Les Cagots une origine mystérieuse
Qui étaient les Chrestians (ou les Cagots) qui vécurent près de six siècles en Europe, et surtout d’où venait réellement ce peuple qui… tomba du ciel ?!
Dans le cas d’une hypothèse extraterrestre, on est en droit à juste titre de s’étonner du manque de remous que cette affaire semble avoir créé. Comment à une époque ou le moindre fait particulier est taxé de diablerie, comment ce fait-il que le clergé n’a pas plus réagi que cela face à l’incursion extraterrestre.
En réalité l’homme de l’époque médiévale avait pour principal souci de survivre.
parias parmi les parias, les Cagots peuvent être comparés aux intouchables indiens. Ils furent présents dans toute l’Europe au moyen âge ; en Bretagne, dans le Bas-Poitou, en Guyenne, en Gascogne, dans le pays basque, en Navarre et surtout en Béarn. Les montagnes des Pyrénées, pourtant terres de refuge, où les ségrégations eurent peu de prises, terre des Cathares, furent néanmoins le lieu où le phénomène des Cagots fût le plus appuyé. Leur origine reste mystérieuse, plusieurs thèses sont évoquées, allant de wisigoths battus par Clovis à Poitiers, aux Sarazins, juifs, cathares, lépreux, extraterrestres… Le nom même de » cagot » est d’origine incertaine, il peut venir de » cangoth « : les chiens de Ghoth. On retrouve aussi les termes de Gézitain, Chrestians, Gahets
Peu d’événements étaient susceptibles d’étonner l’homme de l’époque médiévale car il survivait alors à grand-peine. Lorsqu’il avait résisté aux hivers rigoureux, aux guerres féodales et aux fléaux, il acceptait sans trop se formaliser les incursions de l’irréel ou du fantastique dans le réel. D’ailleurs, la frontière était floue entre l’imaginaire et le vécu et les phénomènes étranges pouvaient communément être acceptés comme des signes d’une autre réalité. L’Eglise elle-même saisissait les esprits en évoquant la présence immanente du malin et en décrivant les forces obscures de démons immatériels. La mort faisait partie du quotidien et chacun se savait continuellement menacé.
Seul cet aspect de la pensée médiévale peut expliquer que, en l’an 800, sous le règne des Carolingiens, les habitants de la vieille ville de Lyon n’aient pas été choqués de l’apparition de surprenants objets descendants du ciel.
Les Lyonnais franchirent les portes fortifiées de la ville et gagnèrent avec force cris les champs où venaient de se poser les vaisseaux. Ils furent rapidement encerclés, un grand silence se fit lorsque le premier pilote sortit de l’engin. Comme les citadins ne comprenaient rien à son langage inconnu, il fut décidé sans autre forme de procès de s’emparer de ces êtres. Les pilotes venus du ciel furent immédiatement cloués sur des planches et confiés au courant de la Saône et du Rhône.
Ainsi pensait-on châtier ces étranges visiteurs qui » venaient sur Terre pour abîmer les récoltes par le fracas de leurs terribles engins volants « . Ce châtiment était supposé dissuader d’autres visiteurs célestes qui, voyant du ciel leurs compagnons emportés par les flots, se seraient tenus à distance de la Terre.
Pourtant, des chroniqueurs médiévaux rapportent que, quelque temps plus tard, apparurent en grand nombre, dans nos régions et sous nos climats, des êtres aux caractéristiques physiques pour le moins étonnantes. Bien que d’abord persécuté, ils furent peu à peu tolérés jusqu’à vivre à côté des humains. Relégué au rang des bannis, ils s’organisèrent de façon autonome en marge de la société. Les représentants de cette race maudite furent baptisés » Chrestians « , » Gézitains », » Gahets », » Agots « , ou encore » Cagots « .
Les nombreux historiens à s’être penchés sur l’histoire de cet étrange peuple dispersé, retrouve, aux quatre points cardinaux de l’Europe, la même description de ces êtres que celle qui fut faite en France.
Les Chrestian sont des caractéristiques physiques étranges : ils sont chauves, ils n’ont pas de pavillons d’oreilles visibles (à leur place, on distingue deux trous, comme chez les sauriens), ils ont les pieds et les mains palmés et ils dégagent une chaleur corporelle absolument anormale. Ce sont des particularités, maintes fois relevées, qui firent qu’on les relégua longtemps en tribus, aux portes des cités où ils érigeaient des sortes de faubourgs autonomes.
Comme on considérait alors qu’ils avaient un aspect repoussant, obligation leur était faite d’être amplement vêtus, encapuchonnés et chaussées. Ceci étant, même soigneusement vêtus, les Chrestians avaient pour autres obligations de porter, cousue sur leurs vêtements, bien visible sur la poitrine, une patte d’oie séchée et peinte en rouge. Cette signalétique rappelée à la population que ces êtres avaient des pieds et les mains palmés !
On pourrait voir dans ces descriptions le fruit d’un ramassis de légendes et de fausses informations colportées par la rumeur si, au XVIe siècle, Ambroise Paré (1509 — 1590), le père de la chirurgie moderne, affecté au service du roi Henri II, ne s’était scientifiquement penché sur cette étrange race, maudite depuis déjà trois siècles.
À l’époque, les Chrestians, qui vivaient toujours en groupes isolés, n’avaient perdu aucune de leurs caractéristiques physiques et physiologiques consignées sous les Carolingiens. Ambroise Paré passa donc plusieurs semaines en étudier quelques spécimens. S’efforçant de ne pas se laisser influencer par les rumeurs, il s’attacha à accumuler de véritables constatations médicales et à les consigner soigneusement par écrit.
Il rapporte notamment la capacité prodigieuse d’un Chrestian à pratiquer la momification par magnétisme. Cet exercice, rapporté ici dans le vieux français d’origine, est supposé révéler la puissance du magnétisme personnel : » l’un d’eux tenant en sa main une pomme fraîche, celle-ci apparait aussi aride et ridée que si elle eut restée huit jours au soleil. « Ambroise Paré explique cette réaction par la chaleur anormalement élevée dégagée par le corps de Chrestian.
D’ailleurs, on a dit que lors d’une saignée, est sorti de ses veines un liquide presque bouillonnant et d’une teinte entre le bleu et le vert ! Ces caractéristiques firent qu’un arsenal juridique spécifique fut mis sur pied afin de les mettre au ban de la société et d’éviter qu’ils ne risquent de se mêler aux humains. Vivant en groupes dans les faubourgs des cités, ils avaient leurs propres cimetières où ils étaient systématiquement inhumés sans prêtre ni office religieux.
Race maudite à vie, leur condition était mentionnée dès la naissance dans l’acte de baptême, célébré à la nuit tombée, sans carillons. Ils ne portaient pas de nom mais un prénom suivi du terme Chrestiaa, Cagot, Gézitain. Une fois morts ils étaient inhumés à l’écart des » vrais chrétiens « . Parmi la longue liste des interdits on peut citer : le mariage avec des non cagots, l’exercice de certains métiers en rapport avec l’eau, la terre, le feu, les aliments, porter une arme ou un objet tranchant… À l’origine des ces interdictions on retrouvait la peur de la lèpre dont les cagots étaient tous censés êtres infectés.
Malgré ces interdictions draconiennes, ils peuvent occuper des postes de chirurgiens ou sages-femmes et on leur prête des vertus de guérisseurs. La plupart sont charpentiers, vanniers, tisserands, maçons, parfois réputés et appréciés pour leur travail, d’autant que, généralement, ils ne reçoivent pas de salaire et sont seulement exonérés d’impôt. Dans certains endroit ils devaient porter une patte de canard ou d’oie d’étoffe rouge cousue sur leurs vêtements. Parfois, ils ne pouvaient exercer qu’un seul métier, celui de tonnelier car au Moyen Âge le bois était réputé ne pas véhiculer les maladies.
Ces êtres étranges ne vivaient cependant pas dans la misère car ils avaient un grand sens des affaires. D’anciennes archives notariales nous ont laissé des inventaires de biens établis après le décès de Chrestians. On peut découvrir la description d’un niveau de vie très évoluée. Ces textes montrent, en outre, que ces hôtes étranges possédaient une capacité juridique relativement évoluée pour l’époque. C’est probablement pour éviter le développement d’une économie parallèle indépendante qu’un arsenal juridique draconien fut alors mis en place. Ainsi, bien qu’interdits des cités, les Chrestians pouvaient posséder des maisons intra muros à condition de ne pas les habiter eux-mêmes. Ceux qui étaient tentés de louer leurs propriétés à un humain devait obligatoirement passer par l’intermédiaire d’un gérant non Chrestians. Bref, un racket bien organisé a rapidement rendu tout à fait tolérable la présence ces populations marginalisées.
Ceci étant, la tolérance n’aurait pas pu aller jusqu’à l’intégration : il leur était interdit de se marier, et plus encore de s’accoupler avec des humains. D’ailleurs, l’idée faisait sourire à l’époque car on semblait ne rien connaître de leur mode de reproduction.
La rumeur populaire les disait bisexués au point que jamais on ne parlait d’eux en utilisant un genre ! C’est lors d’un procès que la discrimination était encore plus forte : il fallait les serments ou les témoignages de 7 Chrestians pour pouvoir rivaliser avec celui d’un humain ! Les choses continuèrent ainsi pendant tout le Moyen Âge mais, peu à peu, les Chrestians se sont fondus dans la population et, c’est peut-être le signe de leur intégration, au XVIIIe siècle, seul le folklore parle d’êtres aux caractéristiques aussi étranges. L’histoire devait accélérer la disparition du peuple banni.
En effet, la révolution de 1789 donna naissance aux » Droits de l’Homme « . Les Chrestians devait immanquablement en profiter. Néanmoins, compte-tenu de l’étrangeté de leurs caractéristiques, une vaste étude médicale fut organisée afin de savoir si, oui ou non, ils pouvaient être considérés comme des hommes jouissant de la plénitude de ces droits nouvellement acquis.
Les conclusions de l’examen révélèrent que les spécimens examinés n’étaient affectés qu’approximativement des symptômes décrits par Ambroise Paré et les chroniqueurs du Moyen Âge. Dès lors, les Chrestians purent se fondre et se couler dans l’anonymat de la ville, achever la totale dilution de leurs caractéristiques et occuper jusqu’aux plus hautes fonctions au sein de l’état sans que leurs origines puissent même lors être rappelées.
Pourtant, après les glorieuses victoires de l’Empire, auxquelles bon nombre d’entre eux avait efficacement participé, un reste de mépris existait encore à leur égard dans les campagnes. Quelques Chrestians y revinrent malgré tout, chargés de gloire. On possède même le témoignage de l’un d’eux, se plaisant à venir bruyamment, avec du retard, aux offices du dimanche, couvert de toutes ses médailles bravement gagnées. Vingt années plus tôt, n’ayant pu imaginer mettre les pieds dans l’église d’une ville ou d’un village, il bravait enfin ses anciens tortionnaires, analphabètes pour la plupart, afin de voir si l’un d’eux aurait eu, selon ses propres termes, » l’envie de venir lui friser les moustaches « .
Rares sont les scientifiques modernes qui se penchèrent sur ce phénomène historique. Les thèses ou écrits rédigés sur les Chrestians se comptent sur les doigts d’une main. À la faculté d’histoire, on consacre aujourd’hui un cours à l’énigme des Chrestians mais leur origine reste toujours inexpliquée. Certains auteurs du XIXe siècle ont avancé l’hypothèse que ces étranges individus auraient pu être des lépreux. Pour séduisante qu’elle soit, cette thèse ne tient pas car la façon dont ils étaient traités ne ressemble pas au traitement particulier et aux signes distinctifs imposés aux lépreux au Moyen Achat.
En outre, des cimetière de Chrestians des XIIe et XIIIe siècles, récemment fouillés, laissent entrevoir des squelettes parfaitement sains, dépourvus des terribles lésions osseuses que l’on peut observer sur les restes des lépreux. D’autres chercheurs avancèrent l’hypothèse selon laquelle les Chrestians seraient les descendants de Sarrasins restés sous nos climats après les invasions. Or les chroniques du Moyen Âge assurent que les rares Chrestians non chauves portant les cheveux longs les avaient invariablement » blond comme blé au soleil « .
On a aussi parlé d’éventuels descendants de Vikings mais ces derniers étaient déjà, depuis longtemps, intégrés à la société européenne.
Le milieu purement scientifique, en dehors d’Ambroise Paré, ne s’est jamais préoccupé de savoir qui était vraiment les Chrestians, se contentant d’affirmer péremptoirement que : « des êtres bisexués, sans oreille, aux doigts palmés, avec un sang vert et chaud n’existaient pas ».
Pourtant, en reprenant certains éléments de leur histoire, on peut, par exemple, être frappé par l’aspect de saurien qui fait du Chrestian un parfait extraterrestre, semblable à ceux décrits par les contactés depuis le milieu du XXe siècle !
Ensuite, fait encore plus troublant, ces êtres » venus de nulle part » débarquent en Occident et principalement en France, juste après qu’y soit apparue une inexplicable invasion de vaisseaux aériens dont les pilotes, une fois pris, étaient systématiquement jetés dans les rivières après avoir été cloués en croire. Ne faudrait-il pas voir en eux des survivants de débarquement durement réprimés, résultat d’un exode planétaire pacifique, plutôt que d’une tentative de colonisation ?
Ces vaisseaux apparus en grandes quantités, comme le décrivent si bien les documents de l’époque appelés capitulaires, n’ont finalement été remarqué que là où il y avait des témoins pour les voir, c’est-à-dire près des cités. On peut penser que la plupart de ces engins ont pu finalement débarquer sur Terre le plus paisiblement du monde. Quoi d’étonnant, dans ce cas, à ce que cette population aux caractéristiques physiologiques particulières ait formé une population rapidement mis à l’écart des villes ?
Avec le relâchement de la ségrégation, le sang des Cagots s’est étendu dans la population et beaucoup de béarnais en sont les descendants. Sous Louis XIV, l’emploi de termes discriminatoires à leur égard fut interdit, ce qui n’empêcha pas leur usage détourné. La dernière inhumation mentionnée dans le cimetière des Chrestians date de 1692. Par la suite le terme de Cagot perdura pour désigner bohémien, faux dévot, hypocrite, jusqu’à Molière qui l’employa au XVIIe siècle dans » Tartuffe «
Aujourd’hui, bien qu’appartenant au passé, le souvenir peu glorieux des Cagots est présent dans le Béarn, et ce n’est que depuis peu que les Béarnais se penchent sur cet épisode de leur histoire.
Pendant plus de six siècles, ces hommes sont restés » les maudits » de notre histoire et il leur faudra attendre le XIXe siècle pour se fondre définitivement dans les rangs de la population terrienne.
Pour approcher un peu plus le mystère de cette population paria, le château médiéval de Nestes(IXe — XIe siècles), dans les Hautes — Pyrénées, a ouvert le musée des Cagots. On y apprend notamment que l’on interdisait à ces » intouchables » du Moyen Âge de boire aux fontaines de peur qu’il ne les souille…
Dès le VIIIème siècle, des récits qui ressemblent aux témoignages ufologiques du XX ème siècle foisonnent. Il y est fait le cas de mystérieuses êtres (extra terrestre?), provenant d’endroits inconnus, parlant des langages incompréhensibles et incapables de justifier leur présence. Des fresques montrent des personnages volants.
Depuis Ambroise Paré, le lien à fait son chemin: Sang Bleu, Mérovingiens, Race Fabuleuse …
Le descriptif des Cagots évoque le physique reptiliens prêtés à certains types d’extraterrestres, nommés Gris. Ces derniers ont-ils déversés le produit de leurs expériences d’hybridation extraterrestste/terriens pour ensuite observer de loin le déroulement des choses ? Car, à moins d’avoir été bani des leurs, il est difficilement envisageable que des extraterrestres, plus évolués que nous, ait accepté de vivre des centaines d’années durant en paria sans réagir.
Opinion de Peter Tavy : Mon esprit cartésien se heurte à mon sentiment de paranoïa naturel face à cette mystérieuse histoire ! D’une part nous avons cette armada de vaisseaux débarquant sur Terre et d’autre part ce peuple étrange semblant être le simple croisement génétique des aspects humains et sauriens. Le peu de scolaire et de « logique » que contient encore ma démarche mentale consiste à dire que ce ne sont qu’exagérations et inventions démoniaques du peuple arriéré de l’époque. Mais mon instinct me souffle à l’oreille que ces événements ne pourrait être qu’un présage de ce que serait une RR3 prolongée :
une rencontre rapprochée de type 3 à long terme ou une colonisation d’hybrides humains/reptiliens « imposée » par ce même peuple de Lézards !
Une sorte d’essai grandeur nature d’un débarquement d’astronefs inconnus habités d’êtres humanoïdes mais étrangers à la Terre (« à moitié », car qui dit hybride dit « moitié » du matériel génétique !), et ce dans un état/pays hiérarchisé et constitué de lois tel la France de l’époque, dans le but d’observer les réactions humaines et la possible intégration des hybrides…
Après accoutumance de leur présence parmi la population ?! Une thèse plausible lorsque l’on sait ce que certains prédisent au sujet du peuple céleste des reptiliens et de leur plan pour l’avenir de l’homme…
Voici encore un dossier polémique. Finalement peu aura été écrit sur les cagots et leur origine reste une énigme. Réputés blonds aux yeux bleus ou bruns olivâtres, ils ne sont ni celtes ni germains ni normands ni wisigoths ni sarazins ni juifs! Ils sont pyrénéens mais pas basques.Alors ??? .
Première piste:
"Dans son livre "Avoir été, être cagot" Georges Laplace affirme que l'origine des cagots se situe entre 6000 et 5000 ans avant notre ère. A cette époque, les populations se sédentarisent, mais une partie d'entre elles continue à chasser, à exploiter le bois et son charbon, à travailler ce matériau. A l'écart des paysans des clairières, rebelles à la romanisation et à la christianisation, longtemps fidèles à la langue vascoïde, aux coutumes ancestrales, à la religions aquitaine, ces hommes et ces femmes auraient été rejetés par les différentes civilisations …"
source : http://cgpa64.free.fr/cagots/08/0801.HTM
Deuxième piste:
Parias parmi les parias, les Cagots peuvent être comparés aux intouchables indiens. Ils furent présents dans toute l'Europe au moyen âge ; en Bretagne, dans le Bas-Poitou, en Guyenne, en Gascogne, dans le pays basque, en Navarre et surtout en Béarn. Les montagnes des Pyrénées, pourtant terres de refuge, où les ségrégations eurent peu de prises, terre des Cathares, furent néanmoins le lieu où le phénomène des Cagots fût le plus appuyé.Leur origine reste mystérieuse, plusieurs thèses sont évoquées, allant des wisigoths battus par Clovis à Poitiers, aux Sarazins, juifs, cathares, lépreux… Il est cependant probable qu'ils soient les descendants d'un peuple vaincu par les armes. Le nom même de " cagot " est d'origine incertaine, il peut venir de " cangoth " : les chiens de Ghoth. On retrouve aussi les termes de Gézitain, Chrestians, Gahets, Capots, Agots… Race maudite à vie, leur condition était mentionnée dès la naissance dans l'acte de baptême, célébré à la nuit tombée, sans carillons. Ils ne portaient pas de nom mais un prénom suivi du terme Chrestiaa, Cagot, Gézitain. Une fois morts ils étaient inhumés à l'écart des " vrais chrétiens ".
Parmi la longue liste des interdits on peut citer : le mariage avec des non cagots, l'exercice de certains métiers en rapport avec l'eau, la terre, le feu, les aliments, porter une arme ou un objet tranchant…À l'origine des ces interdictions on retrouvait la peur de la lèpre dont les cagots étaient tous censés êtres infectés.
Malgré ces interdictions draconiennes, ils peuvent occuper des postes de chirurgiens ou sages-femmes et on leur prête des vertus de guérisseurs. La plupart sont charpentiers, vanniers, tisserands, maçons, parfois réputés et appréciés pour leur travail, d'autant que, généralement, ils ne reçoivent pas de salaire et sont seulement exonérés d'impôt. Dans certains endroits ils devaient porter une patte de canard ou d'oie d'étoffe rouge cousue sur leurs vêtements.
Ils sont parqués au fond de l'église lors de l'office, ils ont un bénitier distinct, parfois même ils ont une porte spéciale, plus petite, les obligeant à se courber pour entrer. Ils vivent dans des quartiers spéciaux, souvent en lieu et place d'anciennes léproseries, vont chercher l'eau à des fontaines spéciales. Malheur à celui qui oublierait sa condition et ses contraintes : en 1741, un cagot maître charpentier de Moumour eut les pieds percés au fer rouge pour avoir voulu cultiver la terre. Malgré cette disgrâce, ils dépendent directement de l'église et non de la commune (jurat) ou des vicomtes.
Bien que considérés plus comme des bêtes que comme des hommes, ils n'en manquaient pas moins d'esprit comme en atteste cette chanson
Encoère que Cagots siam,
Encore que nous soyons Cagots,
Nou nous en dam !
nous ne nous en faisons pas !
Touts em hilho deu pay Adam !
Nous sommes tous fils du père Adam !
En tant qu'êtres maléfiques et nuisibles, on les affuble de toutes sortes de tares ; bien entendu ils dégagent une haleine fétide, ils auraient même les pieds palmés ou les oreilles dépourvues de lobes, ce fait sert aujourd'hui à certains illuminés à affirmer qu'il s'agissait en fait d'extra terrestres! Plus sérieusement aucun signe particulier ne les distinguait vraiment. Plusieurs témoignages les décrivent blonds aux yeux bleus, ce qui accrédite la thèse d'origines nordiques. Des médecins experts nommés par le parlement de Bordeaux avaient d'ailleurs déclaré que les Cagots étaient tout à fait indemnes de toute atteinte pathologique
Avec le relâchement de la ségrégation, le sang des Cagots s'est étendu dans la population et beaucoup de béarnais en sont les descendants. Sous Louis XIV, l'emploi de termes discriminatoires à leur égard fut interdit, ce qui n'empêcha pas leur usage détourné. La dernière inhumation mentionnée dans le cimetière des Chrestians date de 1692. Par la suite le terme de Cagot perdura pour désigner bohémien, faux dévot, hypocrite, jusqu'à Molière qui l'employa au XVIIe siècle dans " Tartuffe ". Aujourd'hui, bien qu'appartenant au passé, le souvenir peu glorieux des Cagots est présent dans le Béarn, et ce n'est que depuis peu que les Béarnais se penchent sur cet épisode de leur histoire à travers une exposition permanente au château des Nestes à Arreau.
733 : Des fugitifs de l'armée du général arabe Abderrahman vaincus à Poitiers, sont réduits par les Campons entre le fleuve Adour et le Prieuré Saint-Paul. Les survivants ont, peut-être, constitué la première colonie des " Cagots ".
1288 : première mention du terme de Cagot.
1580 : Les Cagots, avec l'accord des Consuls et du Recteur, construisent eux-mêmes leur propre chapelle dédiée à Saint Sébastien dans la vallée de campan.
1691 : Violent incendie dans la vallée de Campan. L'église est détruite et sera remise en état, comme en 1597, par les Cagots.
1642 : dernier acte de baptême faisiant état du terme de Cagot.
1692 : dernière inhumation mentionnée dans un cimetière des Chrestians
2002 : première exposition permanente sur les Cagots au château des Nestes à Arreau (64)
source http://www.originepyrenees.com/mag/hist/
Troisième piste:
Un mystère pyreneen : les cagots par Jean Blasphème
Ceux qui croient que les Pyrénées sont apprivoisées depuis fort longtemps se trompent lourdement. Malgré les recherches et les expéditions tardives du XIXème siècle, appelées communément par ce flot bourgeois en quête d'aventures et de frisson "Le mouvement Pyrénéiste", il faudra attendre le tremblement de terre de 1967 pour qu'enfin le refuge de celle (Pyrène) qui a donné son nom à notre monde soit totalement découvert. Les Pyrénées sont une terre d'effroi aux multiples légendes, avec des dieux mystérieux et terribles, aux appellations d'origine inconnue. Elles recèlent surtout des hommes étranges et solitaires, jaloux de leurs secrets, de leur indépendance et de leur différence.
L'isolement des peuples pyrénéens dans les cellules de leurs vallées défendues des invasions massives par les étroits verrous des gorges a permis aux premiers types humains auxquels ils appartenaient de se maintenir sans changement, au cours des siècles, dans de nombreux refuges montagnards où seule l'émigration contemporaine a commencé à les métisser (Pyrénées Mystérieuses -Tchou).
De ces hommes découle le sombre mystère tardivement appelé à partir du XVIème siècle : "Cagot".
Et mystère, il y a bien! qu'on en juge...
1) - Bien qu'exclus de la communauté chrétienne, ils étaient protégés par l'Eglise.
2) - Ils n'étaient pas soumis aux impôts et taxes.
3) - Ils devaient porter une patte d'oie pour indiquer leur appartenance.
4) - Ils sont présents dans toutes les constructions militaires et religieuses jusqu'au XVIème siècle.
A l'écart du monde
Pour tenter d'expliquer ces particularités nous allons examiner à grands traits quelques repères de leur histoire. Beaucoup d'auteurs ont parlé savamment des cagots en puisant leurs connaissances dans les divers documents ecclésiastiques, parlementaires (Bordeaux, Toulouse, Pau...), chroniques et chansons, mais aucun n'est allé au fond des choses, à savoir, d'où venaient réellement ces cagots. Ce qui perturbe les chercheurs, c'est cette propre volonté (dès l'origine) de rester à l'écart du reste du monde. Ce geste, ou plutôt cette hargne d'être indépendant, fut interprétée par tous, comme une prétendue exclusion sociale proférée par le monde non-cagot. Certes, le terme "Cagot" est devenu un terme péjoratif, et même insultant, mais c'est seulement au XVIIème siècle que cela apparut, époque où l'utilité technique de ces maîtres bâtisseurs n'était plus probante. Cette volonté de rester libre et d'assurer la pérennité de leur clan fait partie du bagage culturel des cagots.
Une origine pré-celtique
Ceux ci sont, sans aucun doute, issus des peuplades aurignaciennes (Civilisation Chasséenne) qui fuirent devant l'invasion celtique en se retranchant dans les montagnes sauvages des Pyrénées et ce, de part et d'autre des deux versants. Plus tard, ils furent en conflit avec les Romains et les Volsques (Tribu gauloise) pour les mines, les points stratégiques et les marchés. Dans cette situation, c'est aisément que Sertorius (Consul espagnol en révolte contre Rome) les rallia à sa cause avec succès contre Rome. Mais Pompée, après quelques revers, fut le vainqueur magistral et dans un trait de génie, diplomatique et économique, usa à leur égard d'une politique de générosité et de clémence.
Au lieu de détruire ces populations ennemies (ou les mettre en esclavage), il les réunit autour de Logdunum Convenarum en divers Pagus. Une collaboration économique et artistique fut entamée. Par ailleurs, grâce à cette coopération nous retrouvons de nos jours les traces des cultes auxquels les romains et les peuples locaux s'adonnaient sur les murs tant intérieurs qu'extérieurs des chapelles, églises etc...
Tolérés par l'Eglise
Avec ce partenariat romain, ils exploitèrent davantage leurs mines et surtout leurs marbreries. Leur technique de construction trouvera son apothéose dans les cathédrales et châteaux forts; leur talent de sculpteurs se développera pour atteindre la perfection qui suscite toujours l'admiration au sein des musées du sud-ouest. Ainsi une ère de prospérité s'entama dans la Pax-Romana, tant et si bien que l'empereur Auguste accorda à cette cité et alentour le droit romain sans toutefois être soumis à l'impôt. Ce point historique fut déterminant; il fixa là définitivement le sort de nos futurs cagots... en effet, cette peuplade non gauloise, jalouse de son indépendance refusa son ``privilège' d'être citoyen romain. De là, aucune charge politique et sociale ne leur furent échues. Nous retrouverons dans les siècles suivants ce rappel constant dans les chroniques du sud-ouest.
Ils continuèrent à collaborer avec Rome et à améliorer leur technique mais ils restaient en dehors du monde Gallo-Romain. Lorsque le christianisme fit son apparition, rien ne changea, puisque celui-ci calqua dans ses premières heures ce droit, qu'il modifia au fur et à mesure de ses besoins, au fil des siècles; c'est sans trop de difficulté que nos cagots ont continué à être ce qu'ils étaient grâce à leurs talents de constructeurs. Non soumis à l'impôt, protégés par l'Eglise, libres et indépendants, leur sort était enviable...
Victimes des jalousies
Il est évident que l'autonomie des cagots dut sous-tendre des jalousies...tant des manants que des bourgeois, que les divers impôts et taxes accablaient (Il serait quand même curieux de comparer le poids de la charge fiscale à cette époque et de nos jours...) On les accusait de façon récurrente d'empoisonner les puits et les animaux... c'était apparemment la coutume à cette époque de proférer de telles accusations .
Tour à tour, on les fit descendre des wisigoths, ou encore des lépreux et la légende qui voulait qu'ils fussent des parias n'a pas lieu d'être, sauf pour une propagande post-révolutionnaire plus soucieuse de justifier ses crimes que de vérité historique. D'ailleurs, il faut souligner que la disparition des cagots est bien l'oeuvre de la Révolution, fière de niveler les différences et les particularismes, dogme qui perdurera jusqu'à nous au travers des Jules Ferry et autres Chevenement.
En tout cas l'aventure cagote aura duré 18 siècles et subsiste encore à travers une formidable légende.
Source : http://latavernedeletrange.kazeo.com/creatures-et-erreur-du-ciel/la-legende-des-cagots-les-extraterrestres-du-moyen-age,a1975936.html
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