l'histoire secrete de l' Antartique
Le territoire Allemand du "Neu Schwabenland" en Antarctique.
On parle souvent d'une base Allemande située au "Neu Schwabenland" (la "nouvelle Souabe") en Antarctique, très médiatisée depuis l'expédition de l'amiral Byrd. Mais, l'existence de cette enclave nazie au Pôle-Sud, est bien plus sérieuse que l'on ne le croit et donne matière à bien plus d'interrogations, que son étude n'apporte de réponses. Et beaucoup de gens s'interrogent, tant elle fait désormais partie du "mythe". Mais en s'y intéressant de près, on se rend compte que, mis à part l'intérêt "stratégique" de son emplacement, cette endroit devait avoir un rôle et une importance bien particulière, pour les dirigeants du Troisième Reich. Et, cet article s'intitule "l'histoire cachée des Pôles", car comme vous le verrez, il se passa des choses curieuses, pas seulement en Antarctique, mais aussi au Pôle-Nord.
La mission d'exploration de 1938-1939.
Cette expédition, appelée Deutsche Antarktische (Expédition Antarctique Allemande), avait une apparence civile, mais était fortement soutenue par les militaires avait été mise au point en coopération avec la compagnie aérienne Allemande Lufthansa. Son coût à l'époque a était estimé à 3 millions de Reichmarck (une somme énorme pour l'époque). Le navire choisit fût le navire "Schwabenland", qui était un navire-catapulteur, utilisé depuis 1934 pour l'acheminement du courrier vers les navires transatlantiques, par des vols spéciaux. Il fût mit au point pour l'expédition par les chantiers naval de Hambourg. Les avions à son bord, étaient deux hydravions Dornier, appelé le "Boear" et le "Passat", qui pouvaient être lancé par une catapulte (alimentée par la vapeur venant de la salle des machines). L'expédition était commandée par le capitaine Alfred Ritscher, un vétéran des expéditions polaires au Pôle Nord.(1)
L'équipage fût préparé par la Société Allemande de la Recherche Pôlaire. Cette dernière invita même Richard E. Byrd, un officier de l'US Navy, qui avait déjà participé à une expédition en Antarctique en 1928-1931.
Le "Schwabenland" a quitté le port de Hambourg en décembre 1938, à destination de l'Antarctique sur une route déterminée avec précision et a atteint la banquise le 19 janvier 1939, à l'endroit situé à 4° 15' Ouest et 69° 10' Sud.
Les semaines suivantes, les hydravions firent chacun quinze vols à travers environ six cent miles kilomètres carrés et firent avec leurs appareils photo spéciaux (conçus par la firme Allemande "Zeiss Reihenmessbildkameras RMK 38"), plus de onze mille photos de la région. Près d'un cinquième de l'Antarctique, fût balayé de cette façon pour la première fois. Les anciennes cartes, datant de 1931, établies par les Norvégiens sur cette zone n'avaient pas été renouvelées. Et pour plusieurs d'entres-elles, elles se sont avérées être fausses.(2)
A partir de février, le "Schwabenland" explora de nouveau l'ouest de l'Antarctique. Il fallu deux mois pour organiser les résultats, examiner les photos et tracer des cartes. Ritscher, surpris par les bons résultats des vols, avait immédiatement envisagée après le retour en Allemagne, une seconde expédition, mais alors entièrement civile, avec l'utilisation d'avions plus légers avec des patins, pour pouvoir décoller de la banquise. Les nouvelles cartes ont étaient livrées en octobre 1939.
Cette zone fût immédiatement revendiquée comme étant territoire Allemand. Pour l'ensemble du territoire le nom sera désormais: "Neu Schwabenland", quand on se réfèrera à cette région du Pôle-Sud. Et pour les autorités militaires, ce lieu fût désigné sous le nom de la "Base 211".
Les activités Alliés au Pôle-Sud pendant la guerre 1939-1945.
Il faut signaler qu'en 1939-1941, l'Américain Byrd fît une nouvelle expédition en Antarctique.
Les Américains et les Britanniques se mirent à surveiller attentivement les liaisons maritimes vers le Neu Schwabenland, qu'elles soient en provenance d'Allemagne où d'autres pays du monde. Et les échanges réguliers avec cette endroit, fît penser aux Alliés que les nazis devaient être en train de s'établir durablement sur le continent Antarctique.
En fait, les Britanniques seront très actifs dans la région de l'Antarctique pendant les années du conflit, du fait que plusieurs bateaux civils étaient arraisonné par des navires de guerre Allemands. En janvier 1941, le commandant Allemand Ernst-Felix Kruder, à bord du "Pinguin", captura une flotte de pêcheurs norvégiens (les navires-usines "Wegger OLE" et "Pelagos", et le navire de ravitaillement "Solglimt", ainsi que onze baleiniers) à environ 59° Sud, 02° 30' Ouest. Le "Pinguin" a finalement était coulé au large du golfe Persique par le HMS Cornwall, le 8 mai 1941, après qu'il eut capturé 136550 tonnes de marchandises provenant de la Colombie et transporté par les navires de la Marine Marchande Alliée.
L'Argentine de son côté, avait profité de la guerre pour élargir ses revendications territoriales dans l'Antarctique. En janvier et février 1942, le commandant Alberto J. Oddera, à bord de la "De Mayo Primero", avait visité l'île de la Déception dans les Shetland du Sud et le 8 février, l'Argentine pris officiellement possession du secteur entre les longitudes 25° Est et 68° 34' Ouest, et à 60° Sud. D'autres possessions avaient été revendiquée pour les îles Melchior le 20 février et les îles 24 février. Le gouvernement Argentin a officiellement informé le gouvernement du Britannique le 15 février 1943, leur faisant savoir qu'ils leurs faisaient parvenir leurs créances pour les trois sites. Et qu'ils y avaient, pour preuve de leur prise, placé sur une île de Melchior, des cylindres de cuivre scellés (contenant les mêmes lettres de créance du Gouvernement Argentin).
Apprenant cela, en 1943, la marine Britannique lanca "l'opération Tabarin" (commandé par Jean Keith et Allan Pitt à bord du "Fitzroy" et Victor Aloysius et Jean-Baptiste Marchesi à bord du "HMS William Scoresby"), afin d'établir des stations météorologiques permanentes à Port Lockroy (qui sera appelé la "Base A") et sur l'île de la Déception (la "Base B"). Les cylindres précédemment laissé par l'expédition Argentine de 1942 ont été retirés de ces deux endroits en même temps que le cylindre qui avait été laissé dans les îles de Melchior. Une tentative d'occupation a été tentée, sans succès, à Hope Bay et les recherches n'avaient trouvé aucun site convenable pour une base sur la péninsule Antarctique. L'expédition a aussi visité les îles Orcades du Sud et la Géorgie du Sud et pendant l'hiver 1944, des programmes d'enquêtes sur la géologie et la biologie ont étaient menées. Ce fût la première d'une série d'expéditions Britanniques par la Royal Navy, qui s'étendirent aux îles Falkland, celles de Dependencies Survey, et de British Antarctic Survey.
En 1944, les Britanniques créèrent plusieurs "Gouvernements". Celui des îles Falkland et ses dépendances, La Terre de Graham et ses dépendances, les îles Shetland du Sud, la Géorgie du Sud, les îles Orcades du Sud. Fin 1944, "l'operation Tabarin II" a commencée avec l'aide d'un troisième navire, le "Eagle", commandé par Robert Sheppard Carl. Les deux stations existantes ont été améliorées et une nouvelle station météorologique a été établie à Hope Bay (la "Base D"). Un abri a été construit à Sandefjord Bay (la "Base P") sur l'île du Couronnement des Orcades du Sud (par la suite détruit par une tempête en février 1956). A la fin de la guerre, les responsabilités administratives des bases établies, en vertu des "operations Tabarin", ont été transférées de l'Amirauté au Ministère des Colonies sous un nouveau nom, celui de "les îles Falkland et ses dépendances". Durant l'été 1945-46, ils établirent de nouvelles bases à Cape Geddes, Laurie Island (la "Base C") et sur l'île de Stonington (la "Base E"). L'été suivant, furent créé des sites sur l'île Winter, sur des îles en Argentine (la "Base F"), puis sur l'île Signy dans les îles d'Orcades du Sud (la "Base H") et une nouvelle base a été construite et temporairement occupée en baie de l'Amirauté, dans l'île du Roi George (la "Base G").
Les Britanniques, tout en saisissant une opportunité et voulant aussi répondre aux revendications Argentines sur des îles du Pôle-Sud, s'étendirent à leur tour et ils s'implantèrent durablement dans la région. Ce n'était pas moins de huit nouveaux territoires gagnés par la Couronne Britannique, qui représentaient huit implantations stratégiques. Les deux "opérations Tabarin", n'étaient donc pas pour répondre à une menace venant du Neu Schwabenland, mais bien le besoin de faire cesser les envies expansionnistes de l'Argentine. Les Britanniques s'installèrent donc en plusieurs endroits et établirent eux-aussi des bases.
L'opération à l'encontre de la base Allemande, fût "l'opération Taberlan", qui avait été définie en octobre 1945, afin de prendre des mesures de surveillance, au sujet des activités Allemande sur le continent Antarctique. Les bases Britanniques les plus proches, connues dans la région, se trouvaient principalement dans la péninsule. A Port Lockroy et Hope Bay. Il y avait aussi plusieurs bases Anglaises secrètes sur des îles entourant la péninsule. Comme celles de l'île de la Déception, des îles Wiencke, et celle de Maudheim, près de la Cordillère Hoffmann-Mühlig à Queen Maud Land. Ces bases étaient tellement secrètes qu'il n'y a jamais eu un nom ou même une simple référence sur les cartes officielles.
Avec seize sous-marins Allemands coulés dans l'Atlantique-Sud entre octobre 1942 et septembre 1944, et sans compter la plupart de ceux qui n'avaient été coulé, ni même détecté, ils avaient depuis longtemps pris conscience de la possibilité que le Neu Schwabenland pouvait abriter une base opérationnelle (sans parler des convois qui prenaient la même route, pour les échanges avec le Japon)(3). Mais à part des incursions épisodiques au Neu Schwabenland, avec des vols de reconnaissance photographique, les Britanniques ne se mirent en fait, à vraiment s'intéresser aux activités Allemandes, qu'en 1945.
Bizarrement, ce ne fût qu'après la capitulation de l'Allemagne en 1945, que les Alliés se mirent à se préoccuper réellement, de la présence Allemande au Pôle-Sud. Alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne devaient bien avoir des doutes sur ce qu'il y avait là-bas. Il est assez étonnant qu'ils n'organisèrent jamais, de toute la guerre, un corps expéditionnaire pour neutraliser et s'emparer de cette position ennemie. Parce que, soyons logique, de n'avoir pas jugé bon de mettre hors d'état de nuire cette position pendant la guerre et bien, admettons que ce n'était pas la priorité du moment. Mais dans ce cas, pourquoi vouloir s'en emparer soudainement en 1946, alors que l'Allemagne avait capitulée et que la Seconde Guerre Mondiale était terminée depuis un an. Nous y reviendrons.
Un commando Britannique intervient au Pôle-Sud.
A partir des îles Falkland, un groupe composé de militaires Britanniques, d'un Norvégien qui avait servi dans la Résistance Norvégienne et qui était un expert en combats en régions polaires, ainsi que d'un scientifique, constitua le commando qui fût envoyé pour une mission à destination de la base secrète Britannique, dans l'île de Maudheim. Le récit de la mission (à prendre cependant avec quelques réserves) provient du témoignage du dernier membre du commando encore en vie, James Robert.
Ils subirent tous une formation d'un mois pour être préparé aux conditions météo froides. Le major commandant le raid et le scientifique en dirent plus au membres du commando sur l'objectif de leur mission. Ils devaient enquêter sur des activités "anormales", survenues dans la zone des Montagnes Hoffmann-Mühlig, de la base secrète de Maudheim. On les informa ensuite sur les activités Anglaises dans au Pôle-Sud pendant la guerre.
Des différentes bases implantées durant la guerre, celle de Maudheim était la plus grande et la plus importante d'un point de vue "stratégique" et aussi la plus secrète de toutes. La raison de cette importance, c'était sa proximité avec le Neu Schwabenland. Maudheim se trouvait à moins de 200 miles, de la "Base 211" nazie.
Les scientifiques et les commandos envoyés en reconnaissance lors de "l'opération Tabarin", avaient trouvé "un ancien tunnel". Certains y avaient pénétré et plusieurs n'en était pas revenu. Mais de cette équipée, seulement deux sont revenu à la base (4). Pendant les mois d'hiver, les deux survivants parlèrent à la radio de "hommes pôlaire, de tunnels et de nazis". Et "Les hommes polaires nous ont trouvé!", avait été le dernier message reçu, avant que tout contact radio ne soit finalement perdu en juillet 1945. Le but de la mission était d'enquêter sur ce qui s'était passé. Les ordres étaient clairs, ils devaient "aller à la base de Maudheim, trouver le tunnel, enquêter sur l'énigme des hommes polaires et les nazis et, si cela était possible, faire le nécessaire pour veiller à ce que la menace nazie soit détruite."
Le commando, une fois arrivé à la base, ne découvrit qu'un seul survivant, sur le petit groupe laissait pour l'hiver. Ce dernier raconta comment ils avaient trouvé le tunnel. Il est apparu que la zone près du tunnel était une zone de l'Antarctique où se trouve les uniques vallées sèches. Voilà pourquoi ils avaient réussi à trouver le tunnel avec une telle facilité. Les trente soldats de la base avaient reçu l'ordre de découvrir où menait ce tunnel. Un bunker se trouvait à l'autre bout du tunnel, où il y avait des "hommes polaires". Les deux survivants de la base de Maudheim dirent avoir été témoins de certains de leurs camarades capturés qui furent exécutés par les nazis, un par un. Après avoir assisté à six exécutions, ils ont fuit vers le tunnel, de peur d'être pris à leur tour. Ils n'avaient pas d'autre choix que d'essayer de revenir à la base pour donner l'alerte, sur ce qu'ils avaient découvert. Malgré les objections du survivant, le Bunker qu'ils avaient condamné, fût de nouveau ouvert. Des soldats y entrèrent et furent attaqué par un "homme polaire", qui blessa mortellement à la gorge un des membres du commando, avant d'être tué. Ils décidérent d'aller plus loin dans le bunker.
Ils suivirent le tunnel et arrivèrent dans une vaste caverne souterraine qui était anormalement chaude et le scientifique pensa qu'elle était chauffé par géothermie. Dans l'immense caverne se trouvait un lac souterrain, mais le mystère s'épaissi, quand la caverne s'est à un moment s'allumée artificiellement. Il y avait une grande base dans les cavernes et il y avait même des quais pour les sous-marins. Et ils racontèrent avoir aussi trouvé un hangar, avec des "avions bizarres" et beaucoup de pièces détachées. Iles placèrent des charges d'explosif un peu partout, pour faire sauter cette base, du mieux qu'il purent, jusqu'à ce qu'ils soient repéré par des soldats Allemands, qui étaient toujours présents. Suffisamment de charges explosèrent pour boucher l' accès au tunnel, mais il y eu beaucoup de perte durant les combats, et finalement les trois seuls survivants furent le Norvégien, le scientifique et Roberts. Ils parvinrent jusqu'à la base de Maudheim, d'où on les évacua vers les Falklands et reçurent l'ordre de ne rien raconter de leur aventure. (Il ajoute qu'en 1950, aurait eu lieu une expédition conjointe de Britanniques, de Suédois et de Norvégiens, et qui dura jusqu'en janvier 1952. Elle avait pour but d'enquêter sur certaines découvertes de l'expédition nazie de 1938-1939 au Neu Schwabenland).
Donc, les Britanniques, que ce soit par l'écoute des communications (n'oublions pas qu'ils disposaient, tout comme les Américains, d'une machine à crypter "Enigma" et étaient en mesure de décoder tous les messages Allemands et Japonnais), des trajets de navires, d'une surveillance aérienne régulière, et de ce qui s'était passé à la base de Maudheim, devaient avoir une idée de l'importance de la "Base 211" du Neu Schwabenland. Sans compter ce qu'ils ont pût apprendre de manière direct, de la bouche même de haut dignitaires nazis.
Ce que les Alliés ont pût apprendre sur ce territoire pendant la guerre.
La fuite de Rudolf Hess vers la Grande-Bretagne.
Rudolph Hess a débarqué en Ecosse par avion, le 10 mai 1941 et a demandé à rencontrer le duc de Hamilton. Proposant des pourparlers de paix qui ont été finalement écarté, et ainsi a commencé ses années d'incarcération. L'emprisonnement de Hess est tout de même entouré de certains mystères. Certains prétendent qu'il a été emprisonné en raison des révélations embarrassantes qu'il aurait pût faire sur la monarchie Britannique.
Toutefois, une chose est certaine, Hess était un proche du pouvoir et il devait tout connaitre des intentions des nazis sur l'Antarctique. Hess a été chef de la Auslandsorganisation, commissaire pour la politique étrangère, commissaire de toutes les questions et l'Université de la politique, commissaire de toutes les questions technologiques et de l'Organisation, et aussi le chef du bureau pour la politique raciale. De plus, Hess aimait à "se mêler de tout". Il était aussi un membre actif de la Société de Thulé, et son intérêt pour l'Antarctique était à la fois professionnel et personnel. Hess avait rencontré Richard Byrd quand celui-ci s'était rendu en Allemagne. Et de par sa position et par ses relations, Hess aurait su tout ce qui avait été découvert et tout ce qui se passait dans le Neu Schwabenland.
Bien que Hess se trouva bien-sûr accusé de traîtrise par Hitler et considéré par le gouvernement Britannique comme "fou", ce qui reste toujours dans l'ombre, c'est bien ce que Hess a raconter aux Autorités Anglaises.
Durant ses quarante-six ans en prison, Hess a passé les quatre premières entièrement sous juridiction Britannique. Des secrets, il a dût en a donner durant ces quatre ans, mais beaucoup ont étaient rejetées officiellement comme étant des "folies" par le gouvernement Britannique. Malheureusement, Hess devait être emprisonné jusqu'à son suspect "suicide" en 1987, à l'âge de quatre-vingt-sept ans. Et ce qui demeure étrange c'est que, malgré que la guerre soit finie depuis plus de soixante ans, et que Hess soit décédé, tous les documents à son sujet sont toujours inaccessibles en raison de la Loi officielle sur les secrets du Royaume-Uni (et toujours aucune date prévue de leur divulgation). Seules les preuves indirectes peuvent donc être utilisés pour pouvoir estimer ce que Hess connaissait de la base de l'Antarctique.
Mais il n'y eu pas que Hess, comme étant "haut dignitaire" qui fût fait prisonnier pendant, ou après la guerre.
Heinrich Himmler, SS Reichsführer et Commandant en chef de la SS, avait été capturé le 23 mai 1945 par les Britanniques. Bien qu'il ait réussi à se suicider avec une capsule de cyanure et d'échapper ainsi à l'interrogatoire, son entourage se mit à raconter certaines choses (5). Himmler avait été dénoncé comme traître par Hitler parce qu'il tentait de faire une paix séparée avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Mais qu'est-ce-que Himmler aurait bien pût être en mesure de négocier et en échange de quoi ?. A-t-il voulu fournir des renseignements, en espérant en contre-partie une possible clémence ?
Mais il est peu probable qu'ils est pût apprendre tout ce que savait Himmler en interrogeant son entourage. En tant que chef de la SS, il avait connaissance des projets secrets et des plans établis, et il savait maintenir le secret sur les activités dont il avait connaissance.
Les missions de "l'Ahnenerbe" directement sous les ordres de Himmler, faisaient la recherche et la collecte des "héritage ancestral aryens" dans plusieurs endroits du monde, aussi éloignés que le Tibet, l'Egypte et l'Irak. Et si en 1938, l'expédition en Antarctique était sous le contrôle de Göring, Himmler était aussi intéressé par les résultats de l'expédition et la possibilité de découvrir une entrée vers la légendaire Terre Creuse, si bien qu'il en aurait été sûrement informé, vu qu'il était concerné au premier chef, du fait de ses opérations avec l'Ahnenerbe.(6)
Göring était aussi un autre prisonnier nazi important, et qui a était interrogé, et qui fût jugé et condamné à Nuremberg. Avant son suicide, pour échapper à son exécution. Et Borman, disparut à la fin de la guerre, qui en savait long sur beaucoup de choses.
Reste l'amiral Dönitz, arrêté le 23 mai 1945 et incarcéré par les Britanniques. Commandant suprême de la Kriegmarine depuis le 31 janvier 1943, qui connaissait les convois à destination de l'Antarctique, durant la durée de la guerre. De plus, Dans un de ses discours, Dönitz avait affirmé que "la flotte sous-marine Allemande est fière d'avoir construit pour le Führer, dans une autre partie du monde, aux terres de Shangri-La, une forteresse imprenable."
Sa peine durant le procès de Nuremberg a dût se trouver en fait fortement diminuée en raison de son aide, en fournissant aux Alliés des informations qui leurs étaient précieuses, surtout quand ils n'avaient pratiquement aucune connaissance du nombre et surtout de la mission exacte des mystérieux sous-marins qui étaient repérés un peu partout à travers le monde, après la capitulation.(7)
En effet, un Allemand de l'Est, qui avait servi dans la Kriegsmarine a parlé au sujet du Neu Schwabenland, et a raconté:
"Après que l'Europe était en ruines et la Norvège entièrement aux mains des Alliés, le Neu Schwabenland est devenue la seule base viable d'opérations. Quand il a été décidé que la reddition de la nation Allemande était la meilleure solution, ceux qui le pouvaient, "à gauche et à droite", sont parti et ont tenté leurs chances dans les convois de U-Boat."
La plupart de ceux qui avaient une connaissance exact du Neu Schwabenland ne verront pas la fin de la guerre, surtout ceux fait prisonnier par l'Armée Rouge. La plupart ayant été exécutés, se sont suicidé ou ont étaient envoyés dans les goulags de Sibérie. Seuls ceux qui avaient été capturés par les forces Britanniques et Américaines seront mieux lotis. Mais beaucoup après leur interrogatoire, se virent interdire d'en parler.
La situation des U-Boat dans l'hémisphère-sud après la capitulation Allemande.
Le 18 juillet 1945, les journaux du monde entier ont concentré leurs "unes" sur l'Antarctique. Le New York Times avait titré: "l'Antarctique Haven", tandis que d'autres faisaient valoir que "Hitler avait dût aller au Pôle Sud". Ces articles de journaux ont été fondées, en partie, sur des faits.
Le 10 juin 1945, un U-Boat Allemand non identifié est arrivé en Argentine, sans plus de précisions, les membres d'équipage ont été libérés. Le sort de plusieurs dizaines d'autres sous-marins est aujourd'hui encore un mystère. Pendant les premiers mois de 1945, la taille de la flotte de U-Boat était encore plus grande qu'au début de la guerre. En mars, la flotte de U-boat avait atteint le nombre de 463.
Le 10 juillet 1945, le U-530 s'est rendu à Mar Del Plata, en Argentine. Le 17 août 1945, ce fût au tour du U-977 de s'y livrer. Le même mois, le U-465 s'est sabordé au large de la Patagonie.
Alors que les chiffres officiels dénombraient 463 sous-marins Allemands en 1945, à la fin de la guerre, plusieurs de ceux qui venaient se rendre, étaient non-identifié, ce qui représentait un nombre total bien supérieur au 463 répertorié. Les "U-Boat" Allemands s'étaient aussi fortement amélioré, depuis le début de la guerre, grâce à la nouvelle génération de sous-marins pouvant rester submergé durant tout leur trajet.
Lors de la conférence navale pour le Führer, le 3 janvier 1945, Dönitz se vantait de la façon dont les nouveaux U-Boat type XXI, ayant plusieurs évolutions technologiques, dont le schnorchel, pourraient "réussir dans les eaux où l'Allemagne a été contraint de cesser ses opérations depuis plus de trois ans". Hitler avait ordonné en 1943 que la construction des nouveaux sous-marins soient une priorité absolue.
Le U-2540, un des très rares U-Boat type XXI, visible aujourd'hui (8) (cliquez pour agrandir):
Seulement un mois après la capitulation, un premier sous-marin non comptabilisé est apparu. Plusieurs proposent comme explication que les U-Boat non répertorié supplémentaire, se seraient rendus, ou auraient été sabordés par leurs équipages. Mais cela ne nous dit pas ce qu'ont fait, ni à quoi ont servit ces sous-marins pendant leur période d'activité. S'ils ont effectivement servit dans la lutte maritime comme tous les autres pendant le conflit, pourquoi alors n'étaient-ils pas officiellement répertoriés ? Et pourquoi la majorité d'entre-eux évoluaient dans l'hémisphère-sud ? (9)
Suite à la reddition des U-Boat, le U-530 et le U-977, les autorités procédèrent à l'interrogatoire de l'Oberleutnant Heinz Schaeffer, commandant de l'U-977, et de l'Oberleutnant Otto Wermuth, commandant de l'U-530 (ce rapport fût transmit à l'ONI, le renseignement naval Américain). Les témoignages sur leurs campagnes et l'examen des livres de bord, ne font pas état d'une escale ou d'une mission à destination de la Base 211. Mais rien ne prouve qu'ils ne s'y soient pas rendu. (10)
Le quotidien "La Pravda" du 16 janvier 2003 racontait que les services spéciaux avaient saisi en 1983 une lettre que Schaeffer avait écrit à un dénommé Bernhard. Et dans sa lettre, Schaeffer demandait à Bernhard de ne pas publier ses mémoires en donnant trop de détails et, qu'il valait mieux pour le monde de ne pas connaître la vérité:
"Nous avons tous fait le serment de garder le secret, nous n'avons rien fait de mal: nous avons juste obéi aux ordres et nous sommes battus avec notre coeur pour notre Allemagne et sa survie. S'il vous plaît, pensez-y à nouveau, n'est-il pas mieux, que tout ceci soit vu comme une fable? Quels sont les résultats que vous vous attendez à atteindre avec vos révélations? Pensez-y, s'il vous plaît." (11)
Une rumeur circula longtemps suite à cette lettre, prétendant que ce serait le U-977 (peut-être avec le U-530), qui aurait conduit Hitler et Eva Braun jusqu'en Argentine, avant de se rendre ensuite. Schaeffer a toujours réfuté cette hypothèse. Mais s'il a conduit certains dignitaires du Reich en Amérique du Sud (que ce soit Hitler ou d'autre), il est certain qu'il ne l'aurait pas révélé. Mais quand on s'attarde sur le parcourt de l'U-977, il y a de quoi se poser des questions.
Lors de la reconstitution de la campagne de l'U-977 au cours de la guerre, on apprend que le U-977 a quitté sa base de Norvège (pour une patrouille), le 2 mai 1945 à 22 heures (juste le lendemain de la "mort officielle" de Hitler). Quand l'équipage a apprit la capitulation de l'Allemagne, il se trouvait en Mer du Nord. Ils se réunirent sur ce qu'il convenait de faire et décidèrent de faire route jusqu'en Argentine (les 16 membres d'équipage qui ne voulurent pas s'y rendre, furent déposé sur l'île de Holsenöy, près de Bergen et furent récupéré plus tard par les Anglais). Le U-977 arriva à Mar Del Plata le 17 août 1945. Schaeffer dira dans son livre, qu'ils mirent 66 jours pour traverser l'Atlantique au schnorchel, jusqu'en Argentine (c'est d'ailleurs reprit pour le titre de son livre dans sa version Allemande).
Mais alors, ils auraient normalement dût arriver à Mar Del Plata le 12 juillet. En plus, le rapport de l'ONI indique bien une arrivée "en Argentine le 17 août 1945, après 107 jours de mer" et une traversée "depuis son point de départ de 7644 miles marins". Donc une différence de 41 jours. Ce que raconte Schaeffer dans son livre, sur son trajet vers l'Argentine, ne correspond pas à ce qu'il a raconté lors de son interrogatoire et qui figure dans le rapport de l'ONI. Autre exemple, il déclare avoir passé l'Equateur le 23 juillet. Et à cette date, cela fait déjà 75 jours de traversée. De plus, il indique avoir était repéré à 7 reprises par un avion et plusieurs fois par des bateaux. Donc, contrairement à ce qu'il raconte dans son livre, il n'a pas dût faire toute la traversée au schnorchel. Mais pourquoi, alors que c'était le meilleur moyen de ne pas se faire repérer ?
De plus, il dit avoir fait escale le 14 juillet 1945 au Cap Vert, pendant 4 heures. Y avait-il rendez-vous avec un autre sous-marin ou un bateau ? C'est une possibilité.
Plusieurs choses ne sont pas clair. Que Schaeffer, enjolive sa "performance" maritime dans son livre est indéniable. Mais même en sachant ce qu'il a dit aux autorités Argentines, il est assez difficile de déterminer le trajet réel et les activités exactes du U-977 entre le 2 mai et le 17 août 1945.
Il y a également les énigmatiques cargaisons de mercure, retrouvées dans plusieurs sous-marins. Comme le U-859 qui a été coulé le 23 septembre 1944 par le sous-marin "HMS Trenchant" de la Royal Navy, dans le détroit de Malacca dans la Mer de Java. Et aussi celui du U-864, parti pour le Japon avec 65 tonnes de mercure et coulé le 9 février 1945 par le "HMS Venturer", près de l'île de Fedje, en Mer du Nord au large de la Norvège. (12)
De nombreux sous-marins Allemands étaient actifs à travers le monde et fournissaient les Japonais pendant la guerre. Et ce, même après la capitulation Allemande. En juillet 1945, un U-Boat non répertorié, revenant du Japon, se rendit à un navire Américain (on en parle rarement, mais plusieurs U-Boat évoluaient dans le Pacifique et l'Océan Indien). Questionné, le capitaine du sous-marin dira que "c'était après avoir livré une nouvelle invention à la recherche Japonaise, qui était destiné aux unités de développement". Sans oublier le U-234, qui transportait des conteneurs, en tout 560 kilos d'oxyde d'Uranium, qui furent saisit par la marine Américaine (13).
Mais il y avait aussi des sous-marins Japonais qui se rendaient en Allemagne. Dans l'Atlantique, le sous-marin Japonais I-52, avait rendez-vous avec le U-530, mais les Alliés interceptèrent la communication, et il fût coulé le 23 juin 1944 par un Avenger de l'escadrille VC-69, du "USS Bogue". Le I-52 transportait entre autre, plusieurs techniciens et ingénieurs ainsi que 2 tonnes d'or en lingots, pour l'Allemagne nazie, en contre-partie de "nouvelles technologies pour aider à la victoire du Japon" (14). Il y eu par exemple, les sous-marins U-180, U-195 et U-219, qui convoyèrent certaines d'entre-elles au Japon.
De plus, il y a aussi la fuite de plusieurs dignitaires du Troisième Reich et d'autres anciens Nazis vers l'hémisphère-sud, après la capitulation Allemande.
Avant que Berlin ne tombe, Martin Bormann avait discuté par téléphone de la Terre de Feu, située en Argentine, avec l'amiral Dönitz. Cette conversation avait été interceptée par les Soviétiques. Il est vrai que l'Argentine a souvent été perçu comme un refuge par de nombreux nazis recherché. Car, en plus de la sympathie du Gouvernement Argentin de l'époque envers l'Allemagne nazie, n'oublions pas que ce pays d'Amérique du Sud était neutre.
Mais les Américains, s'intéresseront bientôt aux Pôles, en lançant plusieurs expéditions.
(1) Ce n'était pas la première mission d'exploration Allemande en Antarctique, il y en avait déjà eu en 1873, 1910 et 1925.
(2) Ils n'avaient exploré qu'à partir d'une seule direction, et pas suffisamment à l'intérieur des terres.
(3) Ils ne pouvaient pas prendre le "raccourci" par le canal de Suez, pour descendre dans les mers du sud, puisque les Britanniques occupaient l'endroit en étant présent en Egypte et en Palestine.
(4) Chacun des trente membres du personnel de la base Maudheim qui avaient été rapatrié pour l'hiver, furent soumit à une enquête.
(5) Après publication des photos de Himmler, prises après son suicide, certains diront que ce n'était pas lui et que le cadavre ne lui ressemblait pas, mais les effets du poison, en agissant sur le système nerveux, peuvent très bien agir sur les muscles du visage et en modifier les traits.
(6) Au sujet de l'Anhaerbe, le Dr Ernst Schäfer, qui a dirigé l'expédition au Tibet, a raconté que "Himmler avait des idées très étranges".
(7) Un minimum de 40 sous-marins Allemands ont été estimées manquants à la fin de la guerre.
(8) Des sous-marins type XXI, il ne reste (officiellement) qu'un seul exemplaire. Il y en a un exposé à Bremerhaven en Allemagne au musée des sciences. Le U-2540 "Wilhelm BAUER" y est amarré. Celui-ci fût sabordé par la Kriegsmarine en 1945, et resta 12 ans par le fond. Il fût renfloué, remis en état, pour subir une restauration complète. On peut maintenant le visiter.
(9) On sait qu'il y avait, sans être toutes identifiées, plusieurs bases allemandes en Amérique du sud, sur les côtes. Sans parler de certains petits territoires, à l'intérieur des terres.
(10) Après vérification du rapport pour l'ONI, de l'attaché naval des Etats-unis à Buenos Aires, sur la reddition de l'U-530, le commandant de l'U-530 s'appelait bien Wermuth, et non pas Bernhard. Et malgré leur grade de lieutenant, ils étaient bien commandant de sous-marin.
(11) Certains prétendent que ce "Bernhard", serait en fait Wermuth, qui aurait utilisé un pseudonyme pour écrire le livre. Mais il est très étonnant que, ayant l'air de connaitre parfaitement celui à qui il écrit, que Schaeffer lui écrive en lui adressant la lettre sous ce pseudonyme. Alors que le livre n'a en fait pas encore était publié, comme le prouve le texte de la lettre! Il aurait normalement dût lui écrire le plus simplement du monde, en utilisant le nom de "Wermuth". On peut donc sérieusement penser que Wermuth, n'est pas l'auteur du livre en question. Et que le "Bernhard" à qui la lettre s'adresse, doit être quelqu'un d'autre. C'était peut être un officier, mais certainement pas un commandant de U-Boat, car après vérification, il n'y a aucun commandant de sous-marin Allemand s'appelant "Bernhard". Et il se peut très bien que le livre en question, à la suite de la découverte de cette lettre n'est en fait jamais était publié. (Mais Schaeffer, publia bien les siennes en Allemagne en 1952, avec le livre "U-977 - 66 Tage unter Wasser", "U-977 - 66 jours sous l'eau". Il sera publié en France sous le titre "U-977, l'odyssée d'un sous-marin Allemand", aux Editions "J'ai Lu", collection "J'ai Lu leur histoire").
(12) Le mercure entrant dans la fabrication du système de propulsion des soucoupes Allemandes "Haunebu", on peut penser que les Allemands voulurent envoyer cette matière première à leurs alliés Japonnais. Pour y envoyer tout ce mercure, peut-être que des plans ou des pièces détachées ont aussi transité, et ont pût être envoyé au Japon.
(13) Voir "Les Black Program: Le Projet Manhattan".
(14) Ce sous-marin fût localisé le 2 mai 1995, à 870 miles des îles du Cap Vert, par 5240 mètres de fond. On découvrit son histoire, par l'étude des archives navals Américaines et Japonaises. Pour voir la vidéo de la découverte de l'épave
Sources:
Magazine Nexus n°41 et n°42; Magazine Nexus Australie Vol.12 n°5, Vol.12 n°6 et Vol.13 n°1;
"The secret of I-52", par Paul Tidwell et Richard N. Billings;
www.uboat.net;
www.uboatarchive.net;
www.i-52.com;
Le lancement et les objectifs officiels de l'opération "Highjump".
Les objectifs de l'opération "Highjump" avaient été décidé lors d'une réunion le 7 août 1946, que l'on surnomme, le "Comité des Trois" (parce qu'elle réunit le Secrétaire d'Etat, le Ministre de la Guerre et le Secrétaire de la Marine). Un mémorandum préparé pour la réunion indiquait que la "Marine propose d'envoyer une expédition dans l'Antarctique au début de 1947. Le but de cette expédition comprend la formation du personnel et du matériel d'essai, la consolidation et l'extension de la souveraineté Américaine sur les zones de l'Antarctique, et d'enquêter sur les sites de base possible et d'étendre les connaissances scientifiques en général."
L'amiral D.C Ramsey, chef des opérations navales, signa le 26 août 1946 à Washington, les ordres de mission adressés aux différents commandants en chef des flottes de l'Atlantique et du Pacifique. Ces ordres établissaient le déroulement des déploiements vers l'Antarctique qui seraient réalisé dans le cadre de la future expédition (prévue de décembre 1946 à juillet 1947). Les instructions donnaient l'ordre à douze navires et à plusieurs milliers d'hommes, de faire route vers l'Antarctique.
Le chef des opérations navales, Chester W. Nimitz, donna comme nom de code au projet: "Opération Highjump". Et la flotte fût désignée sous le nom de "Task Force 68" (ou "TF-68").
Les raisons officielles étaient mentionnées comme suit:
- Former le personnel et matériel d'essai dans les zones glaciales;
- De consolider et d'étendre la souveraineté Américaine sur le plus grand domaine praticable du continent Antarctique;
- Déterminer la possibilité d'établir et de maintenir des bases dans l'Antarctique et d'enquêter sur les lieux de base possible;
- Développer des techniques pour établir et maintenir des bases aériennes sur la banquise, avec une attention particulière à l'application de ces techniques, pouvant être plus tard appliqué à des opérations au Groenland, où il avait été affirmé, que les effets physiques et les conditions climatiques ressemblaient à celles de l'Antarctique, et d'augmenter les connaissances existantes dans les domaines géographiques, géologiques, météorologiques et les conditions hydrographiques et électromagnétiques dans la région.
Bien que n'étant pas expressément indiquée, un des objectifs du projet était de procéder autant que possible à la cartographie aérienne de l'Antarctique, en particulier du littoral.
Les plans provisoires avaient pour objectif l'établissement d'une base Américaine sur la plate-forme glaciaire de Ross près de la zone de "Little America III" (le camp de base de Richard Byrd, lors de son expédition de 1939-41). Une nouvelle zone, "Little America IV", avait été définie comme point de départ pour une expansion systématique de l'exploration par voie aérienne. Elle serait effectué par des avions de l'aéronavale, venant des porte-avions opérant le long de la côte de l'Antarctique et par des reconnaissances d'avions basé à terre, au départ de Little America.
La préparation de l'expédition.
Le 15 octobre 1946, l'amiral Marc A. Mitscher, commandant en chef de la Flotte de l'Atlantique, avait nommé le capitaine Richard H. Cruzen (qui avait participé avec Richard Byrd à l'expédition de 1939-41) comme commandant de l'opération Highjump. L'Amiral Mitscher avait indiqué à Cruzen de stopper l'opération, au cas où les conditions de mer et de glace, rendraient les recherches impossibles. Il n'était "pas prévu que les navires ou les avions restent dans l'Antarctique pendant les mois d'hiver".
Le choix du capitaine Cruzen n'est pas un hasard, ce dernier ayant déjà fait ses preuves en commandant une expédition au Pôle-Nord. En effet, le 12 février 1946, le Congrès avait approuvé la "Public Law 296", une loi ordonnant au chef du NWS, "National Weather Service", (Service Météorologique National) de créer "un réseau météorologique pour avoir des rapports internationaux dans les régions Arctiques de l'hémisphère occidental" . Le NWS se tourna vers l'US Army et l'US Navy. Les trois organismes élaborèrent ensemble un plan pour construire des stations météo de surveillance durant l'été, à Thulé, au Groenland et à la pointe sud de l'île Melville dans l'Arctique Canadien. Le Commandant de la flotte de l'Atlantique, l'amiral Marc A. Mitscher, avait choisi un petit nombre de navires et l'opération devint, "l'Opération Nanook". Et ce fût le capitaine Richard Cruzen qui avait été choisit pour être commandant de l'opération.
Mais dès 1945, il y avait déjà eu une précédente expédition. Appelée "Opération Frostbite", il s'agissait d'un programme naval d'étude sur les conditions de survie dans les régions polaires, durant l'automne et l'hiver 1945-46. Quelques navires avaient accompagné le nouveau porte-avions "USS Midway", dans le détroit de Davis, au large des côtes du Groenland, où des hommes ainsi que du matériel avaient été envoyé pour faire des études par grand froid. Toutefois, l'opération n'avait pas été menée assez loin au nord. Le climat Arctique ayant était tout simplement pas suffisamment rude pour pouvoir exposer et pour former les hommes sous des températures inférieures à zéro. Ainsi, afin de former les hommes à des conditions polaires, il fût établit que "d'autres tests seraient nécessaires dans d'autres régions, ayant de sévères conditions météorologiques et ce, pendant une période de temps prolongée".
Il est tout de même étrange, que ce soit à ce moment, juste après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, que des opérations au Pôle-Nord et au Groenland soient lancées. La première, n'ayant pas donnée satisfaction (le climat "n'étant pas assez rude", bizarre, lorsque l'on connait les conditions au Pôle-Nord) et la seconde, qui reprenait la route de la première, mais avec de nouveaux objectifs. Ceux d'établir un vaste réseau de stations météo dans la région Arctique. Stations météo ou réseau de surveillance ? Nous connaissons la Base 211 en Antarctique, mais les nazis avaient-ils aussi une autre base, celle-là beaucoup plus secrète, au Pôle-Nord ? Cela donne plutôt l'impression que "l'Opération Frostbite", n'était qu'une mission de reconnaissance et qu'ils ne savaient pas forcément ce qu'ils allaient trouver. Et que "l'Opération Nanook" qui suivit, ne fût qu'une mission d'observation et de surveillance. La première expédition a dût observer des phénomènes non-identifiés, et la seconde expédition aurait été envoyée pour avoir plus d'informations et pouvoir mieux les étudier.
Les premiers ordres de l'amiral pour Cruzen, publiés le 31 mai 1946, consistaient pour la deuxième phase du plan établit à "des opérations pour établir l'observation météorologique et des stations d'observation pour le service météorologique des Etats-Unis" dans l'Arctique Canadien et le Groenland. En outre, Cruzen commandait un brise-glace, le "USS Eastwind". Cela peut avoir été un programme scientifique pour faire des observations météorologiques au Pôle-Nord, mais il se pourrait que ces stations aient été utilisées comme des sites d'observation, pour la collecte de renseignements. Quelle que soit leur raison réelle, on peut remarquer que ces deux projets de l'US Navy, lancé presque en même temps, à seulement trois mois d'intervalle, couvraient bien les deux Pôles avec des opérations militaires, sous couvert d'objectifs scientifiques.
Et n'oublions pas que cette opération intervenait au même moment, et à proximité de la même zone, celle de l'Europe du Nord, que les curieuses observations dans le ciel de Suède (1). Sans compter d'autres observations faites au Groenland et dans d'autres pays nordiques.
Devenu commandant de l'opération Highjump, Cruzen donna des ordres en vue d'établir, une "base temporaire sur la banquise de la mer de Ross en Antarctique", afin de "prolonger la zone explorée" du continent et de "tester le matériel dans des conditions glaciales". Le 20 novembre, deux semaines seulement avant les premiers navires ne soient près à partir, Cruzen publia des instructions supplémentaires qui précisaient les dates de départ et les mouvements des navires, des missions du personnel, du besoin d'équipement, et beaucoup d'autres choses.
Byrd avait été nommé responsable ("Officer in charge") de la "Task Force 68", grâce à sa grande expérience du Pôle-Sud (Cruzen en assurant le commandement). Il disposait de six avions de transport militaire R4D arrimés sur le pont, pour une utilisation à terre, à "Little America IV". L'amiral Byrd piloterait un des R4D jusqu'à "Little America IV". Et assurerait la bonne marche des objectifs de l'expédition sur place.
En janvier 1946, les plans de l'expédition préparés par Lincoln Ellsworth avaient été annoncés dans la presse, qui indiquaient des vols à basse altitude, pour une cartographie aérienne de l'Antarctique en 1947.
Les répercussions diplomatiques de l'expédition.
L'opération Highjump avait été perçu comme une possible menace pour l'avenir des revendications territoriales des pays de l'Amérique de Sud. Les treize navires avec leurs 4700 hommes semblaient confirmer l'idée pour les Gouvernements d'Amérique Latine, que les Etats-Unis avaient l'intention de s'approprier des îles dans la région. Selon un communiqué de presse de Byrd, l'opération était justifiée comme étant pour l'US Navy une "politique de développement de la capacité des forces navales pour pouvoir fonctionner dans toutes les conditions climatiques". Et aussi de "consolider et développer les résultats de la recherche de Service Antarctique Américain de l'expédition de 1939-1941".
Le 14 août, Edward G. Trueblood, Directeur adjoint du Département d'Etat au bureau de l'Amérique Latine, avait envoyé un mémorandum au chef du bureau Européen, en indiquant qu'il n'y avait pas d'objection à "l'expédition Byrd", tant qu'aucun des territoires revendiqués par certains gouvernements Latino-Américains ne figurent sur la liste des endroits à explorer. Le 22 août, le secrétaire d'Etat Dean Acheson donna son approbation pour l'opération. Acheson avait écrit au Secrétaire de la Marine James Forrestal le 14 décembre pour lui dire "que le gouvernement devrait suivre une véritable politique de l'exploration et l'utilisation de ces régions de l'Antarctique, cela serait jugé souhaitable pour leur acquisition par les Etats-Unis". L'amiral Marc Mitscher, commandant en chef de la Flotte de l'Atlantique, avait été encore plus loin dans ses "Instructions pour l'opération Highjump", publiées le 15 octobre. Il incluait dans les objectifs de "Consolider et d'étendre la souveraineté des Etats-Unis sur la plus grande surface possible du continent Antarctique".
L'Amiral Byrd, dans un autre communiqué de presse du 12 novembre 1946, déclara que "...Les fins de l'opération sont principalement de nature militaire, qui est de former du personnel maritime et de tester les navires, les avions et les équipements dans des conditions polaires dans des zones glaciales...". Les Soviétiques, très attentifs au projet, n'étaient pas dupes et en avait parlé dans l'éditorial de leur revue navale "Etoile Rouge", suite à la conférence de presse de Byrd. Dans leur revue, ils indiquèrent que "les mesures des Etats-Unis dans l'Antarctique témoignaient que les milieux militaires Américains cherchaient à soumettre les régions polaires à leur contrôle et à y créer des bases permanentes pour leurs forces armées".
Dès lors, on comprend bien que cette opération militaire, était mise en oeuvre pour conquérir de nouveaux territoires pour les Etats-Unis, sous le prétexte de former les militaires et sous couvert de l'argument scientifique. (Cela figure d'ailleurs bien dans les raisons officielles citées plus haut).
Une expédition militaire avant tout.
La Marine Américaine avait fortement soulignée que Highjump allait représenter des maneuvres de grandes importance pour l'US Navy, avec des intérêts considérés comme prédominant pour les études scientifiques. Les instructions préliminaires de Ramsey du 26 août 1946, indiquaient que "Le chef des opérations navales serait le seul à faire face à d'autres organismes gouvernementaux", en ce qui concerne "les activités de l'opération Highjump". Et que "Aucune négociations diplomatiques ne seraient nécessaires..." et "...Aucun observateurs étrangers ne sera accepté". Il semble bien qu'il n'y est eu que peu de place pour des scientifiques civils et des observateurs internationaux. Par la suite, le chef d'opérations navales envoya une lettre à plusieurs organismes gouvernementaux et des ministères pour les inviter à participer de façon limité, à l'opération. Egalement invités à participer furent l'US Army, le NWS, le Coast and Geodetic Survey, le Geological Survey et le Fish and Wildlife Service. Des représentants des gouvernements de l'Australie, de Nouvelle-Zélande et du Chili avaient demandé la permission d'y participer en qualité d'observateurs, mais la Marine s'y est alors fermement opposé.
Parmi les scientifiques et les chercheurs présents se trouvaient Jack Hough, Bill Metcalf et David Barnes de la Woods Hole Oceanographic Institution. Le 18 septembre la préparation a été intensifié et la date de départ officielle du 2 décembre avait été annoncée.
La constitution de la flotte.
Les commandants des flottes du Pacifique et de l'Atlantique, durent choisirent chacun six navires de leur flotte respective, qui participeraient à l'expédition. Il y avait le "USS Mount Olympus", chargé des communications et de l'équipement électronique et qui serait le navire amiral. Le brise-glace "USCGC Northwind", le transporteur d'hydravions "USS Pine Island", le navire ravitailleur "USS Canisteo", le destroyer "USS Brownson", le sous-marin "USS Sennet". Qui provenaient de la flotte de l'Atlantique. La flotte du Pacifique à fournit le destroyer "USS Henderson", les cargos "USS Yancey" et "USS Merrick", le navire catapulteur "USS Currituck", le ravitailleur "USS Cacapon" et le brise-glace "USS Burton Island".
En outre, un navire supplémentaire s'était vu retenu pour participer à l'opération, juste deux semaines avant le départ. C'était le tout nouveau porte-avion "USS Philippine Sea" avec l'amiral Richard Byrd à son bord.
La manière de choisir les douze navires pour l'expédition, s'est faite rapidement sur ordres, sans concertation préalable avec les commandants des flottes océaniques. D'ailleurs le capitaine Rees, commandant du "USS Mount Olympus", écrira à Cruzen, pour lui faire part de son exaspération à cause des boulversements réguliers dans les ordres et de devoir procéder à la préparation de son bâtiment dans l'urgence, alors que les détails sur la nature de l'opération lui sont alors complètement inconnus.
La composition de la "Task Force 68", sous la responsabilité de l'Amiral Byrd et commandé par l'Amiral Cruzen (ce dernier sera nommé amiral avant le départ de la TF-68):
Groupe central - TG 68.1 (Task Group 68.1):
USS MONT OLYMPUS: Communication et "navire-amiral" de Cruzen;
USS YANCEY: Cargos, soutien en matériel et logistique;
USS MERRICK: Cargos, soutien en matériel et logistique;
USS SENNET: Sous-marin;
USS BURTON ISLAND: Brise-glace;
USCGC NORTHWIND: Brise-glace.
Groupe Ouest - TG 68.2 (Task Group 68.2), commandé par le Capitaine Charles A. Bond, USN:
USS CURRITUCK: Navire catapulteur;
USS HENDERSON: Destroyer;
USS CACAPON: Tanker, navire ravitailleur.
Groupe Est - TG 68.3 (Task Group 68.3), commandé par le Capitaine George J. Dufek, USN:
USS PINE ISLAND: Navire catapulteur;
USS BROWNSON: Destroyer;
USS CANISTEO: Tanker, navire ravitailleur.
Groupe de transport (Task Group 68.4):
USS PHILIPPINE SEA: Porte-avions, commandé par l'Amiral Byrd, USN.
Groupe Base - TG 68.5 (Task Group 68.5), commandé par le Commander Clifford M. Campbell, USN: Le futur Camp de base de "Little America IV".
On peut se demander pourquoi autant de précipitation dans la préparation de la flotte, et surtout pourquoi ne pas mettre au courant les commandants des navires participants à l'opération? Pourquoi un tel secret? Comment pouvaient-ils se préparer au mieux, sans connaitre tous les aspects de l'expédition à laquelle ils allaient participer? La Navy, qui a organisée plusieurs débarquements et Groupes Navals pendant la Seconde Guerre Mondiale, ne sait-elle plus préparer un corps-expéditionnaire correctement?
La route à suivre est clairement définie.
Une conférence eu lieu au début de l'automne au Bureau hydrographique naval de Suitland (Maryland), pour préparer les routes et des aides à la navigation pour la flotte. Ils ont vite réalisé que les cartes les plus fiables de la mer de Ross étaient celles de l'Amirauté Britannique. Des copies ont été faites et envoyées à tous les navires. Cruzen, Byrd et les autres officiers ont sérieusement réfléchi aux objectifs et aux priorités de l'expédition. Et ils arrivèrent à la conclusion que l'objectif le plus important, devrait être la cartographie complète de la côte de l'Antarctique et autant à l'intérieur des terres que possible.
La flotte serait diviser en trois groupes. Le groupe central, serait guidé par le "USCGC Northwind", à travers la banquise de la mer de Ross. Suivi de près derrière par les cargos "USS Yancey" et "USS Merrick", du sous-marin "USS Sennet" et du "USS Mount Olympus". (Le brise-glace "USS Burton Island", qui venait d'être lancé, étant encore à suivre des essais en mer au large de la Californie, devait rejoindre le groupe plus tard et arriverait pour participer à la phase finale de l'opération).
De chaque côté du groupe central, il y aurait deux autres groupes, à l'Est et à l'Ouest. Le groupe de l'Est, constitué autour du "USS Pine Island", se composait du navire ravitailleur "USS Canisteo" et du destroyer "USS Brownson". Ils iraient à l'île Pierre Ier et de là, se déplacerait vers le degré zéro de longitude (méridien de Greenwich), avant de se diriger vers l'Antarctique. Le groupe de l'Ouest était constitué autour du transporteur d'hydravions "USS Currituck". Ce groupe devait faire sa jonction avec le "USS Cacapon" et le destroyer "USS Henderson", séparé du groupe de tête, jusqu'aux îles Balleny et ensuite faire le tour de l'Antarctique vers l'ouest jusqu'à ce qu'il rencontre le groupe de l'Est.
Une majorité d'hommes inexpérimenté.
L'inexpérience des hommes, en particulier celle des aviateurs, était trop apparente. Un des pilotes, le lieutenant William Kearns, dira plus tard, que l'on a rappelé des pilotes bénévoles, que des navigateurs et des membres d'équipage aériens ont été retirés des flottes de l'Atlantique et du Pacifique, "dans le fol espoir que certains hommes expérimentés seraient parmi ceux sélectionnés. Puisque la grande majorité du personnel ne savait rien sur le type d'exploitation pour lesquels nous étions destinés, nous avons été obligés de creuser dans les livres, même pour les informations les plus élémentaires". De plus, "seuls deux pilotes présents dans le groupe central avaient de l'expérience dans des missions de vol photographique". En fait, aucun des pilotes n'avaient jamais volé dans les régions polaires auparavant. Seuls les deux pilotes, l'amiral Byrd et le commandant William M. Hawkes, avaient une expérience polaire, avec des centaines d'heures de vols en Alaska. En tout, il n'avait été possible d'obtenir les services de seulement onze anciens combattants, ayant participé à de précédentes expéditions en Antarctique.
Lorsque l'on sait que l'objectif premier et prioritaire définit par les responsables, les amiraux Cruzen et Byrd, était la cartographie de l'Antarctique à l'aide de photographies aériennes, on peut dire que l'expédition partait avec un sérieux handicap. Elle semble vraiment avoir été préparé en dépit du bon sens. Mais pourquoi ne pas vouloir prendre des pilotes et des observateurs formé à la photographies aérienne? Pourquoi ne pas prendre le temps d'en former, si cette opération de cartographie était si importante? A moins que cet "objectif prioritaire", ne soit pas l'objectif réel de l'expédition. D'autant plus qu'il n'était pas expressément mentionné, dans les objectifs définis par l'amiral Nimitz.
Et pourquoi si peu d'anciens de la Seconde Guerre Mondiale dans leurs rangs ? Les Américains ne manquaient pas de pilotes, ni de spécialistes de la photo aérienne. Quelques dizaine de rappel sous les drapeaux d'un personnel expérimenté auraient suffit. Pourquoi ne pas avoir fait appel à eux? Soit les préparateurs de l'opération se montrent volontairement incompétent, ou bien, l'opération visait clairement un autre but, qui ne fût pas dévoilé officiellement.
Le départ de la flotte.
Cruzen fût nommé au grade de contre-amiral, la veille du départ de la flotte. Le premier navire à quitter son port d'attache fût le brise-glace "USS Northwind", qui parti de Boston le 25 novembre 1946. Le 28 il est arrivée à Norfolk, et a rejoint le navire amiral "USS Mount Olympus", le "USS Pine Island" et le destroyer "USS Brownson" pour les derniers préparatifs. Enfin, le 2 décembre, tout était prêt. La flotte gagna la haute mer où elle se dirigea vers le sud pour l'Antarctique. Le 2 décembre les navires de la Flotte du Pacifique, le "USS Currituck", le destroyer "USS Henderson" partirent de San Diego, le "USS Cacapon" de San Pedro et le "USS Yancey" de Port Hueneme. Le cargo "USS Merrick", qui était en cour de chargement, ne parti de Port Hueneme que le 5 décembre. La Flotte de l'Atlantique a navigué autour de Cuba par le passage du Vent et dans les Caraïbes jusqu'à Panama. le 7 décembre, les quatre navires ont transité par le canal de Panama, puis à fait une escale à Balboa sur la côte Pacifique. Ils attendirent le sous-marin "USS Sennet" et le ravitailleur "USS Canisteo". Le 10 décembre tous les bateaux étaient arrivés et ils entamérent leur voyage vers le sud.
Le Groupe central avait rendez-vous à l'île Scott le 30 décembre 1946, afin de suivre le "USCGS Northwind" à travers les glaces dans les eaux de la Mer de Ross.
Les opérations en Antarctique.
Le sous-marin "USS Sennet" avait dût être remorqué jusqu'à l'île de Scott (à cause du danger que représentait les glaces). Le reste du groupe a atteint la baie des Baleines le 15 janvier 1947, guidé par le USCGC Northwind. Au cours des deux jours suivants, les équipes du génie sont allé à terre pour choisir un site pour "Little America IV", un peu au nord de "Little America III", la Base de l'expédition de 1939-41. La construction de la base et des équipements d'accompagnement des avions a commencé immédiatement après. Tout un assortiment de véhicules ont été utilisés dans cette entreprise, y compris les tracteurs, des jeeps, des bulldozer.
En février "Little America" était composé d'une multitude de tentes, de trois pistes de neige compacte et d'une piste courte en plaques d'acier. Plusieurs vols de reconnaissance avaient déjà eu lieu, mais à partir de la première semaine de février, à cause des tempêtes de neiges, les vols se limitèrent à seulement trois jours pour le mois de février.
Des véhicules à chenilles partir le 12, et tentèrent de s'aventurer jusqu'aux montagnes Rockefeller. Mais ils reçurent l'ordre de revenir à la base une semaine plus tard, du fait de l'évacuation imminente. A un moment donné, le nombre de personnes en poste à la base a approché les 300, mais par la suite ce nombre a était fortement réduit, afin que les personnes restantes puissent être facilement évacué par le "USS Burton Island". Ce dernier avait quitté San Diego le 17 janvier 1947, et il arriva dans le détroit de McMurdo le 13 février et servit de navire météo jusqu'au 20 février. Il reçu ensuite l'ordre de commencer l'évacuation de la base et atteignit Little America le 22 février. Les opérations d'évacuations commencèrent immédiatement.
Pour le chemin du retour les navires prirent des chemins différents. Le "USS Merrick", qui avait subit des dégâts au gouvernail, dût être remorqué par le "USCGC Northwind", jusqu'à Port Chalmers, en Nouvelle-Zélande, pour y subir des réparations et il sera mit en cale sèche pendant un mois. Il y eu aussi le "USS Yancey", qui avait des dégâts sur sa coque et ses hélices endommagées, mais il parvint à rentrer. Pour sa part, le groupe Est, subit la perte de plusieurs hydravions (11 morts parmi les équipages), officiellement par accidents.
Pourquoi vouloir être en mesure d'évacuer rapidement le personnel de "Little America", alors que cela faisait à peine un mois, qu'ils avaient mit les pieds en Antarctique? Que s'est-il produit pour les faire repartir si rapidement? Les opérations venaient juste de commencer et la fin était prévue pour le mois de juillet 1947. S'est-il produit quelque chose d'inattendu? Qui aurait décidé le responsable de l'expédition, Richard Byrd à anticiper un départ précipité, qui a bien eu lieu? Et si tel est le cas, qu'a-t-il bien pût arriver pour que cette flotte rembarque aussi vite? De plus, pourquoi limiter les vols à cause des rudes conditions météo dès la première semaine de février, et de choisir d'envoyer des véhicules, quelques jours plus tard, le 12 février? Il est évident que les conditions seraient aussi exécrables pour les hommes à terre, que pour les pilotes. Sans compter deux navires endommagés et un sous-marin. On connait les dommages des navires, mais pas ce qui les a causé. Pour le "USS Sennet", c'est l'inverse. On sait qu'il a bien était remorqué, officiellement "à cause du danger que représentait les glaces", mais on ne connait pas la nature des réparations qu'il a subit par la suite (parce qu'il a bien était réparé).
Mais il y a tout de même un fait intéressant à signaler. C'est le témoignage des deux pilotes, Kreitzer et Reinbolt. Ils ont volé vers le sud et ont soudainement découvert "une série de cristal de montagnes de glace, lumineusement bleu dans le ciel noir, haute de plus de deux miles". Ils volèrent près des sommets de ces montagnes, et suivirent la chaîne montagneuse sur près de cent miles avant de rebrousser chemin. L'un d'eux dira plus tard à Byrd, "C'était comme un paysage sur une autre planète".
Est-ce à cause de ce rapport de vol, que Byrd décida de voler loin au Pôle-Sud. Toujours est-il qu'il effectua bien un vol jusqu'à un endroit inconnu, mais qui ne pouvait pas "se trouver dans notre monde", du fait de la distance parcouru, en volant toujours au sud. Il dira avoir rencontré une civilisation, des hommes du centre de la Terre. Qui possédaient des engins volants en forme de soucoupes et qui parlaient avec l'accent Allemand. Ils lui remirent un message pour les dirigeants de la Terre, et ajoutèrent qu'ils n'hésiteraient pas à intervenir, et qu'ils ne les laisseraient pas la détruire. (2)
Le rapport de Byrd au sujet de cette rencontre devant les autorités de la Marine, resta secret. Nous connaissons l'aventure de Byrd, par son carnet de vols, dans lequel il relate ce qu'il a vécu au Pôle-Sud. La seule information qui ait filtré à l'époque, fût sa déclaration au journal Chilien "El Mercurio": "En cas de guerre, il faudra s'attendre à des avions capables de voler d'un pôle à l'autre."(photo ci-dessous).
L'opération Highjump, qui devait durer jusqu'en juillet, s'arrêta donc au bout d'un mois le 22 février 1947, avec l'évacuation du personnel. Officiellement, à cause des mauvaises conditions météorologiques. Avec "l'opération Frostbite" en Arctique en 1945-46, les conditions climatiques n'étaient soi-disant "pas assez dures", et mors de l'opération Highjump en Antarctique en 1946-47, les conditions sont trop difficiles alors ils décident de tout arrêter, seulement cinq semaines après leur arrivée. Cela est assez bizarre. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils se rendaient en Antarctique (Byrd y avait déjà mené trois expéditions). Il y a de quoi se demander, si la Navy connait les saisons et les conditions climatiques dans les régions polaires, pourquoi prendre autant de pilotes inexpérimentés, alors que leur mission de cartographie semble être pour eux de la plus grande importance? A moins qu'elle ne soit en fait qu'un prétexte, ce qui aurait été alors très pratique pour rechercher quelque chose sans en avoir l'air. Et pourquoi autant de précipitation, à vouloir absolument intervenir aux Pôles, une fois la guerre terminée? Le Gouvernement Américain devait sûrement détenir des informations que nous ignorons, mais qui les obligèrent à agir au plus vite, en Arctique comme en Antarctique.
Il leur aura fallu deux expéditions au Pôle-Nord, et bien ça sera pareil au pôle-Sud. Car après "l'Opération Highjump", qui fût bien présentée comme étant un véritable échec, il y aura une autre expédition vers l'Antarctique. Ce sera "l'Opération Windmill", dès novembre 1947.
(1) Voir "Les soucoupes volantes du Troisième Reich", pour plus d'informations.
(2) Ils ajouteront même, avoir déjà remit un message aux dirigeants de la planète, mais ne pas avoir été écouté. Pour lire l'intégralité du récit de l'amiral Byrd, voir "Témoignage sur "Highjump", dans la catégorie "Témoignages et révélations".
Sources:
www.south-pole.com;
www.antonparks.com;
Magazine Nexus n°41 et 42; Magazine Nexus Australie Vol.12 n°5, Vol.12 n°6 et Vol.13 n°1;
L'opération "Windmill" 1947-1948.
Après le retour de la "TF-68" aux Etats-Unis, une autre expédition de l'US Navy en Antarctique, avec le nom de code de "Opération Windmill", fût mise sur pieds. Les objectifs mis en avant par le chef des opérations navales pour ce projet ont été de compléter celles de Highjump, dans la formation du personnel, d'essai de l'équipement et réaffirmer les intérêts Américains en Antarctique. L'expédition était aussi chargé d'enquêter sur les conditions de propagation des ondes électromagnétiques et aussi de recueillir des éléments géographiques, hydrographiques, océanographiques, géologiques et météorologiques pour obtenir des informations dans ces domaines. Toutefois, bien que n'étant pas expressément mentionnés dans la liste des objectifs, prendre pied en Anatarctique, pour pouvoir organiser des vols de reconnaissance photographique. Il avait été mentionné que les 70000 photos prises lors de l'opération Highjump avaient été impossible à exploiter, pour constituer des cartes, car il n'y avait pas eu au sol des points de repérage précis (cela nous montre bien que la prétendue "mission de cartographie" devait en fait cacher autre chose).
La nouvelle flotte pour l'expédition, prit le nom de "Task Force 39". Cette dernière se composait de deux brise-glaces, le "USS Edisto" et le "USS Burton Island". Les deux navires emmenaient trois hélicoptères et six avions amphibie Grumman. Des véhicules de transport de surface étaient la responsabilité d'une unité de transport de la Marine qui était équipé de quatre véhicule M29C. Chacun tiré un traîneau d'une tonne et au moins deux d'entre eux étaient munis d'équipement radio "tous temps". Ces véhicules devaient se rendre en différentes parties des terres jusqu'à leurs stations d'exploitation respectives, mais ils ont été rarement utilisé. Le transport par hélicoptère était plus rapide et a permis d'accéder à des zones inaccessible par la terre. Les trois hélicoptères ont subi des dommages pendant l'expédition, les deux hélicoptères Sikorsky ont été équipés de pontons, dont les châssis ont été brisées lors des débarquements. Et l'hélicoptère Bell s'est écrasé et a été totalement détruit dans les collines Bunger.
L'expédition se composait de 500 hommes et était dirigée par le commandant Gerald L. Ketchum, commandant de la "Task Force 39". Le capitaine du "USS Burton Island" était le commandant Edwin A. McDonald et le capitaine du "USS Edisto" était le commandant Edward C. Folger Jr. Le lieutenant-colonel CL Browning était le chef du personnel à terre. Parmi les membres du personnel se trouvait le capitaine Vernon D. Boyd de l'USMC, qui avait participé à la seconde expédition en Antarctique de l'amiral Byrd, en 1939-41. Trois autres officiers de l'armée et dix civils de diverses branches des services armés et de diverses agences gouvernementales civiles, vinrent se joindre à l'expédition en qualité d'observateurs, ainsi que des scientifiques.
Le "USS Edisto" quitta Boston le 1er novembre 1947, et le "USS Burton Island", parti de Norfolk le 6 novembre, pour rejoindre à Tutuila dans les îles Samoa Américaines. Les deux navires ont quitté le port de Pago Pago sur 5 décembre, et une route a était fixé pour l'île Scott. Le brise-glace a rencontré une banquise impénétrable le 16 décembre, à environ 40 miles au nord de l'île. Et ils abandonnérent l'idée de rejoindre l'île Scott. Les navires ont ensuite suivi la limite nord de la banquise sur une route vers l'ouest, à proximité du plateau de glace de Shackleton. Le 25 décembre 1947, les navires se dirigèrent vers le sud, traversant la banquise et entrèrent dans la Mer de Davis. Utilisant les hélicoptères pour des vols de reconnaissance, une zone d'eau libre sans glace a été trouvé à 12 miles au sud et ce point a été atteint le 27 décembre.
Quelques 30 sites avaient été choisis comme points de référence. Les navires se séparèrent pour procéder à la localisation de ces points, et pour déposer des équipes avec du matériel sur certains d'entre-eux.
Le "USS Burton Island" se fraya un chemin à travers la glace au sud de l'île de Drygalski, vers le point 4, dans les îles Haswell. L'équipe du point 4 se composait du capitaine Boyd R.C. Holl, de l'Office hydrographique, le Dr Earl T. Apfel de la Commission géologique des Etats-Unis et de l'Université de Syracuse, John H. Roscoe du Centre Photographique de la Marine, R.O. Werlein, et de J.J. O'Connor. Le camp de base a été établit sur l'île Haswell, la plus grande de l'archipel, et une station astronomique a été mise en place. Apfel et O'Conner ont été évacués par hélicoptère le 29 décembre avec le reste du personnel fût évacué le 31 décembre. Pendant ce temps, le "USS Edisto" parti à environ 40 miles à l'ouest.
Le "USS Edisto" sera le premier à atteindre la terre. Des vols de reconnaissance ont été faits pour rechercher l'emplacement du point 2. Trois vols ont transporté des équipes de travail et de l'équipement au point 2 le 28 décembre, et le camp de base a été achevé au pied d'un glacier de piémont, à 25 miles à l'ouest de l'île Haswell. Il y avait Glenn R. Krause du Bureau hydrographique et une équipe composait de M.G. Snyder, USN, du caporal D.L. Green, USMC, du lieutenant E.W. Midgeley, et de T.E. Jones, interprète de photo aérienne. Le "USS Edisto" a continué à avancer à 35 miles, à partir du point 1 avant d'être stoppé par les glaces. Le 28 décembre, trois hélicoptères ont transporté une équipe à terre, qui se composait de M. EL Merritt du Bureau hydrographique, de R. Snedeker, USN, du sergent L. Peterson, USMC, du major E.R. Ardery, et de R.R. Conger, USN. Leur camp de base a été mis en place entre deux glaciers à environ 12 miles à l'est de Gaussberg.
Le "USS Burton Island" à navigué vers l'est le long de la bordure ouest de la banquise de Shackleton. Il s'approcha du point 5, mais n'a pas pu le localiser malgré l'utilisation d'un hélicoptère de reconnaissance. En conséquence, il partit vers les îles Gillies pour le site du point 6. Le 1er janvier 1948, le navire jeta l'ancre à 1500 mètres à l'ouest de la banquise. L'hélicoptère Sikorsky envoyé plus tard, à un endroit où se trouvait trois grands rochers de granit en saillie au-dessus du plateau de glace de Shackleton et un peu plus loin, les îles Gillies ont été trouvé. Un deuxième voyage a commencé pour transporter une partie de l'équipe à terre. L'hélicoptère eu là un léger accident mais personne n'a été blessé. Pendant ce temps, "l'USS Edisto" acheva les travaux d'installations au point 3.
Voilà pour les repérages et les établissements aux points 1, 2, 3, 4, 5 et 6. Il serait fastidieux de raconter toute l'expédition en détail pour chaque points géographiques, définis au départ (il y eu en tout 13 points où ont étaient déposé du personnel et du matériel). Il y eu régulièrement aux alentours de ces points, des vols de reconnaissance photographique qui furent réalisé, plus ou moins avec succès, en fonction des conditions météo.
C'est le 20 janvier que le "USS Burton Island" a navigué vers l'est le long de la latitude 64° Sud, pour la Mer de Ross, vers l'Antarctique. Le 26 janvier, juste au nord des îles Balleny, ils ont rencontré le baleinier japonais "Hashedate Maru" avec plusieurs navires d'accompagnement. Trois observateurs et quelques officiers du "USS Burton Island" montèrent à bord du baleinier pour le visiter. Le lendemain, les navires repartirent vers le sud dans la mer de Ross. A l'arrivée dans la baie des Baleines, les navires ont jeté l'ancre à seulement 100 mètres au large, et ont débarqué le 31 janvier. Le capitaine Boyd, de l'USMC et Ensign Mallory ont dirigé des études sur les structures et le matériel laissé dans les anciennes bases, de Little America III (1940) et Little America IV (1947). Le "USS Burton Island" rembarqua tout le monde le 5 février. La veille, le commandant Ketchum fût transféré au "USS Edisto" pour Cape Colbeck à la recherche d'un itinéraire à travers la banquise vers le nord-est. Toutes les tentatives précédentes de quitter la Mer de Ross par cette voie avait été impossible, et cette fois ne serait pas différente. Puisque la reconnaissance aérienne révéla qu'une épaisse banquise s'étendant vers le nord et l'est du Cap.
Le 6 février, le "USS Burton Island" a rejoint le "USS Edisto" et ensemble, ils décidèrent d'attendre une amélioration des conditions météorologiques dans lesquelles de lancer un hydravion. Une fois l'amélioration de la météo une autre reconnaissance aérienne eu lieu, révélant que la banquise était aussi impénétrable au sud.
Les navires retournèrent à la limite extérieure de la banquise en direction de l'île Thurston. Le 14 février, tous les efforts visant à approcher de l'île ont été abandonnées car la glace était tout simplement trop épaisse. Une nouvelle route a été fixée pour rallier Peter Island I. Le 16 février 1948, la flotte prit une nouvelle route, pour la baie Marguerite, afin d'aider à évacuer les membres Britanniques de la RARE, la "Ronne Antarctique Research Expedition" (l'expédition "Ronne", qui opéré dans la mer de Weddell), qui étaient bloquer par la banquise. Les navires de la "Task Force 39" sont arrivé à l'île de Stonington dans la baie Marguerite le 19 février 1948, et on trouvé leur navire, le "Port de Beaumont", prit dans les glace. Le lendemain, le "USS Burton Island" a brisé la glace entourant le "Port de Beaumont" et le remorqua dans la baie. En fin de journée, les trois navires étaient amarrés ensemble à proximité de quelques petits îlots rocheux du côté sud de l'île Adélaïde. C'est là que le Dr Apfel est allé à terre pour une mission géologique et que le lieutenant Smith de l'unité de démolition (UDT) à installé une charge de 7750 livres (3522 kilos) de TNT dans le cadre d'un essai sismologiques, contrôlé par le Dr Robert L. Nichols de l'expédition Ronne. Après l'explosion, M. Nichols a été récupéré par le "USS Burton Island" et les trois navires ont navigué vers le nord.
Il faut signaler que le navire "John Biscoe", venu des Falkland Islands est arrivé juste à temps pour utiliser le chemin ouvert dans la banquise par le "USS Burton Island". Le "John Biscoe" pût donc réapprovisionner la base Britannique dans l'île Stonington, et son personnel pût rejoindre les navires Américains avant que la glace ne se reforme. il est certain que la mission de ravitaillement et l'évacuation de l'expédition Ronne n'aurait pas été possible sans l'aide de la "Task Force 39".
Le 24 février, il y eu des réparations sur le "Port de Beaumont", puis les navires se sont séparés. Le "USS Edisto" s'embarqua pour Norfolk et y arriva le 28 mars 1948. Le "USS Burton Island" est arriva à San Pedro le 1er avril.
Avec cette expédition, d'abord on se rend compte que l'expédition est très réduite, comparée à "Highjump" quelques mois plus tôt. Deux navires et 500 hommes, contre treize navires et 4700 hommes, pour l'expédition précédente. Ensuite, alors que la tentative de cartographie de l'Antarctique a échoué, les photos prises étant inexploitables, l'expédition Windmill ne tente pas une nouvelle cartographie et évite soigneusement le continent Antarctique, du moins au début. Elle se limite à prendre position en différents points, éparpillés parmi plusieurs petites îles aux alentours. Cela fait penser au "quadrillage" d'un terrain, lorsque l'on cherche quelque chose. Ils ne se rendront en Antarctique, en faisant un saut à "Little America", que pour voir "comment les équipements et la structure de la base avaient évolués dans le temps". On peut ne pas être convaincu, tant cet argument à vraiment l'air de cacher autre chose.
Ensuite, la charge de TNT que l'on a faite sauter sur un des îlots, au sud d'Adélaïde. Là, la raison officielle est clairement suspecte. Un "essai sismologique" parait déjà bizarre en soi. Mais avec plus de trois tonnes d'explosif ! C'est largement démesuré (quelques centaines auraient suffit). On peut penser que ces tonnes de TNT, ont dût servir à faire sauter un équipement ou des installations, d'une certaine importance par leur taille ou leur solidité (on a l'impression qu'ils ont utilisé tout l'explosif dont ils disposaient). Avons-nous là une expédition "scientifique", qui n'en avait que le nom? Et dont le véritable objectif aurait était de détruire quelque chose de précis, après avoir réussit à le localiser, par le balayage de la région par hélicoptère? A moins que ce soit l'expédition Ronne qui le découvrit et en informèrent les Américains, après que ces derniers les aient récupéré? Parce que c'est le Dr Robert L. Nichols de l'expédition Ronne, qui supervisa l'opération. De plus, c'est immédiatement après cet épisode, que l'expédition prit fin.
L'opération "Deep Freeze", 1955-1956.
En 1955-1956 a eu lieu la première "Opération Deep Freeze" (1). Elle se composait de 1800 hommes et de 7 navires, qui devaient se rendre vers l'Antarctique pour établir deux camps de base, l'un à McMurdo Sound et l'autre à Kainan Bay. Et devraient également prendre des mesures pour faciliter la construction d'un camp de base au Pôle-Sud l'année suivante. L'amiral Byrd en avait été nommé l'officier responsable et le représentant des Etats-Unis pour les questions diplomatiques, scientifiques, et les activités opérationnelles de l'ensemble du programme. Et le capitaine George J. Dufek a été nommé commandant de la flotte, qui s'appela la "Task Force 43".
Elle se composait des navires suivants, avec en plus quelques hydravions et des hélicoptères:
Les trois brise-glace USS EDISTO, USS GLACIER et USCGC EASTWIND;
Les cargos d'attaque: USS ARNEB et USS WYANDOT;
Le Navire ravitailleur USS NESPELEN;
Le cargo USNS VICTOIRE GREENVILLE.
La mission première de l'opération était de mettre en place deux stations le long de la Mer de Ross pour le transport du personnel et de l'équipement pour la construction des deux camps de base à l'intérieur des terres au printemps suivant. En outre, ils devaient faire des reconnaissances aériennes et réaliser des études scientifiques.
Ils devaient construire deux camps de base, l'un dans la région de la baie des Baleines et l'autre à McMurdo Sound. Auparavant, ils avaient espéré construire "Little America V", qui devait être la station scientifique en chef de l'AGI (Année Géophysique Internationale) qui devait avoir lieu en 1957-58 (nous y reviendrons). A l'endroit même où le camps de base précédent de "Little America" avait été construit. Toutefois, ce n'était plus une possible, à cause des murs de glace dans la baie des Baleines qui avait bougé, ceci combiné avec la barrière de glace se détachant, signifiait la plate-forme de glace a été plus bas que 30 pieds au-dessus de la mer qui poserait des cela aurait causé trop de problèmes pour le déchargement des navires, pour la mise en place d'une base, et cet emplacement fût abandonné. Au lieu de cela, le point de Kainan Bay, situé à 20 miles à l'est a été choisi comme l'emplacement du camp de base. Bien qu'il n'y avait pas encore de bâtiments construits à "Little America V", la base a été officiellement mise en service le 4 janvier 1956. Ils avaient amené avec eux des baraques en préfabriquées qui avaient été testé dans de grands réfrigérateurs au Etats-Unis. Et le 10 janvier, les premiers bâtiments étaient érigé.
Puis, à McMurdo Sound une seconde base a été mise en place. Il était important d'établir une base à cet endroit, car ce serait la base qui servirait de soutien pour la construction de la future base au Pôle-Sud, l'année suivante. Le 14 décembre, une fois entré dans la banquise de la Mer de Ross, ils purent mettre en place une station terrestre temporaire, pour trouver un endroit convenable pour une piste d'atterrissage pour les avions qui voleraient vers Nouvelle-Zélande, pour assurer le ravitaillement et l'apport de matériel. Le 19 décembre, ils étaient prêts à recevoir des avions. Un couloir aérien, pour une utilisation à long terme, à démarré à partir de là, pour pouvoir atteindre le Pôle-Sud, directement par avion. Mais le 18 janvier, en raison de mauvaises conditions de glace sur la piste, les vols durent être suspendus.
En janvier 1956, l'expédition connue des victimes. Un conducteur de la Navy nommé Williams, a tenta de conduire un tracteur de ravitaillement à travers une crevasse étroite dans la banquise, mais la glace se rompit et Williams tomba dans l'eau glacée, incapable de sortir de sa cabine, et coula avec le tracteur. Deux mois plus tard, un dénommé Kiel, est mort quand son tracteur tomba dans une crevasse qui n'avait pas était repérée. L'installation "à air chauds" à McMurdo Sound (pour éviter le verglas sur la piste) a été nommé "William AirOpFac" et la piste d'atterrissage de 6000 pieds à "Little America" a été appelé "l'aérodrome Max Kiel", en la mémoire des deux disparus.
Un des avions qui avait été prit par le mauvais temps, fût obligés de faire un atterrissage d'urgence sur un plateau montagneux à 2700 pieds d'altitude. Ils construisirent un abri, et en utilisant une radio actionnée à la main, la "Gibson Girl", ils furent en mesure de lancer un SOS qui ont été ramassés retour à la base. Par ailleurs, une mission de recherche et de sauvetage avait été lancée avec des avions et des hélicoptères pour les retrouver. Enfin, l'épave de l'avion a été repéré et il a été possible de suivre la traces des hommes. Le sixième jour après l'accident, les hommes ont été récupéré et transportées vers la base.
Ils réussirent à établir les deux camps de base et a entreprirent des vols de reconnaissance, sur une zone de près de 800000 kilomètres carrés de l'Antarctique, qui n'avait encore jamais était exploré. Cela ouvrit la voie à l'établissement d'une base Américaine du Pôle Sud.
Les bases de Little America et de McMurdo avait atteint leur propre autonomie et pouvait maintenant fonctionner en toute indépendance. Et au cours de février les navires ont commencé à retourner aux Etats-Unis. Toutefois, des hommes restèrent sur place et y passèrent l'hiver. Ils étaient 93 à McMurdo Sound et 73 à Little America V.
Il y eu, à partir de ce moment un regain d'intérêt pour l'Antarctique, et plusieurs autres expéditions eurent lieu, jusqu'en 1998. Elles étaient toutes des opérations militaires administrées et soutenues par divers organismes militaires Américains.
L'Année Géophysique Internationale de 1958 et l'opération ARGUS.
L'année géophysique internationale (AGI) de 1958 avait provoquée une grande attention et le début d'une coopération internationale sur le continent Antarctique. Les Américains y sont revenus en nombre, tout comme les Britanniques et les Soviétiques ont également commencé leurs propres expériences.(2)
Mais il y eu cette année-là, sans même en parler ou prévenir les autres nations présentes au Pôle-Sud, la réalisation d'une opération Américaine très secrète. Qui ne fût dévoilé que le 19 mars 1959 par le New York Times (avant d'être reconnue officiellement plus tard).
Les Etats-Unis, Royaume-Uni et l'URSS avaient tous utilisé l'Antarctique à des fins militaires et les trois nations ont été souvent critiqué pour avoir testé des bombes nucléaires sur ce continent.
Et il est dit que pendant l'AGI, une bombe aurait explosé au-dessus de l'Antarctique, et que cela serait le fait des Américains. La rumeur dit qu'ils auraient opéré depuis la zone Britannique de "la Reine Maud" et qu'ils auraient déclenchés l'explosion à 300 mètres au-dessus du continent. Et beaucoup pensent que la zone du Neu Schwabenland, reconnue par les Allemands en 1939-40, était en fait la cible.
On en sait maintenant plus sur cette opération et en fait, on peut dire que cette rumeur est largement au-dessous de la vérité. Parce que ce n'était pas une, mais trois charges qui ont explosées (seule la hauteur de 300 mètres souvent mentionnée est incorrecte. C'était bien d'explosions en altitude, mais en fait de beaucoup plus haut que ça).
L'OPERATION ARGUS.
La marine Américaine constitua la "Task Force 88" (ou TF-88) le 28 avril 1958. Elle avait été organisée uniquement pour mener à bien "l'Opération Argus". Une fois que Argus a été achevée, le TF-88 a été dissoute, et ses archives dispersées. Certains de ces documents ont été détruits ou perdus depuis les évènements. En particulier, parmi les documents manquants, figurent des relevés des niveaux de rayonnement radioactif au cours de l'opération. (On détectera plus tard plusieurs cas de leucémie chez les marins participant aux lancements).
On en sait maintenant plus sur cette opération. Ce programme "Argus", officiellement d'essais nucléaires, a bien été mit en oeuvre et les explosions ont bien eu lieu les 27, 30 août et 6 septembre 1958. L'opération se décomposait en trois phases distinctes, pour le lancement à partir du même navire, le "USS Norton Sound", de trois missiles, de trois positions différentes, avec des explosions programmées pour avoir lieu à trois altitudes différentes:
- Opération ARGUS I: lancement d'un missile X17-A modifié, avec une charge nucléaire de 1,7 kt (Kilo-tonne) le 27 août à 2 heures 28 (GMT), à partir du point 38,5° Sud, 11,5° Ouest, situé dans l'Atlantique Sud. L'explosion s'est produite à une altitude de 100 miles (160 000 mètres);
- Opération ARGUS II: lancement d'un missile X17-A modifié avec une charge nucléaire de 1,7 kt le 30 août à 3 heures 18 (GMT), à partir du point 49,5° Sud, 8,2° Ouest, situé dans l'Atlantique Sud. L'explosion s'est produite à une altitude de 182 miles (293 000 mètres);
- Opération ARGUS III: lancement d'un missile X17-A modifié avec une charge nucléaire de 1,7 kt le 6 septembre à 22 heures 13 (GMT), du point 48,5° Sud, 9,7° Ouest, dans l'Atlantique Sud.
L'explosion s'est produite à une altitude de 466 miles (750 000 mètres). (3)
Sous couvert de l'année géophysique, les Etats-Unis ont de nouveau envoyé une force navale pour agir en Antarctique. C'était pour faire mettre hors d'état de nuire, tout équipement dans la région par la forte impulsion électromagnétique qui résulte d'une explosion nucléaire. De plus, la raison réelle, nous est dévoilée dans le rapport (Réf: 6039 F) de la Defense Nuclear Agency, publié après l'opération, il y est indiqué comme objectifs (page 1, paragraphe "Fact Sheet"): "...military applications, including degradation of radio and radar transmissions, damage or destruction of the arming and fuzins mechanism... ...and endangering the crews of orbiting space vehicles...". "Les applications militaires incluent la dégradation des transmissions radio et radar, dommages ou destruction du fonctionnement de mécanisme d'armement..." "...et de mettre en danger les équipages de véhicules spatiaux en orbite...". (4)
On ne sait, si leurs intentions étaient d'occuper la "Base 211" par une intervention terrestre, ou simplement de la neutraliser, avec les trois explosions. Mais pourquoi vouloir faire cesser les communications radios et le repérage radar, à moins que ce soit pour ne pas être repéré, pour pouvoir intervenir avec un maximum d'efficacité et un minimum de pertes? Et de "mettre en danger les équipages de véhicules spatiaux en orbite", on peut se demander lesquels (5). De quels engins spatiaux peut-il bien s'agir? De soucoupes venant de la "Terre creuse", rencontrées par l'amiral Byrd en 1947?
Comme je l'ai dit au début dans la première partie, l'étude des différentes interventions militaires en Antarctique, nous apporte en fait bien plus de questions, qu'elle n'apporte de réponses. Mais l'analyse des faits nous permet, à défaut de savoir ce qui s'y serait réellement passé et pourquoi, de voir toutes les incohérences et contradictions, qui y apparaissent régulièrement. Cela nous montre bien que l'argument "scientifique", a était bien pratique pour expliquer les soi-disant raisons "officielles" successives, de se rendre là-bas.
Mais de nombreuses choses, comme vous avez pût le lire au travers de mes commentaires, correspondraient plus avec un soucis d'intervention, qui devenait de plus en plus sérieux et croissant. Et ce, en Arctique comme en Antarctique.
D'abord, sans doute lié à l'observation de phénomènes aériens en Scandinavie, de reconnaître le terrain (Opération Frostbite), devoir ensuite surveiller ce qui se passe, pour avoir plus de renseignements (Opération Nanook), voilà pour le Pôle-Nord. Pour l'Antarctique, tenter une intervention de grande envergure qui échouera (Opération Highjump), pour finir plus prudemment par se contenter de tourner autour, en ayant l'air de chercher quelque chose, qu'ils ont dût finir par trouver, puisqu'il y eu bien une destruction par explosif, et une rapide incursion à "Little America" (Opération Windmill). Ensuite, celle qui semble s'être déroulé normalement, peut-être parce qu'il s'agissait bien là, d'une authentique mission scientifique (Opération Deep Freeze). Mais le besoin de "l'Opération Argus" en ayant recourt à l'arme nucléaire, signifierait qu'il se serait produit après "Deep Freeze", quelque chose d'inattendu, qui les força à intervenir rapidement.(6)
La relation possible entre les interventions aux deux Pôles, chacune à quelques mois d'intervalle, et surtout leur raison réelle, reste ouverte à toutes les hypothèses: Bases Allemandes aux pôles toujours opérationnelles après la guerre? Besoins des Américains de mettre la main sur des technologies, qu'ils n'ont pas trouvé lors de l'occupation de l'Allemagne mais dont ils avaient connaissance, grâce à l'opération Paperclip? (7) Mettre hors d'état de nuire des survivants nazis, disposant des engins, technologiquement supérieur, qu'étaient les Haunebu? Et qu'en est-il de la rencontre de l'amiral Byrd, avec une civilisation inconnue au Pôle-Sud?
On peut penser que cette page obscure de l'histoire gardera encore longtemps sa part de mystère.
(2) Le succès de l'année géophysique internationale a permis la naissance du Traité sur l'Antarctique, qui pût être promulgué sur l'Antarctique à être promulguée. Tous les participants ayant jugé que "l'Antarctique ne devait être utilisé qu'à des fins pacifiques", bien que du personnel et de l'équipement militaire puisse être utilisé, mais pas à des fins militaires. le Traité sur l'Antarctique a été ratifiée le 23 juin 1961.
Sources:
Magazine Nexus Australie Vol.12 n°5, Vol.12 n°6 et Vol.13 n°1;
www.southpole.com;
www.nuclearweaponarchive.org;