Nicolas Flamel l'homme qui fabrique de l'or?
Nicolas Flamel est né entre 1330 et 1340, mort en 1418. Il habitait Rue des Escrivains, exerçait la profession de libraire et a reçu le titre de juré de l'Université de Paris. Il est né sans fortune particulière, tout comme Pernelle, qu'il épousa en 1370 et qui mourut en 1397.
A sa mort, Nicolas Flamel possédait plusieurs belles maisons dans les quartiers bourgeois de Paris. Toute sa vie, il avait fait des dons extrêmement considérables à l'église et aux oeuvres de charité. Les rumeurs, que les siècles ont enflées jusqu'aux dimensions d'une légende, ont commencé à courir, juste après sa mort.
Depuis des siècles Nicolas Flamel est considéré comme l’alchimiste par excellence.
À quoi cet homme devait-il cette notoriété qui traversa les siècles ? À l’époque où il vécut, qui était avide de merveilleux et s’abreuvait à la légende dorée des saints ? À son savoir technique, à ce savoir que pourtant ses plus respectueux biographes n’admettent qu’avec beaucoup de réticence.
Tout commence par un rêve. Un ange lui apparut et lui présenta un livre très ancien en disant : « Flamel, regarde ce livre. Tu n’y comprendras rien, ni toi ni bien d’autres, mais tu y verras un jour ce que nul n’y saurait voir . »
Flamel ne prêta guère attention à ce songe jusqu’à un jour de 1357, il acheta à un inconnu un vieil ouvrage qu’il reconnut aussitôt pour l’avoir vu dans son rêve.
Il ouvrit aussitôt l’ouvrage et lu des malédictions contre toute personne qui jetterait les yeux sur ce livre, s’il n’était Prêtre ou scribe. Malheureusement il ne comprit pas grand-chose au textes et à ses images, mais réussit à saisir qu’il était question d’alchimie.
Nicolas Flamel passa des jours et des nuits à étudier l’ouvrage, mais ne comprit toujours rien. Mais Pernelle veillait. Il finit par se confier à elle. Malheureusement elle ne pus l’aider. Se voyant bloqué dans sa recherche il prit conseil auprès de Maître Anselme, licencié en médecine, qui se disait alchimiste. Mais ses explications furent aussi volubiles que peu convaincantes. Pendant 21 ans Flamel piétina et ne comprenait toujours pas ce que disait le livre. Au moment où il allait se décourager, il eut une inspiration, seul un juif pouvait l’aider. Pour le rencontrer il fallait se rendre en Espagne. Sur le champ il décida de faire le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, et profiter de cette occasion pour rencontrer un juif instruit en alchimie. Il partit en 1378. En Espagne il fit de vaines recherches pendant plus de six mois mais finis par rencontrer maître Canhès. Sans plus attendre il entreprit de les déchiffrer. Et Flamel se rendit compte qu’il était enfin sur la bonne voie. Nicolas l’invita à Paris pour qu’il puisse déchiffrer la totalité du manuscrit. Ils partirent par bateau jusqu’à l’estuaire de la Loire puis remontèrent le fleuve jusqu’à Orléan. Hélas, maître Canchès tombe malade. En une semaine la maladie l’emporta. Flamel, après l’avoir enterré en l’église sainte Croix repris sa route vers Paris
a son retour il se lanca dans des expériences sérieuses. Et ce fut le 17 janvier 1382 qu’il réussit, en compagnie de Pernelle, sa première transmutation de mercure en or.