le Carrousel de Washington
L'expression Carrousel de Washington désigne l'une des plus célèbres observations d'Ovni du XXe siècle. Elle a eu lieu les nuits des 19 et 26 Juillet 1952 au-dessus de Washington DC.
Les faits
L'observation de Washington a eu lieu les nuits des 19 et 26 juillet 1952 au-dessus de Washington DC. A cette époque, les États-Unis font face à une vague d'observations d'Ovnis sans précédent depuis avril 1952. L'équipe du projet Blue Book est débordée par les témoignages arrivant de tout le pays. Le pic d'observations a lieu en juillet.
Le 19 juillet dans la soirée, cinq sphères lumineuses volant au-dessus de la ville sont vues par de nombreux habitants. À 23h40, 7 échos apparaissent sur les écrans radar de la base d'Andrews près de Washington, échos peu après confirmés en visuel. Leur vitesse varie de 160 à près de 500 kilomètres par heure, avec des accélérations à des vitesses supérieures à mach 10. Les échos radar sont confirmés par l'aéroport de la ville et les bases aériennes alentour. Peu après, des avions de chasse Lockheed F-94 Starfire sont envoyés, et leurs pilotes confirment la présence des sphères ainsi que leurs importantes variations de vitesse. Vers 2h du matin, d'autres avions de chasse arrivent ainsi que d'autres boules lumineuses, dont l'une suit un avion de ligne pendant quelques instants. Le «jeu» entre les Ovnis et les avions de chasse se poursuivra jusqu'à 5 heures du matin, heure à laquelle le phénomène cesse. Il a été observé par de nombreux habitants ainsi que par les pilotes en visuel, et par les opérateurs radar de l'Aéroport national de Washington ainsi que des bases aériennes proches de Bolling et d'Andrews.
Le phénomène reprendra toute la nuit du 26 au 27 juillet, et dans une moindre mesure dans celle du 2 au 3 août. Il est à chaque fois confirmé en visuel et au radar par des civils et des militaires, au sol comme dans les airs.
Une photo devenue très célèbre montre le Capitole survolé par une dizaine de boules lumineuses :
Un cas non-élucidé
L'article de Wikipédia présente le cas comme "élucidé", à l'instar de nombreux pseudo-sceptiques.
Le 29 juillet, une grande conférence de presse fut organisée au Pentagone, à laquelle participait entre autres Edward J. Ruppelt, chef du projet Blue Book. Les militaires US expliquèrent à la presse que l'origine de ce phénomène était une «inversion de température» dans le ciel de Washington provoquée par le conflit entre une couche d'air chaude prise en tenaille entre deux couches d'air plus froides. Cela aurait eu pour effet de provoquer un effet de mirage, en réfléchissant des ondes radar et en réfractant des rayons lumineux venus du sol. Les spécialistes du radar expliquent que ce phénomène est à l'origine de faux échos radar.
Le problème est qu'ensuite, de nombreux météorologues et contrôleurs radars ont contesté cette thèse, partant du fait qu'une inversion de température ne génère des échos radars que lorsque sont réunies certaines conditions météorologiques particulières et extrêmes, conditions qui n'étaient absolument pas réunies ces soirs-là, à la fin juillet 1952 sur les lieux des observations.
Ces experts ont aussi relevé qu'une inversion de température n'est absolument pas compatible avec ce qui a été observé depuis le sol, sur les radars et en vol par les pilotes, tant sur les plans "aspects visuels" qu'en termes de mouvements, de changements de trajectoires, de vitesses et d'accélérations des phénomènes observés.
Les contrôleurs radar ayant déjà vécu un ou quelques épisodes d'inversion de température sur leurs écrans radars soulignent tous et d'une seule voix que dans ces cas-là, les cibles radar forment une espèce de "nuage d'échos très faibles" très peu mobile, évoluant lentement et d'un seul bloc sur des distances très limitées, ce qui ne correspond pas du tout aux cibles absolument nettes et distinctes observées sur les écrans radar les 19 et 26 juillet 1952. (Tant sur le plan de leurs caractéristiques que sur le plan de leurs mouvements, distances et vitesses observées - certaines cibles évoluant d'ailleurs de façon tout à fait autonome par rapport aux autres).
En 1967 James Mc Donald démontra toute l'absurdité de la thèse d'une inversion de température au sujet de cet incident : "Les contrôleurs des radars de la CAA insistent aujourd'hui encore sur le fait que les échos étaient des échos forts et bons, différant totalement des retours d'objets au sol, retours qui sont bien connus et dus à des anomalies de propagation, elles-mêmes imputables à des inversions de températures. L'explication officielle publiée à l'époque fut que les échos radar étaient dus à une propagation anormale, et que les observations visuelles étaient causées par des effets de réfraction dus aux mêmes inversions de température déjà responsables des anomalies dans le fonctionnement des radars. J'ai examiné les données fournies par les radiosondages pour les 2 nuits, j'ai calculé les gradients des indices de réfraction et j'ai découvert, après avoir tenu compte des effets de traînée dans les radiosondes, que des retours radar n'avaient pas pu avoir lieu. La suggestion qu'une inversion de température du genre de celle que font apparaître les données fournies par les radiosondages pour cette nuit-là, à Washington, ait pu provoquer les effets visuels rapportés est absolument absurde."
Edward J. Ruppelt reconnaîtra par la suite que lui-même et de nombreux autres officiers de l'armée US étaient loin d'avoir été convaincus par cette version, et que certains dans leurs rangs étaient convaincus de la nature non-terrestre de ces Ovnis.
Selon de multiples témoins dont les pilotes, à plusieurs reprises les Ovnis ont semé les avions de chasse puis sont revenus se positionner au dessus de la ville une fois que les avions s'en éloignaient.
Vous connaissez un phénomène météo doué d'intelligence, qui adapte ses manifestations en fonction des comportements humains et capable de telles accélérations, vous ?
Allons, soyons sérieux...
Observations
De deux choses l'une. Soit il s'agissait d'un phénomène d'origine naturelle ou humaine, soit il s'agissait d'engins étrangers à la race humaine.
Dans cette seconde hypothèse, il n'est pas insensé d'interpréter cet évènement comme un avertissement, à tout le moins un message délivré à l'intention d'une grande puissance et de ses dirigeants, ayant pour but de les informer de la présence effective et des capacités d'action, si ce n'est de la supériorité technologique évidente de leurs "aimables visiteurs". Aux vues du fiasco des forces armées US incapables de contrôler leur propre territoire et de la panique que cela a du déclencher au sommet des états-majors et de l'état, cela va largement au-delà de la provocation. Cela s'apparente même à une démonstration en bonne et due forme. Un message dénué de toute ambiguité.
On peut supposer, toujours dans cette seconde hypothèse, qu'après un tel signal le gouvernement américain aura été contraint d'en tenir compte concernant certains aspects de sa politique (défense, énergie, ou autres secteurs...). Il serait d'ailleurs peut-être intéressant d'étudier les corrélations entre des évènements de cette nature et les changements notables de politiques des grandes puissances depuis disons 1945 à nos jours.
Rapide rappel historique façon Wikipédia :
Les États-Unis ont développé l'arme nucléaire durant la première moitié des années 1940 dans le cadre du Projet Manhattan. Dans les deux décennies qui suivent, plusieurs autres pays ont développé l'arme nucléaire : l'Union soviétique (1949), le Royaume-Uni (1952), la France (1960), la Chine (1964).
Mais dès le début des années 1950, la communauté internationale, à travers l'ONU, a commencé à prendre conscience du risque de voir proliférer de telles armes à travers le monde. C'est ce qui l'a incitée à créer l'AIEA en 1956, afin de promouvoir l'usage du nucléaire non pas à des fins militaires mais civiles.
L'élaboration d'un traité visant à garantir la non-prolifération des armes nucléaires fut la suite logique de la création de l'AIEA. Il fut élaboré à l'initiative des États-Unis et de l'Union soviétique.
La signature du premier traité eut lieu le 1er juillet 1968.
Vu sous l'angle du "Carrousel de Washington", lorsque l'on remonte le fil des évènements, est-il surprenant de constater que suite à un tel avertissement, qui intervient en juillet 1952, et en supposant une période plausible de quelques années de tractations secrètes entre grandes puissances, les choses se soient enchainées avec les discussions officielles qui s'ensuivirent via l'ONU notamment , puis la création de l'AIEA en 1956 ?
Petite parenthèse : le prétexte d'une pseudo "prise de conscience du risque de voir proliférer les armes nucléaires" parait soudain un peu ridicule, lorsque l'on constate le peu de réactivité de la communauté internationale face aux risques majeurs que représentent encore aujourd'hui les énergies non renouvelables et notre mode de vie, et ce malgré une prise de conscience datant déjà du début des années 70 avec le «Halte à la croissance» du Club de Rome et la Conférence des Nations unies sur l'environnement, à Stockholm en juin 1972. Soyons lucides, voire pragmatiques (en "insense"), les intérêts supérieurs et stratégiques des grandes puissances, ainsi que les grands intérêts financiers et économiques prévalent toujours sur toutes autres considérations d'ordre éthique ou moral.
Si l'on prend un tant soit peu au sérieux les témoignages connus (Patrick McDonough, Jérôme Nelson, Robert Salas, Robert Jamison) relatifs aux survols et aux intéractions éventuelles d'Ovnis au dessus de silos de missiles nucléaires dits "Minuteman", et survenus au coeur de zones militaires ultra-sécurisées, sur le sol américain entre 1963 et 1967, il est légitime de penser qu'après 1956, la pression exercée par ces "intrus" sur les deux grandes puissances ne s'est pas relâchée, les USA, l'URSS et la communauté internationale tardant peut-être trop à réagir à leur goût. Ces piqûres de rappel ont-elles fini par être prises très au sérieux ?
Toujours est-il qu'intervient alors et enfin le premier traité de non-prolifération des armes nucléaires en 1968 !
Source : http://scienceetovnis.eklablog.com/le-carrousel-de-washington-p200652