale (Arizona).
Allen Hynek a servi 20 ans à l'US Air Force, sa mission était de nié l'existence des ovnis mais commençais à avoir des doutes.
Il a dit :
" Le phénomène est trop sérieux pour être confié à des Ufologues. On devrait le réservé à des enquêteurs professionnels ".
" Les témoignages connus ne sont que la partie visible de l'Iceberg car la plupart des gens se taisent parce qu'ils ne veulent pas voir leur vie gâchée par le ridicule ou par une encombrante célébrité.
Source : http://guysite7.e-monsite.com/pages/mes-pages/divers/temoignages-5.html