Question. - Caporal Armando Valdès, au bout de dix-huit mois, et en considérant l'événement d'un point de vue plus calme, pourriez-vous raconter à nouveau et brièvement votre expérience ?
Caporal Valdès. - C'était une journée ordinaire, durant laquelle j'effectuais le service qui m'incombait de façon routinière. Vers minuit trente ou quarante environ, un de mes hommes, qui, avec un autre, était en poste à guère plus de trente ou quarante mètres du lieu où nous nous trouvions, arriva en courant, pour nous apprendre qu'il était en train de se passer quelque chose à ce moment même. Au début, on pensa qu'il s'agissait d'un problème avec le bétail dont on avait la garde, ou que quelqu'un du camp de Putre s'approchait.
Donc, quand je sortis avec la presque totalité de mes hommes pour voir ce qui arrivait, je pus, observer ainsi que tous les autres, une grande lumière qui descendait à grande vitesse, en face de nous, sur un coteau de 500 à 600 mètres. Logiquement, on pensa à la lumière de quelque comète ou quelque chose de semblable. De prime abord, cela ressemblait davantage à un feu de Bengale, mais au bout de quelques secondes, cette lumière s'était maintenue et s'agrandit rapidement, pour finalement se perdre derrière le coteau. Il faut dire qu'une grande lueur sortait de derrière le coteau, comme si la lumière s'était maintenue derrière cette cime. Immédiatement, presque instantanément - et ça, je m'en souviens bien - je pensai aller voir cette lumière, accompagné d'un de mes hommes. Je n'avais pas plutôt donné cet ordre, qu'un de mes hommes - je ne me rappelle plus lequel - donna l'alerte dans une autre direction, très différente du point vers lequel nous étions tous concentrés, presque sur notre gauche. Ce que nous vîmes ensuite nous emplit de stupeur et même d'effroi au début. Personne, jusqu’à ce moment-là, ne supposa qu'il s'agissait d'un ovni ou de quelque chose de ce genre. C'était une lumière de vingt mètres de diamètre environ - ce dont je ne me souviens pas bien - de forme ovale et plus resplendissante au centre. On voyait clairement que cette lumière était produite par quelque chose... Mais quoi ? Je ne sais pas. À partir de ce moment, mes hommes et moi, nous avons commencé à éprouver d'étranges sensations, comme si intérieurement quelque chose nous envahissait totalement. Nous n'avons jamais su non plus, jusqu'à ce jour, comment cette lumière était apparue, mais seulement qu'elle était là-bas, comme pour nous empêcher de passer vers la première lumière que nous avions vue. Dès cet instant, mes hommes commencèrent à perdre leur contrôle, et à être déconcertés. Sans savoir ni quand ni comment, nous nous retrouvâmes tous à nous tenir par les bras... Je crois me souvenir que ce fut moi qui en donnai l'ordre. Nous restâmes dans cette position assez longtemps. Quelques-uns de mes hommes priaient ou pleuraient, si je m'en souviens bien. Nous nous agenouillâmes tous pour prier. Quant à moi, puisque j'étais le chef de la patrouille, il fallait que je prenne une initiative quelconque. Je me mis donc à crier de toutes mes forces vers cette lumière, lui demandant son identification, etc., mais sachant fort bien, au fond, que je n'obtiendrais rien et que j'étais en train de parler au néant. Un moment après, les animaux et les chevaux qui se trouvaient là commencèrent à se comporter de façon étrange devant ce phénomène. Par exemple, le bétail se regroupa autour de ses éléments les plus vieux, comme il le fait d'habitude quand il est en liberté. Ils regardaient tous la lumière, me prouvant ainsi qu'ils voyaient comme nous le phénomène. De plus, le chien qui était avec nous se cacha derrière nous, en gémissant et regardant vers la lumière. Tout ceci nous fit supposer que nous étions en présence de quelque chose d'étrange et peut-être même de dangereux, puisque les animaux, eux aussi, avaient peur du phénomène. Au bout d'un moment - je ne saurais plus dire combien de temps - je donnai l'ordre d'éteindre ou de dissimuler le feu que nous maintenions allumé, pensant que ce pouvait être ses lueurs qui attiraient l'attention de la lumière. Je tiens aussi à faire remarquer que le feu crépitait de façon anormale. Ce fut donc dans l'intention d'éteindre le feu que nous nous séparâmes, nous écartant les uns des autres de quatre ou cinq pas, guère plus. Alors, j'eus une idée. Maintenant, au calme, et ayant presque oublié cette affaire, je ne m'explique pas pourquoi j'avançai vers la lumière. Je savais- je crois - que je n'obtiendrais rien. Ce fut quelque chose d'étrange, comme une force qui me poussa à marcher vers cette lumière, à six ou sept pas de l'endroit où se trouvaient mes hommes. À partir de ce moment-là, je ne me souviens plus de rien. Je sais seulement ce que mes hommes me racontèrent le lendemain. D'après eux, je disparus à leur vue, pour réapparaître plus tard à l'endroit précis où l'on suppose que j'avais disparu. J'étais bizarre, je disais des choses incohérentes, avec des sortes de spasmes et des crises d'hystérie. Je me souviens qu'en revenant à la réalité, le matin, je me retrouvai assis, sans savoir comment je pouvais être dans cette position. Sur l'instant, je pensai que je m'étais endormi, mais tout en me souvenant de ce qui était arrivé. Je me rappelle aussi avoir appelé mes hommes pour leur demander s'il s'était réellement passé quelque chose. Au fond, je craignais que ce ne fût un rêve et je ne voulais pas avoir l'air ridicule devant eux. Mais il n'en était pas ainsi. Mes hommes confirmèrent, avec des détails, tout ce qui s'était passé, et j'ajouterai que pour moi, jusqu'à présent, tout cela semble incroyable ou presque impossible à croire. Ce qui arriva ensuite est long à raconter : il se passa plusieurs choses en moi. Je ressentais une grande fatigue corporelle et une forte douleur aux reins, comme si j'avais fait de grands efforts. Je me souviens que ce jour-là, en moins de deux heures, j'ai fumé presque un paquet et demi de cigarettes. J'étais au bord de la crise de nerfs, ce que put remarquer la totalité du personnel qui se trouvait au camp de Putre. Quant à ma barbe, tout le monde le remarqua aussi, c'était une barbe d'au moins dix jours, alors que je m'étais rasé la veille. Ce qui est étrange, c'est que mes hommes ne présentaient aucun de ces signes. Ils avaient seulement éprouvé un choc nerveux et s'inquiétaient surtout pour moi. C'était moi qui présentais l'état nerveux le plus... comment dire... l'état nerveux le plus exalté. Quand j'y repense maintenant plus calmement, ma barbe, ma nervosité, mon extrême fatigue physique, tout ce qui se passa à ce moment-là, ma façon d'agir, mon apparition ce jour-là, comme si j'étais parti en patrouille dix jours environ, le fait que le calendrier de ma montre ait avancé de cinq jours et le fait que celle-ci se soit arrêtée durant presque tout l'événement, je ne trouve aucune explication à tout cela.
Q. - Que pensez-vous maintenant de cette expérience, vous et les membres de la patrouille qui vous accompagnaient ?
Caporal Valdès. - Pour moi, personnellement - puisque le reste de la patrouille n'est pas avec moi - ce fut quelque chose de stupéfiant et d'inexplicable pour ma compréhension de ces choses-là. Mais je peux dire que cette nuit-là, il s'est passé quelque chose... Quoi ? Je ne pourrai jamais me l'expliquer à moi-même.
Q. – Y a-t-il d'autres détails de la rencontre dont vous vous soyez souvenu après, c'est-à-dire dans les mois suivants ?
Caporal Valdès. - À vrai dire, j'ai essayé - du moins à l'époque - de me souvenir de quelque chose qui puisse m'expliquer ce qui s'était passé. Mais les résultats sont restés vains. Je ne me suis souvenu de rien d'autre.
Q. - Ces derniers temps, avez-vous eu à nouveau des expériences avec des ovnis ?
Caporal Valdès. - Absolument pas.
Q. - Que pensez-vous maintenant des ovnis ?
Caporal Valdès. - Pour moi, ce serait aussi naturel d'apprendre que c'est quelque chose d'extra-terrestre, que d'avoir la preuve que tous ces phénomènes sont produits par les éléments naturels ou peut-être par l'homme, quelque part.
Q. - Après cette expérience, à quels examens avez-vous été soumis ?
Caporal Valdès. - En dehors des questions posées par les journalistes, on m'a fait subir un électro-encéphalogramme, et fait examiner par des parapsychologues, des psychologues, des médecins, avec quantité de tests psychologiques effectués par des spécialistes, à ce que je crois. On m'a fait tous ces examens à l'hôpital militaire de Santiago du Chili. Et en dernier, ce qui m'a le plus surpris a été l'examen enregistré que m'a fait subir le major Eduardo Arriagada, de l'état-major. Cet enregistrement était soumis au détecteur de mensonges.
Q. - Vous a-t-on, par exemple, soumis à une hypnose ? S'il en a été ainsi, quels ont été les résultats de cette épreuve ?
Caporal Valdès. - On ne m'a fait aucun examen de ce genre, bien qu'on m'ait fait à ce sujet de nombreuses propositions, de différents milieux, ainsi que de certains pays qui s'engageaient à mener à bien cette entreprise sous leur tutelle et avec toutes les garanties. Cela m'a également été proposé à l'hôpital militaire. Mais jusqu'à présent - et maintenant moins que jamais - je n'approuve ce genre d'examen.
Q. - Cette affaire vous a-t-elle affecté psychologiquement ?
Caporal Valdès. - Pour le moment, je n'ai pas constaté de changement et cela ne m'a pas préoccupé.
Q. - Avez-vous eu des rêves étranges ?
Caporal Valdès. - Beaucoup, mais je ne crois pas qu'ils aient un rapport avec cette affaire. Une fois seulement, et ce n'était pas en rêve. Quelques jours après l'événement d'Arica, il m'est arrivé ceci : J'étais couché à côté de mon compagnon de chambre, la lumière allumée. Tout à coup, j'ai ressenti une étrange sensation en moi. Et immédiatement -pour la première fois - je l'ai rapprochée du phénomène des jours précédents. Je me suis senti immobilisé entièrement et les yeux complètement ouverts... éveillé... J'ai senti une forte pression sur la poitrine, et ensuite, une pression sur tout le corps. Et j'ai senti quelque chose me toucher- je ne sais pas quoi - quelque chose qui essayait de me soulever par le dos. J'ai essayé de bouger et de demander de l'aide à mon compagnon, qui se trouvait à ce moment-là dans la pièce, me tournant le dos ou sous ses couvertures - je ne m'en souviens pas bien. Je n'y suis pas parvenu. Mais mon effort a été tel que j'ai lutté - psychologiquement ou physiquement, je l'ignore - contre cette pression, jusqu'à ce que je parvienne à échapper à cette force. Et en même temps, j'ai poussé un cri terrible, appelant mon compagnon, qui a sauté du lit pour voir ce qui se passait. J'étais complètement trempé et exténué, en proie à un terrible épuisement. Cette nuit-là, je n'ai pas dormi. Ce qui est étrange, c'est le fait que mon camarade n'avait rien entendu et que moi, je venais à peine de me coucher. J'avais même fini de lire un magazine. Jusqu'à présent, hormis l'expérience que j'ai eue, je crois que c'est cette dernière qui m'a le plus effrayé. Et je n'aimerais pas la subir à nouveau.
Q. - Y a-t-il des personnes ayant eu des expériences semblables avec les ovnis qui aient pris contact avec vous ?
Caporal Valdès. - Oui, mais pas semblables. Très proches. Je ne me souviens pas de leurs noms, car la plupart de ceux qui m'ont raconté leurs cas étaient des gens rencontrés au hasard, quand j'étais quelque part, parce qu'ils m'avaient reconnu, ou qu'on leur avait dit mon nom, ou qui j'étais. Il y a seulement une histoire très spéciale, que vient de me raconter un camarade de travail, concernant son épouse qui a récemment ressenti des choses, entendu des choses. Il l'a vue se lever et écrire, faire des équations, des calculs dont elle était la première étonnée et dont elle ignore à quoi se rapportent les résultats, et faire d'étranges dessins dont elle ignore la signification.
Caporal Valdès. - C'était une journée ordinaire, durant laquelle j'effectuais le service qui m'incombait de façon routinière. Vers minuit trente ou quarante environ, un de mes hommes, qui, avec un autre, était en poste à guère plus de trente ou quarante mètres du lieu où nous nous trouvions, arriva en courant, pour nous apprendre qu'il était en train de se passer quelque chose à ce moment même. Au début, on pensa qu'il s'agissait d'un problème avec le bétail dont on avait la garde, ou que quelqu'un du camp de Putre s'approchait.
Donc, quand je sortis avec la presque totalité de mes hommes pour voir ce qui arrivait, je pus, observer ainsi que tous les autres, une grande lumière qui descendait à grande vitesse, en face de nous, sur un coteau de 500 à 600 mètres. Logiquement, on pensa à la lumière de quelque comète ou quelque chose de semblable. De prime abord, cela ressemblait davantage à un feu de Bengale, mais au bout de quelques secondes, cette lumière s'était maintenue et s'agrandit rapidement, pour finalement se perdre derrière le coteau. Il faut dire qu'une grande lueur sortait de derrière le coteau, comme si la lumière s'était maintenue derrière cette cime. Immédiatement, presque instantanément - et ça, je m'en souviens bien - je pensai aller voir cette lumière, accompagné d'un de mes hommes. Je n'avais pas plutôt donné cet ordre, qu'un de mes hommes - je ne me rappelle plus lequel - donna l'alerte dans une autre direction, très différente du point vers lequel nous étions tous concentrés, presque sur notre gauche. Ce que nous vîmes ensuite nous emplit de stupeur et même d'effroi au début. Personne, jusqu’à ce moment-là, ne supposa qu'il s'agissait d'un ovni ou de quelque chose de ce genre. C'était une lumière de vingt mètres de diamètre environ - ce dont je ne me souviens pas bien - de forme ovale et plus resplendissante au centre. On voyait clairement que cette lumière était produite par quelque chose... Mais quoi ? Je ne sais pas. À partir de ce moment, mes hommes et moi, nous avons commencé à éprouver d'étranges sensations, comme si intérieurement quelque chose nous envahissait totalement. Nous n'avons jamais su non plus, jusqu'à ce jour, comment cette lumière était apparue, mais seulement qu'elle était là-bas, comme pour nous empêcher de passer vers la première lumière que nous avions vue. Dès cet instant, mes hommes commencèrent à perdre leur contrôle, et à être déconcertés. Sans savoir ni quand ni comment, nous nous retrouvâmes tous à nous tenir par les bras... Je crois me souvenir que ce fut moi qui en donnai l'ordre. Nous restâmes dans cette position assez longtemps. Quelques-uns de mes hommes priaient ou pleuraient, si je m'en souviens bien. Nous nous agenouillâmes tous pour prier. Quant à moi, puisque j'étais le chef de la patrouille, il fallait que je prenne une initiative quelconque. Je me mis donc à crier de toutes mes forces vers cette lumière, lui demandant son identification, etc., mais sachant fort bien, au fond, que je n'obtiendrais rien et que j'étais en train de parler au néant. Un moment après, les animaux et les chevaux qui se trouvaient là commencèrent à se comporter de façon étrange devant ce phénomène. Par exemple, le bétail se regroupa autour de ses éléments les plus vieux, comme il le fait d'habitude quand il est en liberté. Ils regardaient tous la lumière, me prouvant ainsi qu'ils voyaient comme nous le phénomène. De plus, le chien qui était avec nous se cacha derrière nous, en gémissant et regardant vers la lumière. Tout ceci nous fit supposer que nous étions en présence de quelque chose d'étrange et peut-être même de dangereux, puisque les animaux, eux aussi, avaient peur du phénomène. Au bout d'un moment - je ne saurais plus dire combien de temps - je donnai l'ordre d'éteindre ou de dissimuler le feu que nous maintenions allumé, pensant que ce pouvait être ses lueurs qui attiraient l'attention de la lumière. Je tiens aussi à faire remarquer que le feu crépitait de façon anormale. Ce fut donc dans l'intention d'éteindre le feu que nous nous séparâmes, nous écartant les uns des autres de quatre ou cinq pas, guère plus. Alors, j'eus une idée. Maintenant, au calme, et ayant presque oublié cette affaire, je ne m'explique pas pourquoi j'avançai vers la lumière. Je savais- je crois - que je n'obtiendrais rien. Ce fut quelque chose d'étrange, comme une force qui me poussa à marcher vers cette lumière, à six ou sept pas de l'endroit où se trouvaient mes hommes. À partir de ce moment-là, je ne me souviens plus de rien. Je sais seulement ce que mes hommes me racontèrent le lendemain. D'après eux, je disparus à leur vue, pour réapparaître plus tard à l'endroit précis où l'on suppose que j'avais disparu. J'étais bizarre, je disais des choses incohérentes, avec des sortes de spasmes et des crises d'hystérie. Je me souviens qu'en revenant à la réalité, le matin, je me retrouvai assis, sans savoir comment je pouvais être dans cette position. Sur l'instant, je pensai que je m'étais endormi, mais tout en me souvenant de ce qui était arrivé. Je me rappelle aussi avoir appelé mes hommes pour leur demander s'il s'était réellement passé quelque chose. Au fond, je craignais que ce ne fût un rêve et je ne voulais pas avoir l'air ridicule devant eux. Mais il n'en était pas ainsi. Mes hommes confirmèrent, avec des détails, tout ce qui s'était passé, et j'ajouterai que pour moi, jusqu'à présent, tout cela semble incroyable ou presque impossible à croire. Ce qui arriva ensuite est long à raconter : il se passa plusieurs choses en moi. Je ressentais une grande fatigue corporelle et une forte douleur aux reins, comme si j'avais fait de grands efforts. Je me souviens que ce jour-là, en moins de deux heures, j'ai fumé presque un paquet et demi de cigarettes. J'étais au bord de la crise de nerfs, ce que put remarquer la totalité du personnel qui se trouvait au camp de Putre. Quant à ma barbe, tout le monde le remarqua aussi, c'était une barbe d'au moins dix jours, alors que je m'étais rasé la veille. Ce qui est étrange, c'est que mes hommes ne présentaient aucun de ces signes. Ils avaient seulement éprouvé un choc nerveux et s'inquiétaient surtout pour moi. C'était moi qui présentais l'état nerveux le plus... comment dire... l'état nerveux le plus exalté. Quand j'y repense maintenant plus calmement, ma barbe, ma nervosité, mon extrême fatigue physique, tout ce qui se passa à ce moment-là, ma façon d'agir, mon apparition ce jour-là, comme si j'étais parti en patrouille dix jours environ, le fait que le calendrier de ma montre ait avancé de cinq jours et le fait que celle-ci se soit arrêtée durant presque tout l'événement, je ne trouve aucune explication à tout cela.
Q. - Que pensez-vous maintenant de cette expérience, vous et les membres de la patrouille qui vous accompagnaient ?
Caporal Valdès. - Pour moi, personnellement - puisque le reste de la patrouille n'est pas avec moi - ce fut quelque chose de stupéfiant et d'inexplicable pour ma compréhension de ces choses-là. Mais je peux dire que cette nuit-là, il s'est passé quelque chose... Quoi ? Je ne pourrai jamais me l'expliquer à moi-même.
Q. – Y a-t-il d'autres détails de la rencontre dont vous vous soyez souvenu après, c'est-à-dire dans les mois suivants ?
Caporal Valdès. - À vrai dire, j'ai essayé - du moins à l'époque - de me souvenir de quelque chose qui puisse m'expliquer ce qui s'était passé. Mais les résultats sont restés vains. Je ne me suis souvenu de rien d'autre.
Q. - Ces derniers temps, avez-vous eu à nouveau des expériences avec des ovnis ?
Caporal Valdès. - Absolument pas.
Q. - Que pensez-vous maintenant des ovnis ?
Caporal Valdès. - Pour moi, ce serait aussi naturel d'apprendre que c'est quelque chose d'extra-terrestre, que d'avoir la preuve que tous ces phénomènes sont produits par les éléments naturels ou peut-être par l'homme, quelque part.
Q. - Après cette expérience, à quels examens avez-vous été soumis ?
Caporal Valdès. - En dehors des questions posées par les journalistes, on m'a fait subir un électro-encéphalogramme, et fait examiner par des parapsychologues, des psychologues, des médecins, avec quantité de tests psychologiques effectués par des spécialistes, à ce que je crois. On m'a fait tous ces examens à l'hôpital militaire de Santiago du Chili. Et en dernier, ce qui m'a le plus surpris a été l'examen enregistré que m'a fait subir le major Eduardo Arriagada, de l'état-major. Cet enregistrement était soumis au détecteur de mensonges.
Q. - Vous a-t-on, par exemple, soumis à une hypnose ? S'il en a été ainsi, quels ont été les résultats de cette épreuve ?
Caporal Valdès. - On ne m'a fait aucun examen de ce genre, bien qu'on m'ait fait à ce sujet de nombreuses propositions, de différents milieux, ainsi que de certains pays qui s'engageaient à mener à bien cette entreprise sous leur tutelle et avec toutes les garanties. Cela m'a également été proposé à l'hôpital militaire. Mais jusqu'à présent - et maintenant moins que jamais - je n'approuve ce genre d'examen.
Q. - Cette affaire vous a-t-elle affecté psychologiquement ?
Caporal Valdès. - Pour le moment, je n'ai pas constaté de changement et cela ne m'a pas préoccupé.
Q. - Avez-vous eu des rêves étranges ?
Caporal Valdès. - Beaucoup, mais je ne crois pas qu'ils aient un rapport avec cette affaire. Une fois seulement, et ce n'était pas en rêve. Quelques jours après l'événement d'Arica, il m'est arrivé ceci : J'étais couché à côté de mon compagnon de chambre, la lumière allumée. Tout à coup, j'ai ressenti une étrange sensation en moi. Et immédiatement -pour la première fois - je l'ai rapprochée du phénomène des jours précédents. Je me suis senti immobilisé entièrement et les yeux complètement ouverts... éveillé... J'ai senti une forte pression sur la poitrine, et ensuite, une pression sur tout le corps. Et j'ai senti quelque chose me toucher- je ne sais pas quoi - quelque chose qui essayait de me soulever par le dos. J'ai essayé de bouger et de demander de l'aide à mon compagnon, qui se trouvait à ce moment-là dans la pièce, me tournant le dos ou sous ses couvertures - je ne m'en souviens pas bien. Je n'y suis pas parvenu. Mais mon effort a été tel que j'ai lutté - psychologiquement ou physiquement, je l'ignore - contre cette pression, jusqu'à ce que je parvienne à échapper à cette force. Et en même temps, j'ai poussé un cri terrible, appelant mon compagnon, qui a sauté du lit pour voir ce qui se passait. J'étais complètement trempé et exténué, en proie à un terrible épuisement. Cette nuit-là, je n'ai pas dormi. Ce qui est étrange, c'est le fait que mon camarade n'avait rien entendu et que moi, je venais à peine de me coucher. J'avais même fini de lire un magazine. Jusqu'à présent, hormis l'expérience que j'ai eue, je crois que c'est cette dernière qui m'a le plus effrayé. Et je n'aimerais pas la subir à nouveau.
Q. - Y a-t-il des personnes ayant eu des expériences semblables avec les ovnis qui aient pris contact avec vous ?
Caporal Valdès. - Oui, mais pas semblables. Très proches. Je ne me souviens pas de leurs noms, car la plupart de ceux qui m'ont raconté leurs cas étaient des gens rencontrés au hasard, quand j'étais quelque part, parce qu'ils m'avaient reconnu, ou qu'on leur avait dit mon nom, ou qui j'étais. Il y a seulement une histoire très spéciale, que vient de me raconter un camarade de travail, concernant son épouse qui a récemment ressenti des choses, entendu des choses. Il l'a vue se lever et écrire, faire des équations, des calculs dont elle était la première étonnée et dont elle ignore à quoi se rapportent les résultats, et faire d'étranges dessins dont elle ignore la signification.