Près d’Haravilliers (Val-d’Oise), 10 janvier 1998

par damino - 1999 vues - 0 com.
Alien, ovni, ufologie

Plusieurs témoignages complémentaires. Le témoin principal a travaillé dans l’aéronautique à des postes sensibles, puis comme ingénieur sur une base militaire. L’ovni qui émet des lumières multicolores est gigantesque (~45 m de diamètre), très structuré et vu de très près, " à bout presque touchant " pour le témoin principal : impossible donc d’évoquer un phénomène météorologique ou une quelconque explication naturelle (voir fig. 42-a). Impossible aussi d’évoquer une hallucination collective dont la seule origine que nous connaissions est l’hypnose d’un groupe de personnes telle que la pratique le fakir qui prétend grimper à une corde raide devant un public de badauds (voir première partie § 12). Cette hallucination collective a en outre ses limites car chacun la construit mentalement à partir de sa propre " banque d’images " et les détails de la scène peuvent alors diverger, sauf à envisager que le fakir impose à son public sa propre visualisation par télépathie… Les témoins sont ici répartis sur 3 voitures dont 2 sont en mouvement et ils ne peuvent de ce fait subir une hypnose commune. L’apparition de l’ovni est donc assurément réelle, ce qui n’implique pas pour autant qu’il s’agisse d’un vaisseau extraterrestre, à condition de replacer cette observation dans le contexte des autres apparitions d’ovnis.

 

Notons, à propos du concept d’hallucination collective, que nous avons déjà mentionné que l’observation de flashs lumineux dans les cercles de culture pouvait être une sensation induite dans le cerveau du sujet par l’exposition à un champ magnétique (voir première partie § 5). Il est envisageable que cette sensation induite simultanément chez différents témoins donne un caractère objectif à ce qui ne serait en fait qu’une nouvelle forme d’hallucination collective, assez rudimentaire au demeurant. Mais cela n’est possible que parce qu’un éclair lumineux est un événement très bref et non localisé dans l’espace, tout comme peut l’être un son bref : coups frappés des poltergeist, sifflement… A contrario, il nous semble impossible que l’hallucination collective d’une boule lumineuse apparaissant dans le champ de vision des témoins, telle que l’exposition à un champ électromagnétique peut parfois en provoquer, puisse être prise pour un ovni [cf AB98 p. 60]. Les témoins devraient en effet rapidement réaliser qu’ils voient tous l’" ovni " à des endroits différents et que lorsqu’ils tournent les yeux ou la tête, l’" ovni " suit leur regard.


Fig. 42-a

Une projection lumineuse d’une telle qualité laisse entendre que la technologie utilisée est aujourd’hui très au point, et que l’on pourrait bientôt voir voler sur les théâtres d’opérations des avions virtuels parfaitement imités. Comme nous l’avions mentionné au sujet des cercles de culture dont la complexité a augmenté progressivement jusqu’à nos jours, il semble ici encore que la sophistication des apparitions observées soit liée à l’évolution de la technologie mise en œuvre. Rappelons que les premiers ovnis ne furent longtemps que de simples formes ovoïdes monochromes.

La volonté et l’état d’esprit du témoin principal sont influencés et il n’entend plus le moteur de sa voiture alors que le véhicule avance toujours. Ce phénomène est typique de l’application d’un champ électromagnétique au cerveau, mais on peut s’étonner que le rayonnement puisse atteindre les passagers alors que la voiture devrait se comporter comme une cage de Faraday et les en protéger. La longueur d’onde de ce rayonnement doit donc être suffisamment courte (micro-ondes) pour qu’il puisse passer à travers les vitres sans être réfléchi par la caisse métallique. Chacun a déjà pu remarquer que les émissions radiophoniques ne pénètrent pas à l’intérieur d’une automobile et que l’emploi d’une antenne extérieure est nécessaire pour capter les fréquences radioélectriques dont la longueur d’onde varie de quelques dizaines de mètres à quelques dizaines de kilomètres. En revanche, on sait qu’il est tout à fait possible d’utiliser un téléphone portable en voiture car l’effet " cage de Faraday " de la carrosserie ne joue pas pour les hyperfréquences associées aux micro-ondes émises et reçues par les portables. La longueur des micro-ondes varie de quelques millimètres à quelques dizaines de centimètres ce qui leur permet de passer à travers les ouvertures non métalliques de la voiture (voir spectre électromagnétique en annexe A § 1).

L’ovni projette un faisceau lumineux vers la voiture et les 4 passagers ont alors un missing time de près de 6 minutes qui ne leur laisse aucun souvenir de leur arrivée à destination. Cette brève période de missing time semble affecter simultanément le conducteur de la voiture qui suit et celui de la voiture déjà arrivée sur les lieux du rendez-vous de chasse, un ancien contrôleur qualité aviation chez Dassault. Le missing time de ce dernier nous permet d’interpréter rationnellement son témoignage pourtant très surprenant, alors qu’il affirme que " la voiture [qu’il attendait] n’était pas là, et [que] d’un seul coup, elle lui est apparue, comme si elle s’était matérialisée devant lui ". Cela signifie simplement qu’il a perdu conscience durant un bref instant et que c’est durant cette perte de conscience dont il n’a aucun souvenir que cette voiture est arrivée dans son champ de vision qui se trouvait figé puisqu’il était paralysé. C’est un peu comme s’il avait été en train de regarder un film au cinéma et que quelques mètres de la bobine aient été coupés, faisant " sauter " l’image à l’instant d’après. Cette explication pourrait sans doute s’appliquer à de nombreux autres cas de " matérialisations instantanées " qui émaillent les récits d’apparitions d’ovnis. Encore un mystère de résolu semble-t-il.

Malgré notre remarque précédente concernant l’impossibilité pour des ondes radio de pénétrer à l’intérieur d’une voiture, il nous faut citer ici les propos tenus par le Pr J. Anthony Deutsch de l’université de New York lors d’une réunion de l’AAAS (American Association for the Advancement of Science) à Berkeley en 1965. Le professeur rapporta qu’un excès d’acétyle choline dans le cerveau pouvait interférer avec le processus de mémorisation. Il ajouta que cet excès d’acétyle choline pouvait être produit artificiellement à l’aide d’ondes radio. Ce processus appelé Electronic Dissolution of Memory (EDOM) pouvait interrompre le fonctionnement de la mémoire aussi longtemps que le signal radio était maintenu [HMDV91 § 11]. Un tel mécanisme pourrait donc être à l’origine de certaines de ces fameuses périodes de " missing time ".

Ultérieurement, le témoin principal se souviendra de s’être senti aspiré vers l’engin à travers le toit de son véhicule, ce qui évoque une possible décorporation, avant de se retrouver allongé sur une table (d’opération ?) devant un être coiffé d’un heaume. Notons qu’il est couramment rapporté qu’en cas de décorporation, le corps continue à fonctionner " en automatique " et qu’il lui est parfaitement possible de conduire, voire de tenir une conversation banale, quasi " réflexe ". La brièveté de cette période de missing time ainsi que le fait que le témoin n’ait pas cessé de conduire durant cette période sont pour nous d’une grande signification : il est en effet impossible que ses visions évoquant un " enlèvement extraterrestre " aient ici la moindre base réelle ou qu’elles aient pu lui être suggérées sous hypnose. Dans les conditions où cette expérience a eu lieu, seule une hallucination provoquée à distance peut les expliquer. Se pose alors le problème du contenu de ces visions dont on pourrait connaître plus de détails si le témoin acceptait de se soumettre à une séance d’hypnose bien conduite. Il semble cependant que ces visions soient assez proches du scénario habituel.

Les témoins n’auront par la suite aucun désir de parler de l’événement, et ce durant plusieurs mois, comme s’ils en avaient été dissuadés. Mais le témoin principal cherche à comprendre et effectue sa propre enquête. Constatant que l’ovni a dû survoler la maison du maire, il interroge celui-ci. Le maire, qui se lève tous les jours à 6h du matin, reconnaît ne s’être réveillé bizarrement ce jour-là qu’à 9h45, à l’heure où il aurait dû être en réunion (information confirmée par l’enquêteur). Il aurait donc lui aussi subi les effets d’un rayonnement électromagnétique intentionnellement dirigé contre son habitation préalablement au passage de l’ovni.

 

La vision rationnelle du témoin est déstabilisée. Des pensées qui ne sont pas les siennes lui viennent parfois et il reçoit un message d’apocalypse à transmettre à l’humanité. Il s’agit peut-être là de l’effet rémanent de l’exposition à un champ électromagnétique, puisque Michael Persinger a constaté que de nouvelles manifestations pouvaient survenir spontanément plusieurs jours après la première irradiation [AB98 p. 116], à moins que la manipulation ne continue. Le témoin envisage à ce propos d’avoir reçu un implant.

Deux des victimes au moins ont des sensations de brûlures aux yeux, confirmées pour le témoin principal par un certificat médical et une prescription d’antibiotiques et de cortisone. Ce dernier semble aussi avoir été victime d’un bombardement de rayons ultraviolets puisqu’une pigmentation orangée est apparue sur son corps " comme s’il avait été longuement exposé au soleil ", cette couleur orangée étant peut-être due à une particularité de sa formule sanguine. Une tache brune d’une dizaine de cm2 est plus spécialement apparue sur son visage en haut de la pommette gauche, et cette tache restera visible durant plusieurs mois. Le conducteur pense que ses passagers ont évité ces dommages physiques car ils ont bénéficié de l’effet " cage de Faraday " de la voiture les protégeant des radiations, alors que lui-même avait passé la tête par la portière. Mais comment se fait-il que la tache brune ne soit pas dans ce cas apparue plutôt sur le côté droit de son visage puisque c’est celui-ci qui fut exposé aux radiations de l’ovni qui survolait la voiture ? Il nous semble que le tir des radiations impliquées a en fait très bien pu être réalisé en plusieurs fois et en diverses occasions, et non pas uniquement durant les 6 minutes de perte de conscience du témoin.

En avril 1998, le témoin soigne un très gros furoncle apparu sur sa hanche. Il en extrait à la racine une sorte de gélule blanche de consistance gélatineuse de 12 mm x 4 mm. S’il ne s’agit ici que du bourbillon que l’on extrait habituellement d’un furoncle, on peut alors s’étonner de l’absence de purulence de la plaie. En outre, il semble que les pensées étrangères qui hantaient le témoin aient disparu le jour même, sans toutefois qu’il puisse certifier cette corrélation. S’il devait s’agir plutôt d’un véritable implant, il est peu probable que les opérateurs aient utilisé les quelques minutes de perte de conscience des passagers du véhicule pour réaliser son injection, d’autant plus que le véhicule ne semble pas s’être arrêté. En réalité, l’implantation aurait pu se faire à un tout autre moment, vraisemblablement par les voies naturelles afin d’éviter toute cicatrice. Mais le témoin n’a nullement été opéré récemment sous anesthésie générale et il ne mentionne aucune autre période de missing time que celle liée à la vision de l’ovni. En outre, on voit mal comment un implant dans la hanche pourrait influer sur les pensées du témoin. A moins qu’il ne s’agisse d’une micro balise de repérage telle que celles que l’on implante dans les chevaux de prix ce qui aurait permis de le localiser pour mieux le bombarder de micro-ondes… etc. Pour éviter de trop spéculer sur la question, il aurait fallu examiner l’élément extrait et en déterminer la nature exacte mais le témoin ne l’a pas conservé après l’avoir montré à son épouse. Quoi qu’il en soit, une nature insignifiante d’un implant pourtant bien réel, comme il est de règle en ce domaine, aurait permis de discréditer toutes les spéculations et leurs auteurs, de brouiller les pistes et de décourager ceux qui cherchent à comprendre. A ce point de l’enquête cependant, l’hypothèse du bourbillon demeure pour nous la plus vraisemblable et l’on peut penser que les manipulateurs n’ont fait que saisir cette occasion pour diminuer leur emprise sur le témoin en relâchant leur harcèlement électromagnétique. Mais celui-ci semble pourtant toujours présent alors que le témoin a encore des sensations étranges chaque fois qu’il se rend sur les lieux de l’apparition de l’ovni à un nouveau rendez-vous de chasse.

Le matin même de la seconde visite de l’enquêteur, le 13 mai 1998 vers 0h50, le témoin qui n’était pas encore couché observe une gigantesque flèche qui se dessine de part et d’autre de la pleine lune (par une nuit totalement claire) et un ovni qui tombe comme une feuille morte. Cette vision symbolise le message qu’il est chargé de transmettre à l’humanité concernant sa fin prochaine et qui, malgré la bonne foi évidente du témoin, est dénué de fondement comme tous les messages apocalyptiques reçus en pareille circonstance. Les messages reçus lors d’une expérience de mort imminente (EMI) sont d’ailleurs du même ordre (voir la première partie de ce livre § 13 au sujet des prophéties apocalyptiques). Ces messages peuvent être une émanation de l’inconscient collectif, lors d’une EMI, ou peut-être ici une manipulation qui servira à décrédibiliser complètement le témoin. En effet, celui-ci est convaincu de la validité de son message, ce qui se comprend vu l’expérience qu’il a vécue dont une partie au moins fut très réelle, impliquant plusieurs témoins. Il va donc tout faire pour que les astronomes recherchent dans le ciel les signes annoncés par " son " message, ce qu’ils feront peut-être (mais de mauvaise grâce) si le témoin est suffisamment convaincant. Et comme d’habitude, ce sera un échec et le témoin sera décrédibilisé ainsi que l’ensemble de son témoignage, pourtant très solide. Il existe d’ailleurs déjà chez le témoin un élément majeur capable de le décrédibiliser, ce qui confirme qu’il n’a pas été choisi au hasard, mais les enquêteurs ayant souhaité préserver sa vie privée, nous laisserons aux " debunkers  " le soin de trouver eux-mêmes cet élément prévu à leur intention.

Le témoin semble avoir du mal à accepter que son message soit dénué de valeur, alors que des ufologues expérimentés ont jugé utile de le mettre en garde à ce sujet. Il est certainement difficile d’admettre que l’on a été trompé par un phénomène aussi impressionnant et qui a su nous convaincre de sa réalité, aussi étrange soit-elle. Cette remarque s’applique d’ailleurs aux ufologues que des apparitions d’ovnis aussi sophistiquées ont convaincu de l’existence des extraterrestres. Si notre hypothèse d’une supercherie d’origine militaire devait être confirmée, et pour notre part nous croyons aujourd’hui sincèrement qu’elle l’est de par l’analyse statistique mais aussi qualitative de tous ces cas, il n’y aurait pas de honte à s’être fait piéger. L’illusion est en effet très sophistiquée et elle méritait les efforts successifs de tous ceux qui se sont intéressés au phénomène, quelles que soient leurs convictions, pour pouvoir être démasquée. La tâche est d’ailleurs loin d’être achevée et il est souhaitable de continuer à accumuler les preuves. On pourra aussi utilement rechercher des preuves contraires à l’hypothèse militaire si on ne s’en satisfait pas. Il est à craindre cependant que les manipulateurs feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher un débat paisible. Calomnie et mensonge seront au rendez-vous : à chacun de veiller à ne pas se faire manipuler.

Nous avons contacté l’enquêteur Gérard Deforge qui a pu nous fournir des informations complémentaires sur cette affaire puisque l’enquête a été ultérieurement complétée en compagnie de Jacques Vallée.

Fin juin 1998, l’enquêteur se rend à la société chargée de la maintenance du photocopieur de son lieu de travail pour y négocier l’achat d’un nouveau matériel. Il y est mis en contact avec un commercial de cette société qui lui apprend qu’il habite sur la trajectoire supposée de l’ovni, qu’il est lui-même né un 10 janvier vers 7h30 du matin, et que sa fille âgée de 2 ans fut dès la nuit du 11 janvier 1998, puis toutes les nuits durant plusieurs mois, " en proie à des terreurs nocturnes " à tel point qu’un médecin dut prescrire des calmants.

 

On aura noté que la date d’anniversaire de ce commercial coïncide donc assez précisément avec le passage de l’ovni (entre 7h20 et 7h30) ce qui nous invite à nous livrer à un petit calcul afin d’évaluer la valeur de cette coïncidence. Sachant que le lieudit " Le Ruel " survolé par l’ovni compte ~220 personnes réparties sur ~80 habitations et que la probabilité de naître à une certaine heure de l’année est de 1 / (365 x 24), on en déduit que la probabilité qu’il existe dans cette localité quelqu’un dont la date d’anniversaire coïncide à ¼ heure près avec le passage de l’ovni est de ~1,25% (220 / (365 x 24 x 2)). En supposant que 4 habitations seulement aient subi une interaction franche avec l’ovni, même si seuls le maire (voir ci-dessus) et ce commercial en ont fait état officiellement, la probabilité de la coïncidence se trouve divisée par 20 et tombe à ~0,625‰. Il est donc permis d’envisager que cette " coïncidence " soit le résultat d’un choix, après que les auteurs de l’apparition eurent réalisé qu’il existait dans ce hameau quelqu’un dont la date d’anniversaire coïncidait avec le passage de l’ovni. On sait que les auteurs d’ovnis aiment à cultiver ce genre de coïncidences étranges afin d’épaissir le mystère. On pourra objecter qu’étant donné que le nombre d’observations d’ovnis en France depuis plus de 50 ans s’élève à plusieurs milliers, il était normal que ce type de coïncidence survienne un jour ou l’autre, avec une probabilité de 1 / (365 x 24 x 2), soit 1 fois pour 17 520 témoins. Cela est vrai sauf si l’on ne retient que les cas d’observation avec effet physique sur les témoins, cas qui sont beaucoup plus rares, de l’ordre de quelques centaines peut-être. En outre, nous n’avons aucune raison de penser que cette " coïncidence " se produit ici pour la première fois puisque cette question n’a jamais été particulièrement examinée auparavant. Mais on pourra aussi objecter à juste titre qu’un grand nombre de coïncidences similaires auraient pu tout autant retenir notre attention et justifier ce calcul, ce qui multiplie donc la probabilité d’occurrence d’une " étrange " coïncidence (par 10 ?) et diminue d’autant sa signification. Pourtant, le 20 août 1999, la tante de la petite fille, elle-même cadre dans une entreprise commerciale, sera gratifiée d’un bel ovni " à l’endroit même où se sont déroulés les événements du 10 janvier 1998 " [LDLN N° 355 p. 9]. Serait-ce une autre coïncidence ?

Un détail complète la description des réactions de l’enfant : " Un jouet lui avait été offert avec lequel elle aimait bien s’amuser. C’était une sorte de petite mécanique qui, pendant son fonctionnement, émettait de petites lumières qui se reflétaient jusqu’au plafond de la chambre. Depuis ses "terreurs", elle ne veut absolument plus jouer avec cet objet. ". Cela nous amène à nous demander si ce jouet n’était pas mis accidentellement en marche la nuit par un rayonnement électromagnétique baignant la chambre de la fillette, ce qui aurait pu justifier ses réactions de terreur. Quoi qu’il en soit, on conviendra que les auteurs de ce rayonnement qui auraient choisi cette nouvelle victime parce que la date d’anniversaire de son père coïncidait avec la date de passage de leur " ovni " ont parfois un comportement que la raison d’État ne semble pas pouvoir justifier.

 

Certains lecteurs refuseront sans doute de croire à une telle éventualité, c’est pourquoi il nous semble utile de citer ici Jacques Vallée commentant à propos de l’affaire Bennewitz (voir troisième partie de ce livre § 3) les opérations de désinformation COINTELPRO du FBI et MKULTRA de la CIA des années 60 et 70 : " Au cours de ces programmes, les Etats-Unis et d’autres pays (en particulier le Canada) utilisèrent systématiquement contre leurs propres citoyens la désinformation sous toutes ses formes, y compris des lettres anonymes, des insinuations sexuelles et racistes et même des drogues dangereuses qui transformaient en légumes et parfois provoquaient la mort de ceux qu’ils voulaient discréditer. L’horreur de MKULTRA a été évoquée devant les tribunaux au cours de divers procès et dans plusieurs livres. Mais le scandale de la manipulation de la croyance aux ovnis n’a jamais été semblablement exposé. " [JV90b p. 105-106].

Nous citerons pour mémoire 4 autres coïncidences qui ont émaillé l’enquête et pour lesquelles nous ne pouvons proposer comme explication que l’intervention du hasard, car ces coïncidences auraient été semble-t-il difficiles à " organiser " :

  1. Le commercial dont la maison a été survolée par l’ovni travaille chez le fournisseur de photocopieurs de la société de l’enquêteur (voir ci-dessus la description de leur rencontre). Ces 2 sociétés se trouvent pourtant dans une ville de 17 000 habitants.

  2. Le témoin principal cherche dans l’annuaire un peintre / dessinateur qui pourrait reproduire fidèlement l’ovni qu’il a vu. Il téléphone au premier nom de la liste trouvée dans les pages jaunes. Le peintre en question est un très vieil ami des parents de l’enquêteur.

  3. Le témoin principal se rend près de Pontoise (Val-d’Oise) en espérant y rencontrer la famille de la victime du célèbre enlèvement " extraterrestre " du 26 novembre 1979 (voir ci-dessus § 15 notre pré-étude). Une personne lui indique la rue où habite le père de la victime. Arrivé dans cette rue, il croise 2 passants dont l’un est précisément le père de la victime avec qui il entame aussitôt une discussion.

  4. Le témoin principal à l’habitude de passer ses vacances dans un petit village perdu des Alpes que connaît parfaitement l’enquêteur.

 

En conclusion, il nous semble que ce cas de Haravilliers est signé de nos auteurs familiers, les témoins ayant observé un superbe ovni produit selon le stratagème habituel, tandis que certains d’entre eux étaient soumis à divers rayonnements électromagnétiques. Cette remarque s’applique aussi pour d’autres cas de ce lot, mais sans doute de façon moins flagrante. Quant au cas de Viry-Châtillon, lié à la vague du 5 novembre 1990, on a vu qu’il semble aussi trahir ses auteurs. Mais nous n’en déduirons pas pour autant que toutes les RR4 sont d’origine militaire et il nous semble plutôt qu’une majorité d’entre elles doit pouvoir s’expliquer par l’exposition accidentelle du sujet à un champ électromagnétique naturel ou artificiel, pour peu qu’il soit le seul témoin impliqué et que l’ovni éventuellement observé soit suffisamment rudimentaire pour pouvoir être attribué à une cause naturelle ou être lui-même d’origine hallucinatoire. Seule l’étude de chaque cas peut véritablement permettre de déterminer son origine, sachant que les cas les plus connus sont aussi les plus spectaculaires et par conséquent ceux qui ont le plus de chance d’être issus d’une manipulation militaire sophistiquée, tandis que les cas les plus simples qui sont aussi les plus nombreux ont toutes les chances d’avoir été accidentels.

Source : http://www.ovnis-armee.org/42b_affaire_haravilliers.htm

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