Des chercheurs affirment qu’il y a eu au VIème siècle un « hiver nucléaire » provoqué par un impact cométaire
Des scientifiques de l’Université de Cardiff University, UK, croient qu’ils ont découvert la raison des gelées estivales et de la chute des récoltes il y a 1,500 ans – une comète est entrée en collision avec la Terre.
L’équipe a étudié les données d’anneaux de troncs d’arbres, qui suggèrent que la Terre a traversé une série d’étés très froids vers 536-540 après J.-C., indiquant un retentissement aux allures d’hiver nucléaire.
Les scientifiques à l’École de Physique et Astronomie croient que ce fut provoqué par une comète qui a frappé la Terre et explosé dans la haute atmosphère. Les débris de cette explosion géante furent tels qu’ils enveloppèrent la Terre de suie et de cendre, bloquant le passage de la lumière du soleil et causant une météo très froide.
Ce effet est connu pour agir comme une couverture et est similaire à celui qui observé lorsque la comète Shoemaker-Levy-9 a frappé Jupiter en 1995.
Commentaire : Wikipedia — Les collisions des différents fragments de Shoemaker-Levy 9 avec Jupiter eurent lieu entre le 16 et le 22 juillet 1994 par 44 degrés de latitude sud. Du fait de la rotation de la planète, les fragments cométaires créent une série d’impacts tout au long de ce parallèle. Lors de chaque impact, une très forte explosion se produit à une pression de l’ordre de 1 bar. Elle est suivie de l’ascension d’une boule de feu et d’éjection de matière jusqu’à une altitude de plus de 3000 km. Puis les éjectats retombent, provoquant l’échauffement de la stratosphère et la formation de nombreuses espèces chimiques. Pour la première fois, les astronomes ont pu observer in vivo, en temps et en heure, la réponse d’une atmosphère planétaire à un impact météoritique majeur.
Les références historiques de cette période – connue sous le nom d’Âge Sombre – sont maigres, mais les documents parlent de chute des récoltes et gelées en été.
Ce travail fut réalisé par deux étudiants de Cardiff non-diplômés, Emma Rigby et Mel Symonds, en tant que partie de leur projet de travail étudiant sous la direction de Dr Derek Ward-Thompson.
Leurs découvertes seront relatées dans la parution d’Astronomy and Geophysics de février, le magazine interne de la Royal Astronomical Society.
Le résultat surprenant de ce nouveau travail est de voir qu’il suffit d’une toute petite comète pour causer de tels dramatiques effets. Les scientifiques ont calculé qu’une comète de pas plus d’un demi-kilomètre pourrait provoquer un effet d’hiver nucléaire global. C’est significativement plus petit qu’on ne le pensait auparavant.
Le Dr. Ward-Thompson a dit : « L’un des aspects les plus passionnants de ce travail et que nous avons re-classifié la taille d’une comète représentant une menace globale. Ce travail montre que même une comète d’un demi-kilomètre de large pourrait avoir des conséquences globales. Auparavant, rien de moins grand qu’un kilomètre n’était considéré comme menace globale. Si un tel évènement se produisait aujourd’hui, alors une fois encore, une grande partie de la population de la Terre devrait faire face à la famine. »
L’impact cométaire avait provoqué des chutes de récoltes et une famine qui s’est étendue dans la population du VIème siècle. Le timing coïncide avec la Peste Justinienne, dont on pense qu’il s’agit de la première apparition de la Mort Noire en Europe. Il est possible que la peste était si virulente et qu’elle s’est répandue si rapidement à cause de l’affaiblissement d’une population déjà affaiblie par la faim.
Source : http://newsoftomorrow.org/science/cometes/des-chercheurs-affirment-quil-y-a-eu-au-vieme-siecle-un-hiver-nucleaire-provoque-par-un-impact-cometaire