Joe McMoneagle l'un des espions extrasensoriels les plus décoré des Etats-Unis.

par damino - 2438 vues - 0 com.
Fantôme, esprit, paranormal

La vision à distance, appelée remote viewing en anglais, est une technique permettant de favoriser chez des sujets psi des descriptions précises de cibles situées à distance. A partir des années 1970 et jusqu’en 1995, le gouvernement américain a financé un programme de recherche centré sur cette technique. Joseph McMoneagle était l’un des "espions médiums" qui travaillait au sein de ce programme dirigé notamment par le physicien Edwin C. May. Dans cet article, présenté lors du congrès 2004 de la Parapsychological Association, Mc Moneagle et May résument quelques expériences récentes de vision à distance et s’interrogent sur le rôle de l’intention, de l’attention et de l’attente lors de ce type de recherches.

Résumé : Joseph W. McMoneagle a participé à 44 démonstrations filmées de vision à distance. Trente-cinq d’entre elles peuvent être considérées comme des succès. Si elles avaient été jugées par les méthodes habituelles de classement par rang en double aveugle, elles auraient certainement été placées à la première place. La question que nous nous posons alors est la suivante : « Y aurait-il un paramètre spécifique à ces différentes expériences de vision à distance ? ».

Les résultats du projet de recherches connu sous le nom de « Stargate » et financé par le gouvernement américain étaient exceptionnels. Peut-être ce succès pourrait-il être attribué à la participation quasi-exclusive de sujets extrêmement doués. Néanmoins, nous émettons l’hypothèse que les concepts, assez mal définis, d’intention, d’attention et d’attentes étaient sont des éléments majeurs contribuant à la réussite des essais, qu’ils soient effectués en laboratoire en vue d’applications, ou orientés vers les médias. Afin d’illustrer ce point, nous allons fournir une description détaillée du protocole et des résultats d’une récente expérience qui a été réalisée pour la chaîne National Geographic dans le laboratoire de vision à distance du LRF (Laboratoire pour la Recherche Fondamentale) à Palo Alto en Californie.

Les producteurs et l’équipe de production Pioneer ont affecté une personne qui devait s’occcuper pendant quatre jours de la préparation du tournage. Elle devait déterminer ce qui pouvait constituer une bonne cible pour la vision à distance. Il lui fallait ainsi :

-  Sélectionner six cibles situées dans un périmètre de 25 Km autour du laboratoire,
-  Préparer deux groupes de cibles,
-  Choisir un individu neutre afin de sécuriser ces informations,
-  Agir comme un guide durant toute la démonstration.

L’équipe était composée de trois caméramans et d’un producteur. Pendant tout le temps de la démonstration, toutes les personnes présentes autour du voyant ignoraient tout de la sélection des six cibles et de la personne qui les avaient choisies.La réponse a fait l’objet d’un jugement en aveugle par classement par rangs, devant la caméra. La bonne cible fut placée à la première place. La concordance qualitative avec le lieu désigné était excellente et caractéristique des 35 démonstrations médiatiques sur les 44 faites par McMoneagle. Cette démonstration va nous servir d’exemple pour une application idéale de l’intention, de l’attention et de l’attente.

Introduction

Le compte-rendu proposé ici est de première main. Il a été rédigé par une équipe composée de chercheurs qui travaillent ensemble depuis plus de 25 ans. Nous nous focaliserons sur des démonstrations de vision à distance qui ont été menées devant des caméras de télévision.

La première d’entre elles fut dirigée par la production LMNO en Californie qui réalisait un show national américain nommé « put to the test » (Mise à l’épreuve) diffusé sur ABC en novembre 1995. Depuis cette première emission, Joseph McMoneagle a participé à 43 démonstrations de vision à distance en direct devant des caméras de télévision dans six pays. Dans 35 d’entre elles, il y eut des concordances suffisantes avec le lieux et les descriptions données par le sujet pour que les images sélectionnées aient été facilement placées à la première place si la méthode de classement par rang en aveugle, habituellement à l’usage dans le laboratoire, avait été utilisée.

Dans une série japonaises filmée en cinq fois et diffusée depuis deux ans, la majorité des cibles était des personnes disparues dont seulement le nom et la date de naissance étaient connus. Dans certains des cas, l’endroit où les personnes avaient été vues pour la dernière fois était connu, et les recherches intensives effectuées par la police et des agences de détectives privés depuis 5 ou 7 ans n’avaient rien donné. Les seuls éléments donnés pour le tournage des démonstrations de vision à distance, menées dans l’Etat de Virginie, furent donc les noms et les dates de naissance de ces personnes. Ces informations furent placées dans des enveloppes cachetées et il fut demandé à Joseph de fournir une description complète de ces personnes, leur âge, le lieu où elles se trouvaient et la manière de les retrouver au Japon. Joseph n’était testé qu’avec le contenu des enveloppes cachetées ; La consigne donnée était :

« Cette enveloppe contient des informations correspondant à une personne disparue, merci de nous fournir des informations complémentaires sur cette personne et sur sa localisation actuelle ».

Les informations recueillies par ces expériences de vision à distance étaient envoyées au Japon à une agence de détectives privés, utilisée pour rechercher ces personnes disparues. Les résultats devaient être ensuite diffusés à la télévision. Joe ne recevait aucun feedback avant que l’émission donnant les résultats de ses recherches ne soit diffusée au Japon, et cela pendant parfois plusieurs mois. Sur les sept personnes disparues, cinq ont été localisées uniquement par les éléments recueillis à travers les expériences de vision à distance. Tous les détails des recherches et l’utilisation des éléments amenés par ces expériences étaient clairement exposés et démontrés dans le film officiel, et servait de feedback. Les personnes retrouvées avaient pour certaines d’entre elles disparu depuis 7 ans et jusqu’à 30 ans. Dans deux de ces cas, il a été reconnu à la télévision japonaise que ni la police ni les détectives privés n’avaient pu localiser ces personnes. Joe les avait localisées de sa salle à manger, située en Virginie, en se concentrant sur des informations mises dans des enveloppes cachetées pendant des expériences de vision à distance.Les éléments recueillis sur deux autres cas d’enfants disparus ont été retournés à la police ce qui leur a fourni des pistes solides. Ces deux cas sont maintenant considérés comme des cas criminels suite aux informations obtenues par vision à distance. Ils ne seront plus cités ou utilisés pour ce genre d’expérience au Japon. Joe a été mis au défi trois fois, durant l’émission diffusée en direct, par un groupe de sceptiques participant au programme. Ils ont dit avoir été pris en photo quelque part à Tokyo à un endroit situé sur le chemin du studio et demandaient à Joe de localiser cet emplacement. Il l’a fait avec énormément de précision au pour les trois. Dans le dernier cas, il a pratiquement nommé l’endroit : « J’ai envie d’appeler ce lieu l’Arène des Sports tout en sachant que ce n’est pas vraiment ce qu’il est. » Dans la réalité ce lieu est « l’Arène des sports automobiles ».

La dernière expérience, américaine, a été menée pour la National Geographic Channel en mars 2004 pour être diffusée à l’automne de la même année. Nous allons décrire cet expérience en détail.

L’intention, l’attention et l’attente

Ces termes sont par définition imprécis. Plutôt que de tenter de formuler des définitions en fonction de la vision à distance, nous décrirons des cas qui peuvent sembler exceptionnel, par rapport à ces notions, dans des démonstrations publiques et dans le programme du gouvernement américain. Nous rappelons au lecteur que ces idées sont qualitatives et espérons qu’elles pourront inspirer des tests quantitatifs de ces concepts.

Il semble y avoir une particularité dans le fait de mener des démonstrations de vision à distance dans les médias. Les conditions psychosociales, l’ego des participants, les stimulations financières contribuent certainement aux réussites. Nous nous focaliserons néanmoins ici sur l’attention, l’intention et l’attente.

L’attention

Parmi les trois concepts de ce paragraphe, l’attention est peut-être celui dont il est le plus aisé de discuter en ce qui concerne les démonstrations réussies et les expériences menées en laboratoire.

Une partie de l’attention est manifeste et clairement visible durant une expérience. les participants sont concentrés sur la démonstration de vision à distance en premier lieu et ne sont pas occupés simultanément par d’autres activités. Nous pensons toutefois que l’attention peut avoir une signification beaucoup plus profonde. Sur le plan qualitatif, les vingt années du programme du gouvernement américain ont donné lieu à des résultats concluants. Il existeun certain nombre d’explications qui permttent de comprendre qu’il l’ait été également au niveau quantitatif. On nous a dit par exemple que la théorie de l’observation pouvait suggérer que ces succès ont eu lieu grâce au secret du programme (1). Cependant nous pensons qu’il peut y avoir d’autres raisons plus probables. Par exemple, nous avons rarement fait appel à des participants dits « non-sélectionnés », à l’inverse de nombreux laboratoires menant des recherches psi.Nous nous sommes plutôt focalisés sur quelques individus aptes à produire des phénomènes psi dans des conditions de laboratoire, et nous avons travaillé avec eux, quelquefois pendant plus de trente ans. Rien que ceci pourrait déjà peut-être justifier le succès manifeste.

L’attention est à notre avis le meilleur candidat pour être l’élément majeur contribuant aux réussites. Nous allons l’illustrer par quelques exemples. Alors qu’on nous demandait de mener des séances de vision à distance contre des cibles militaires ou secrètes (2), en vue d’application, toutes les personnes du laboratoire cessaient leurs activités pour se concentrer sur le travail en cours. A l’échelle du programme dans son ensemble, ceci signifiait que 12 personnes cessaient ce qu’elles faisaient afin de consacrer tous leurs efforts afin de fournir le meilleur des environnements pour mener la session à bien. Souvent, un ou plusieurs voyants devaient dans ces cas-là traversesaientr les Etats Unis par avion pour se rendre en Californie. Il est clair que l’attention était donc fortement accrue. Cette même sorte d’attention était à l’oeuvre lors des recherches en laboratoire.Par opposition, nous avons mené une série de 75 expériences en laboratoire qui n’ont montré que peu de preuve de la vision à distance (May, Spottiswoode, & Faith, 2000). Qu’y avait-il de différent ?

Cette étude avait été menée par deux expérimentateurs confirmés (l’un à Palo Alto et l’autre à Los Angeles) et cinq voyants expérimentés dispersés à travers tous les Etats Unis. Plutôt que de les rassembler tous au LRF (Laboratoire de Recherche Fondamentale), nous avons conçu une procédure complexe basée sur internet. Pour chaque expérience l’expérimentateur travaillait environ une heure et le voyant seulement 15 minutes par une interview téléphonique. Puis tous les participants retournaient à leurs activités quotidiennes. Il y avait certainement une intense attention durant environ une heure mais après l’expérience nous avons tous ressenti une différence considérable entre ce genre d’attention et ce qui était la routine dans le précédent programme gouvernemental. Par exemple, un appel téléphonique programmé à un voyant pouvait interrompre celui-ci alors qu’il était en train d’écrire un article, de calculer ses impôts, ou de déjeuner...La pensée du sujet aurait pu être : « Eh bien, je terminerai ce que je faisais lorsque la séance sera terminée ». Il est difficile et peut être dangereusement trompeur d’attribuer l’échec apparent d’une expérience psi à une analyse a posteriori telle que celle proposée ci-dessus. Cependant, nous avons le sentiment qu’il est important d’essayer d’ouvrir un dialogue sur ce qui pourrait être un sujet important mais délicat : l’attention.

Les exemples de réussite qui vont être présentés ont été sélectionnés au sein d’un large ensemble de données obtenues dans des circonstances similaires. Jusqu’à présent, nous n’avons eu qu’une seule expérience malheureuse dont l’échec pourrait être attribué à un manque d’attention.Si vous désirez vraiment comprendre la différence entre l’attention dans les expériences de vision à distance exprimée dans le projet militaire, et le niveau plus commun d’attention exprimé dans la série expérimentale, nous vous recommandons de lire la page à ce sujet de « the Stargate Chronicles ». (3)

L’intention et l’attente

Nous englobons ces deux concepts dans le même paragraphe car leurs différences sont subtiles mais essentielles. Ce que nous voulons exprimer par l’attente est ce que la totalité de l’équipe désire consciemment (et même peut-être inconsciemment) à propos du résultat. La peur du psi ou une attente plus faible fait partie de connaissances du psi (4) et de la littérature (Tart, 1984) depuis quelque temps. Si Tart a raison, quand nous attendons ouvertement une grande réussite d’une expérience, nous pouvons inconsciemment en être effrayés et ainsi abaisser notre "degré d’attente" pour cette raison.

Une anecdote de laboratoire pourrait également illustrer la notion d’attente. Un étudiant en post-doc rejoignit le programme gouvernemental américain tardivement. Le reste du personnel du laboratoire avait une attente élevée quant à la réussite dans les expériences que nous tentions depuis presque vingt ans. Cet étudiant était, de façon compréhensible, sceptique sur notre taux de réussite et particulièrement lorsqu’il eut appris que nous avions un problème inversé de « fonds de tiroirs ». C’est-à-dire que nous avions réalisé un certain nombre d’études significatives mais cependant non publiées (5). L’attente de ce nouvel étudiant post-doc quant à la réussite n’était pas aussi importante que celle des autres membres du laboratoire. Il peut sembler évident qu’une attente importante soit un ingrédient nécessaire pour le succès d’une activité quelle qu’elle soit, à plus forte raison pour la vision à distance. Nous ne connaissons pas par contre le degré de l’impact sur la vision à distance. Nous avons vu des expériences de vision à distance de grande qualité menées devant des personnes qui avaient de grandes attentes d’échec. L’intention rattachée à l’attente peut être différente. Nous pourrions, par exemple, réunir des personnes ayant l’intention de gagner à la loterie mais l’attente de gagner pourrait être plutôt faible. L’intention, quand elle est mêlée à l’attente, peut être utilisée pour excuser un échec potentiel. Par exemple, le spectre de la lumière fluorescente est mauvais, l’expérimentateur n’est pas arrivé à temps ou il y a eu trop de bruit à l’extérieur, etc. Il est possible de passer outre ces excuses en adoptant une attitude indifférente, en se disant que toutes ces choses extérieures n’ont tout simplement pas d’importance.

Les expériences de vision à distance de la chaine national geographic

Ce qui caractérise les 44 démonstrations publiques auxquelles Joe a contribué est le fait que pour des raisons financières, et de réputation, l’équipe de production de télévision et le voyant avaient une intention, une attention et une attente très importantes. Les démonstrations et l’enregistrement, en publique, ont été menés avec des conditions qui était plus proches de celles du programme du gouvernement américain que celles effectuées en laboratoire. Chuck Honorton avait remarqué le premier cet « effet-caméra » avec l’expérience ganzfeld maintenant bien connue d’Ellen Messer où la cible était Las Vegas (6). Nous fournissons cet exemple en tant qu’illustration combinée de l’intention, de l’attention et de l’attente. Cette expérience particulière a été menée avec le meilleur et le plus sûr des protocoles utilisé jusqu’à présent dans les expériences médiatiques. Nous décrirons ce protocole en détail dans ce paragraphe et montrerons les résultats notamment à l’aide photos et de dessins.

Le protocole

Les participants de l’expérience étaient :

-  Le producteur de l’émission, MH
-  L’assistante de la société de production, RC
-  L’assistant d’un huissier, PS
-  Deux caméramans venant du Canada, CM1 et CM2
-  Une femme caméraman venant de Bay Area, BA
-  Le voyant, JM
-  L’interviewer et juge, EM.

Huit personnes au total étaient ainsi activement impliquées dans cette seule expérience de vision à distance. Celle-ci fut menée le samedi 21 février 2004 dans les bureaux du Laboratoire pour la Recherche Fondamentale à Palo Alto en Californie. RC venant directement de Londres. Il est arrivée au laboratoire le jeudi précédent, une semaine avant tous les membres de l’équipe de production

La préparation des cibles et les instructions pour RC

EM instruisit RC sur la manière de choisir des sites potentiels pour la cible, et on demanda à RC de trouver six sites dans un périmètre de 25 Kms autour du laboratoire et de les sélectionner aussi différents les uns des autres que possible. Chaque site devait être en extérieur et contenir des éléments qui pouvaient facilement être dessinés. On demanda à RC de photographier chaque site sous un certain nombre de perspectives différentes et de développer chaque photo en double. RC prépara deux séries de six enveloppes opaques, une enveloppe par site. Chaque série contenait les photographies de chaque cible (site). Afin de différencier les séries, l’une fut marquée sur le coin de chaque enveloppe. Lorsque les deux séries d’enveloppes furent prêtes, l’une marquée et l’autre pas, elles devaient être livrées à PS pas plus tard que le vendredi à 17 heures. A aucun moment RC n’eut un contact verbal ou visuel avec une autre personne impliquée dans l’expérience et ceci jusqu’à son terme. On demanda à PS de mettre de côté l’une des deux séries d’enveloppes, de mélanger l’autre et puis de numéroter cette série de un à six sur l’extérieur des enveloppes non ouvertes. A ce moment, personne ne savait quelles photographies étaient contenues dans chacune des enveloppes numérotées.

Le protocole d’expérience

Le samedi à 10 heures, JM et EM arrivèrent au laboratoire pour préparer le terrain. Très peu de temps après MH, CM1 et CM2 apparurent aussi et préparèrent la caméra pour débuter à 10H30. MH instruisit JM et EM au sujet de la caméra. Il est important de dire que toutes les personnes dans le laboratoire ignoraient les cibles potentielles. Elles savaient néanmoins que tous les sites étaient situés dans un périmètre de 25 Kms autour du laboratoire.

A 9H30, RC se rendit au bureau de PS, lança un dé à six faces afin de tirer au hasard une des six enveloppes-cibles, et repartit avec cette enveloppe cachetée. Une fois dans la voiture, RC ouvrit l’enveloppe et se rendit au site en question afin d’y être pour 10H30.

A 10H30, EM montra une photo de RC à JM et lui demanda :

-  « Avez-vous déjà vu cette femme auparavant ? »
-  « Non »
-  « SVP décrivez le lieu où elle se trouve actuellement. »

Pendant dix minutes JM écrivit et dessina ses impressions devant la caméra. EM demanda un éclaircissement et un développement sur un certain nombre de points, mais resta silencieux le reste du temps. A la fin de l’expérience, MH photocopia la réponse, donna l’original à EM, et quitta le laboratoire accompagné de JM, CM1, CM2 et de tout l’équipement. Arrivés dans le fourgon MH téléphona à RC afin de savoir où il lui fallait emmener JM pour la vérification. Pendant ce temps BA rejoignit EM au laboratoire dont ils fermèrent les portes. BA téléphona à PS afin de lui demander de lui livrer dans la boîte aux lettres le second paquet des six enveloppes ne portant aucun numéro. Puis EM, devant les caméras, classa les séries de photos par la méthode par rang : les photos qui correspondaient le mieux à la réponse de JM en premier, puis les photos du deuxième choix, et ainsi de suite pour les autres séries.

Les résultats de ce classement furent notés pour la suite. Pendant que le classement en aveugle avait lieu, JM, MH, CM1 et CM2 étaient tous au site sélectionné, pour le feedback, et totalement hors de communication avec toute personne étant au laboratoire. Quand JM, MH, RC, CM1 et CM2 furent de retour au laboratoire, EM donna les résultats du classement par rang aveugle à MH.

Résultats

EM plaça la bonne cible à la première place. Par définition la valeur p de probabilité était de 1/6 = 0.167. Cela serait aller au-delà de l’étendue de cet article d’y inclure les six pages de réponses données, mais nous y faisons figurer des dessins sélectionnés ainsi que la transcription de la liste du résumé final de JM :

-  Accès unique, semblable à un tunnel, passage sous une passerelle,
-  Bâtiment à proximité de ce qu’elle tient, œuvre d’art (« work of art »),
-  Jardin bien tracé, traditionnel (« formal garden »),remplit une plus petite surface,
-  Allées traditionnelles, à la fois : lignes droites & lignes irrégulières,
-  Oeuvre d’art centrale,
-  Demi-arches,
-  TGT debout seul, dans une clairière, bois, arbres,
-  Métal & rocher, lisse et dur
-  Grand, on le regarde vers le haut

L’illustration n°1 montre un cliché de chaque site potentiel :

(JPEG)
Fig.1 : Un cliché de chaque site potentiel

Les nombres notés dans le coin supérieur gauche de chaque cliché sont ceux, du classement par la méthode par rang en aveugle, attribués par EM. EM a classé correctement l’image du pont de Dumbarton à la première place. Les autres sites dans l’ordre étaient : une usine dans une carrière, l’aéroport municipal de Palo Alto, la marina de Redwood City, le stade de football de l’université de Stanford et un séquoia dans un parc local.

L’illustration n° 2 montre la correspondance avec la première impression de JM en ce qui concerne l’accès au site où RC était durant l’expérience.

(JPEG)
Fig.2 : Le passage du tunnel pour se rendre au site

RC se tenait directement sur la droite après ce tunnel. Ce qui ne semblait pas très clair pour le jugement de la photo (numéro 1 de l’illustration au-dessus) était cette situation précise. RC se tenait juste à coté d’une plaque (work of art) directement située sous la rampe massive de béton et de métal du pont de Dumbarton. Pendant l’expérience, RC regardait en haut vers la structure, se promenant dans un jardin « tracé » (formal) et admirant le « work of art ». L’illustration n°3 renforce ces comparaisons.

(JPEG)
Fig. 3 : jardin, petit espace, Work of Art et “un haut surplomb au-dessus de la tête” (“High Overhang Overhead”)

A l’inverse des clichés utilisés dans la méthode de classement par rang en aveugle, ceux faisant partie des illustrations 2 et 3 ont été pris après l’expérience afin de voir leurs correspondances avec les réponses.En comparant avec la liste de JM, tous les points étaient exacts sauf, éventuellement le manque des demi-arches, des arbres et du building.

EM a rencontré certaines difficultés au niveau du classement pour choisir entre la première et la seconde place en n’utilisant que les photographies précédentes. Si toutefois le classement avait été effectué comme dans le protocole international SRI original, si les sites avaient ensuite été visités un par un, il n’aurait certainement pas rencontré de difficulté à placer la bonne cible à la première place.

Enfin, nous donnons nos commentaires concernant la méthode de classement par rang en aveugle en général.Imaginons deux cas extrêmes de qualité de vision à distance :

-  1. Une description presque parfaite de la bonne cible.
-  2. A peine assez d’informations pour permettre à un juge d’apparier la réponse avec la bonne cible.

Au niveau des statistiques, les deux réponses reçoivent la même valeur, sur la base d’1 choix parmi N (N =6 dans l’exemple cité). Il est clair que cette approche, bien que classique, ignore les informations supplémentaires obtenues dans l’expérience de vision à distance dans le premier cas ci-dessus. De plus, utiliser le classement par rang comme méthode statistique dans la recherche de corrélations de la vison à distance avec d’autres variables (i.e, LST, personnalité, GMF) peut induire en erreur ou amener à sous estimer la corrélation. Nous nous sommes efforcés depuis les vingt dernières années à trouver et à développer d’autres méthodes d’analyse qui seraient plus sensibles au contenu de l’information (May et coll., 2000 ; May, Utts, Humphrey, Luke & Frivold, 1990).

Discussion

Nous ne comprenons pas précisement ce qui constitue un environnement favorable au psi mais nous savons néanmoins que ce dernier est important. Il existe un certain nombre de cas dans lesquels les circonstances n’étaient pas forcément favorables (voyant malade, démonstrations qui devaient être réussies afin d’obtenir un nouveau contrat, contexte militaire, etc.) et malgré tout des résultats de grande qualité ont été obtenus. Ce qui nous semble évident, nous qui travaillons ensemble depuis longtemps, c’est que l’intention, l’attention et l’attente jouent un rôle particulièrement important dans le succès d’expériences de vision à distance, aussi bien en vue d’application que dans le cadre de recherches en laboratoire.

Remerciements

Nous remercions les nombreuses personnes, producteurs et équipes, car leur intention, leur attention et leur attente ont contribué à la réussite de nombreuses démonstrations de vision à distance.

Notes

(1) Communication privée avec Dick Bierman.

(2) Presque toujours dans un protocole en aveugle ou en double-aveugle.

(3) « The Stargate Chronicles », J.W. McMoneagle, Hampton Roads Publishing, 2002.

(4) Communication privée de la part d’Ingo Swann à propos de son concept de « syndrome anti-médium de l’expérimentateur ».(« experimenter’s anti-psychic syndrome »)

(5) C’est encore vrai aujourd’hui. Le LRF, en tant que conservateur des archives du programme gouvernemental a encore une accumulation substantielle d’expériences réussies à publier.

(6) Si nos souvenirs sont exacts, Chuck a rassemblé environ 8 cas similaires avec 7 succès en première place.

***

Source : http://www.metapsychique.org/Le-role-eventuel-de-l-intention-de.htmll

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