Les Intersignes
Un intersigne est un lien mystérieux établi entre deux faits qui se produisent au même moment, souvent à de grandes distances l'un de l'autre, et dont l'un est considéré comme le pronostic de l'autre ; ainsi le portrait d'une personne aimée se détache de la muraille, et l'on apprend qu'au même moment cette personne est morte ; c'est une autre forme de la seconde vue, connue en tant que phénomène de télékinésie au moment de la mort.
Il existe dans le phénomène incontournable de la Mort une section jamais abordée jusqu'ici dans les sites ou forums traitant du spiritisme et du Paranormal : les Intersignes, également dénommés Avisions.
La plupart des hantises des temples chrétiens sont en relation permanente avec l'autre monde et donc, la Mort. Deux légendes persistent, l'une dans le Morbihan et l'autre dans les Côtes-du-Nord (Nord de la France), concernant la légende que la Mort elle-même se promène dans les églises le soir de Noël. A celui à qui Elle a donné le privilège de la voir, on raconte que la Mort se promène lentement dans le rang des fidèles au moment même de la Messe, et qu'elle effleure de son doigt ou de sa faux ceux qui mourront dans l'année.
Mais à tous les autres, on décrit encore de nos jours les Intersignes comme des présages de mort, tout en sachant que la personne à qui ils se manifestent n'est pas celle que la Mort menace. Si l'intersigne est aperçu le matin, c'est que l'évènement annoncé doit se produire à bref délai, tout au plus une semaine ; si c'est le soir, l'échéance est beaucoup plus lointaine : la Mort peut survenir une année plus tard, voire davantage.
La tradition populaire raconte que personne ne meurt sans que quelqu'un de son entourage n'en ait été averti pas un Intersigne. La même tradition affirme que certaines personnes, de par leur métier, sont prédisposées à percevoir des Intersignes et donc à savoir combien de personnes vont mourir. Les menuisiers sont de ceux-là lorsqu'ils fabriquent des cercueils, puisqu'ils sont prévenus du nombre de morts par le bruit des planches qui s'entrechoquent entre elle la nuit dans le grenier.
De nos jours, il subsiste encore les traces d'une superstition populaire sur les Intersignes concernant les marins : ainsi leurs femmes qui sont sans nouvelles depuis longtemps, allument un cierge béni au pied de Saint-Loup-le-Petit. Si le mari se porte bien, le cierge brûle joyeusement. Si le mari est mort ou va mourir, on raconte que le Saint accorde à sa (future) veuve le privilège de voir le cierge luire d'une flamme triste, brûlant par intermittence puis s'éteignant peu à peu.
Certains procédés médiumniques tendent à penser que lorsque quelqu'un meurt, les Intersignes les plus courants sont des coups semblant être frappés depuis l'intérieur des murs, des bruits de pas dans une pièce vide, des mains qui étreignent ou tirent violemment des couvertures, des chandelles qui s'éteignent subitement, et des gouttes de sang courant sur les murs. Il est autant à penser que la majorité des phénomènes décrits comme « paranormaux », découlant de la mort d'un membre de la famille, ne sont que le résultat d'intersignes n'ayant pas été compris et analysés comme tel.
Voici d'ailleurs un article du Light (1898), écrit par un entrepreneur de pompes funèbres qui partage ses impressions sur les phénomènes de télékinésie au moment de la mort:
« Ayant été durant plusieurs années attaché au service des pompes funèbres et connaissant ainsi les manifestations qui se rattachent aux évènements de mort, je vous transmets mes observations sur ce sujet; elles peuvent, en effet, offrir un certain intérêt pour vos lecteurs.
Les horloges qui s'arrêtent – surtout celles à balancier – au moment de la mort sont un phénomène des plus fréquents et constituent le sujet de conversations et d'enquêtes en un grand nombre de familles visitées par le malheur. Les portrait qui tombent, les instruments musicaux qui jouent spontanément en coïncidence avec les évènements de mort, viennent immédiatement après dans l'ordre de fréquence.
Il est beaucoup plus rare qu'une horloge négligée depuis longtemps, étant abîmée, se reprenne tout à coup à marcher au moment d'un cas de décès dans la famille. Des faits de cette espèces se produisent si souvent qu'ils deviennent familiers aux personnes attachées au service des pompes funèbres. Pour mon compte, je serais à même de fournir un grand nombre d'exemple d'horloges qui s'arrêtent en coïncidence avec un cas de mort...»
Source : http://esprit-of-paranormal.skyrock.com/100.html