Les vampires d'au-delà de la lune
Un juillet après-midi en 1968, Jennings Frederick chassait dans les forêts près de Rivesville, en Virginie occidentale, quand il entendit une voix criarde baragouiner et s'adresser à lui. "Je suis venu en ami, je viens en paix" couina la voix. "Je voudrais une assistance médicale, j'ai besoin de ton aide". Jennings sentit quelque chose attraper son bras et se retourna pour voir un étrange humanoïde à la peau verte.
L'humanoïde avait un corps fluet comme la tige d'une plante et des bras extrêmement fins comme des vrilles. Il piqua le bras de Frederick avec ses doigts semblables à des aiguilles et commença à extraire du sang. Puis ses yeux devinrent rouges et commencèrent à tournoyer mettant Frederick en transe. Une fois qu'elle eut rassasié son appétit, l'entité relâcha son emprise et partit en bondissant avec des enjambées de 7 m de long. [1]
Le fait que Frederick était ami avec le versatile ufologue Gray Barker pourrait bien jeter le doute sur la véracité de ce récit. Néanmoins, ce ne fut pas la seule rencontre avec des êtres vampiriques rapportée cette année-là. Le National Enquirer (sûrement la source la plus fiable) raconta que "Jean D", femme au foyer du Minnesota, fut visitée chez elle tard un soir de janvier par tout un groupe d'entités assoiffées de sang.
Les êtres d'un mètre de haut ont traversé en flottant le mur de sa chambre et ont annoncé qu'ils avaient besoin de sa "substance" sinon, ils ne pouvaient pas "rentrer". Ils ont ensuite incisé son estomac et ont commencé à aspirer du sang. Les êtres semblaient se ratatiner devant ses yeux, ne se remettant qu'une fois qu'ils avaient ingéré le sang. Puis ils s'envolèrent dans la nuit sans même dire merci. [2]
Une brésilienne nommée Claudomira Paixao subit une attaque nocturne similaire en octobre 1977. Elle fut réveillée par une lumière vive brillant à travers la fenêtre de sa chambre. Puis une silhouette apparut au milieu d'une vague de chaleur intense et extraya son sang avec une aiguille. Claudomira était incapable de bouger et de crier jusqu'à ce que l'être disparaisse soudainement. Elle fut plus tard emmenée à l'hôpital et traitée pour des brûlures. [3]
Une méthode plutôt plus efficace pour recueillir du sang fut tentée par quelque chose de volant à Huntington, en Virginie occidentale, en mars 1967. Beau Shertzer, 21 ans, conduisait un camion de don du sang de la Croix Rouge sur une portion de route déserte quand un objet brillant descendit du ciel et étendit un bras mécanique. Shertzer essaya de le gagner de vitesse mais l'objet mystérieux gardait facilement la même allure que lui. Un second bras en descendit comme s'il voulait s'emparer du véhicule et s'envoler avec lui. Mais au dernier moment, une file de voitures qui s'approchait effraya le poursuivant assoiffé de sang. [4]
Les vampires du folklore, des parasites imbéciles non morts ayant très peu en commun avec le cliché gothique des créations de Ann Rice et autres, étaient tout aussi susceptibles de se satisfaire du sang d'un animal que de sang humain. Le bétail et les chevaux risquaient particulièrement d'être attaqués (en fait, les maladies débilitantes dont souffraient les animaux étaient souvent mises sur le compte des activités des vampires). A l'époque moderne, les mutilations animales sont souvent associées avec l'activité nocturne des ovnis. Cependant, il est rare que des entités ovnis soient prises en train d'extraire du sang.
Un tel incident s'est produit en décembre 1968 lorsqu'un fermier de l'Idaho, Lonnie Duggan, entendit de l'agitation dans son écurie et découvrit un "petit homme d'allure étrange couvert de poils" qui aspirait le sang d'un cheval avec une énorme seringue. Le petit homme expliqua qu'il venait de Tau Ceti et que son peuple visitait la Terre depuis ces cent dernières années. Puis il ordonna à Duggan de retourner à la ferme et d'y rester une demi-heure. Peu de temps après, un énorme objet brillant s'éleva de derrière l'écurie et fila "comme un éclair". [5]
Bien sûr, tous les vampires n'ont pas soif de sang. Dans les cercles occultes et new age, il y a la croyance répandue en des "vampires énergétiques" qui se nourrissent de la force vitale de leurs victimes. Bien que le terme se réfère généralement à des humains passés maîtres dans l'art de saper l'énergie psychique des autres, il peut aussi être utilisé pour des êtres non corporels. Beaucoup de témoins d'ovnis et d'entités rapportent s'être sentis vidés énergétiquement à la suite de leur rencontre, ayant souvent besoin de plusieurs semaines pour se remettre totalement. Cela est généralement considéré plutôt comme un effet secondaire de leur expérience mais on peut également supposer que le drainage d'énergie était en fait l'objectif de la rencontre.
De toutes les entités bizarres terrorisant notre monde hanté par les démons, les Men in Black ressemblent peut-être le plus au concept théâtral occidental du vampire. Le Dr Herbert Hopkins, par exemple, a décrit le MIB qui lui a rendu visite chez lui comme étant "blanc comme un mort" avec des lèvres "rouge vif". La couleur des lèvres était due à du maquillage plutôt qu'à un repas de sang récent mais néanmoins, les implications de l'image sont frappantes. Le MIB semblait être capable d'exercer une sorte d'envoûtement hypnotique sur Hopkins et a accompli un tour de magie particulier dans lequel il a apparemment dématérialisé une pièce. Il pourrait être important que l'étrange visiteur parte en se plaignant que son énergie "diminuait". Peut-être s'était-il quelque part trouvé incapable de se nourrir de la force vitale d'Hopkins.
Le sujet des Men in Black nous ramène après avoir fait un tour complet au malicieux Gray Barker. Barker n'a pas seulement fréquenté la Virginie occidentale durant la vague d'observations de MIB et de Mothman à la fin des années 60, il est aussi directement responsable de la naissance du mythe des MIB une décennie plus tôt avec son livre They Knew Too Much About Flying Saucers. Barker a admis gaiement à son ami John Sherwood qu'il avait "délibérément introduit des chapitres de fiction" dans son dernier livre The Silver Bridge qui abordait la haute étrangeté liée au Mothman. "Des livres de zozo, c'est tout ce que j'arrive à vendre de nos jours" expliqua t'il d'un air désabusé. [6]
Récemment, la mythologie ufologique a été dominée par la silhouette frêle bien que démoniaque des gris. Comme les vampires de la tragédie, les gris entrent en volant dans nos chambres la nuit et nous hypnotisent avec leurs yeux brillants irrésistibles. Et comme le plus authentique vampire du folklore, les gris agissent d'une manière hautement répétitive presque instinctuelle, faisant irruption pour dérober nos fluides vitaux avant de retourner dans leur gîte d'un autre monde. Contrairement aux vampires affectés de la scène et de l'écran, les gris manquent totalement de charisme et n'essayent pas de nous séduire ou de nous gagner à leur cause. Ils prennent simplement ce dont ils ont besoin et s'en vont. Tout comme, hélas, la manière pragmatique et froide de tous les vrais parasites. Dormez bien.
Source : http://www.forumesoterique.com/t3543-les-vampires-d-au-dela-de-la-lune