la tsar bomba
La Tsar Bomba était une bombe H conçue à l'origine comme une bombe à trois étages, dite FFF (fission-fusion-fission), mais finalement réduite en une simple bombe H (fission-fusion). D’une puissance d’environ 57 mégatonnes, ce fut la plus puissante bombe (de toute l'Histoire) à avoir jamais explosé, jusqu'à nos jours. Elle fut réalisée pour pouvoir servir de base à des bombes de 100 mégatonnes, selon le souhait de Nikita Khrouchtchev qui déclarait déjà dans ses discours que l’URSS disposait d’une telle bombe.
Le 3e étage en uranium, destiné à atteindre 100 mégatonnes ne fut cependant pas utilisé pour le test, il fut remplacé par du plomb inerte afin de limiter sa puissance à 50 mégatonnes. Cela aurait engendré une augmentation de 25 % des retombées radioactives mondiales depuis l’invention de la bombe nucléaire. L’engin expérimental tirait son énergie à 97 % de la fusion thermonucléaire
Elle fut conçue en moins de 4 mois à l’institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale par une équipe de physiciens formée autour d’Igor Kourtchatov et comprenant notamment Andreï Sakharov. Elle avait une masse de 27 tonnes, une longueur de 8 m et un diamètre de 2 m.
La bombe explosa à 11h32 (heure de Moscou), le 30 octobre 1961, à une altitude de 4 000 m au-dessus de la cible
Elle fut larguée d’un bombardier Tu-95 piloté par Andreï E. Dournovtsev de 10 500 m d’altitude. La bombe était équipée d’un parachute pour permettre au bombardier de s’éloigner à une distance de sécurité de la zone d’explosion. La détonation développa une boule de feu de 7 km de diamètre. L’éclair de l’explosion fut visible à plus de 1 000 km du point d’impact et le champignon atomique en résultant parvint à une altitude de 64 km avec un diamètre de 30 à 40 km. Au niveau de l’explosion, tout était effacé, le sol avait été nivelé et faisait penser à une « patinoire ». Des maisons de bois furent détruites à des centaines de kilomètres, d’autres perdirent leur toit. La chaleur fut ressentie à 300 km. La Tsar Bomba pouvait infliger des brûlures au troisième degré à plus de 100 km de distance alors que la zone de destruction complète se situait dans un rayon de 25 km, et la zone de dommages importants à un rayon de 35 km