la planete x
Après la découverte de la planète Pluton en 1930, des astronomes s'apperçoivent rapidement que les première théories concernant les influences hypothétiques d'une telle planète sur les orbites Uranus et Neptune ne sont pas validées par la seule existence de Pluton.
Sevin (1946)En 1946, Francis M. E. Sevin suggère l'existence d'une planète trans-neptunienne à 78 UA. Selon une méthode empirique qui lui est propre, il commence par regrouper planètes et astéroïdes erratiques Hidalgo, en deux groupes de corps intérieurs (Mercure, Vénus, Terre, Mars, ceinture d'astéroïdes, Jupiter) et extérieurs (Pluton, Neptune, Uranus, Saturne, Hidalgo) puis ajoute les logarithmes des périodes de chaque paire de planètes, trouvant une somme à peu près constante d’environ 7,34. Supposant que cette somme soit valide pour Mercure et la supposée planète trans-neptunienne, il arrive à une période d’environ 677 ans pour "Trans-pluton". Plus tard, il calculera un ensemble d’éléments pour "Trans-pluton" : une distance 77,8 UA, une période de 685,8 années, une excentricité de 0,3, une masse de 11,6 fois celle de la Terre.
Par la suite dans les années 1970s, les ordinateurs devenant plus communs, un modèle informatisé de cette "Planète X" comme il fut appelé (X aussi au sens de 10 pour 10ème planète), fut créé. On détermine que la Planète X devrait être entre 4 et 5 fois plus grande que la Terre. Ils calculent également la longueur et la forme de son orbite autour du Soleil ainsi que le nombre d'années nécessaire pour compléter une telle orbite.
En Janvier 1981 plusieurs quotidiens relatent que l'orbite de Pluton indique que la planète X existe. La rapport indique qu'un astronome de l'Observatoire Naval des USA a indiqué lors d'une conférence de l'AAS que des irrégularités dans l'orbite de Pluton indiquent que le système solaire contient une 10ème planète.
En 1982 la NASA elle-même reconnaît officiellement la possibilité de l'existence de la Planète X, en annonçant qu'un objet est bien là - bien au-delà des planètes les plus éloignées.
En 1983 avec la coopération de la NASA un groupe d'astronomes commence une étude détaillée du ciel à l'aide du Infrared Astronomical Satellite (IRAS). A l'automne de cette année, l'IRAS découvre divers objets se déplaçant au voisinage du système solaire, dont 5 comètes inconnues, quelques comètes "perdues", 4 nouveaux asteroïdes et un objet énigmatique semblable à une comète. Les titres sont Un objet géant mystifie les astronomes et Un corps mustérieux trouvé dans l'espace. Le Washington Post publie l'article suivant :
Un Objet Géant au Bord du Système Solaire est un Mystère
Un corps céleste peut-être aussi grand que la planète géante Jupiter et a priori assez proche de la Terre pour faire partie de ce système solaire a été découvert dans la direction de la Constellation d'Orion par un télescope en orbite nommé IRAS. Cet objet est si mystérieux que les astronomes ne savent pas s'il s'agit d'une planète, d'une comète géante, d'un "proto-étoile" qui n'a jamais été assez chaude pour devenir une étoile, une galaxie éloignée si jeune qu'elle est encore dans le processus de formation de ses premières étoiles, ou une galaxie si enveloppée de poussière qu'aucune lumière émise par ses étoiles ne filtre jamais. "Tout ce que je peux vous dire c'est que nous ne savons pas ce que c'est," dit Gerry Neugebauer, directeur scientifique de l'IRAS."
On trouve dans l'histoire diverses mentions d'une telle planète :
Les summériens l'appellent la 12ème planète ou Nibiru ("planète de passage"), et ont un nom pour qualifier son orbite d'approximativement 3600 ans : un "Shar".
Les babyloniens et mésopotamiens l'appellent Marduk, Le Roi des Cieux et le Grand Corps Céleste.
Les ancient hébreux la réfèrent comme le Globe Ailé en raison de sa longue orbite parmi les étoiles
Les grecs la nomment Nemesis (un de ses noms les plus courants) mais ce nom est plutôt donné à une hypothètique étoile compagnon du Soleil.
Des prophètes l'on nommé l'Etoile Bleue, l'Etoile Rouge, le Messager Enflammé, et la Comète de la Fatalité parmi d'autres
Les anciens astronomes indous nomment son orbite de 3600 ans "Treta Yuga" et la destruction qu'elle cause "Kali Yuga".
Entre 1977 et 1984, Charles Kowal effectue une nouvelle recherche systématique des corps inconnus dans le système solaire, utilisant pour cela le télescope Schmidt 48 pouces de l’Observatoire Palomar. En octobre 1987 il trouve l’astéroïde 1977 UB, plus tard nommé Chiron, se déplaçant à une distance moyenne de 13,7 UA, période 50,7 années, excentricité 0,3786, inclinaison 6,923 °, diamètre de 50 km environ. Pendant sa recherche, Kowal trouve aussi 5 comètes et 15 astéroïdes, dont Chiron, l’astéroïde connu le plus distant à cette époque. Kowal retrouve aussi 4 comètes et un astéroïde perdus, mais pas de 10ème planète. Sa conclusion est qu'il n'existe aucune planète inconnue plus brillante que la 20ème magnitude dans les 3 ° de l’écliptique.
Chiron est d’abord annoncé comme une 10ème planète, mais est rapidement considéré comme un astéroïde. Kowal suspecté qu’il puisse être de nature cométaire, et avoir plus tard développé une courte queue cométaire. De fait, en 1995, Chiron est classé comme la plus grande comète connue.
En 1992 un astéroïde plus distant encore est trouvé : Pholus. La même année on trouve un astéroïde à l’extérieur de l’orbite de Pluton, puis 5 astéroïdes trans-plutoniens supplémentaires en 1993 et au moins une douzaine en 1994.